Le Seigneur des Anneaux Gollum

The Lord of the Rings: Gollum, connu en français sous le nom de Le Seigneur des anneaux : Gollum, est un jeu vidéo développé par Daedalic Entertainment et édité par Nacon. Le titre est disponible depuis le 25 mai 2023 sur PC, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One et PC. Que vaut ce titre ? On vous en dit plus ci-dessous.

Mon précieux…

Le Seigneur des anneaux : Gollum est un jeu qui a rapidement fait réagir sur la toile lors de son annonce en 2019, et qui a rapidement suscité des craintes lors des premières vidéos dévoilées. Pourquoi ? Parce que le titre semblait en retard techniquement parlant et que notre cher ami Gollum ne ressemblait pas vraiment à ce que l’on pouvait espérer.

Après tout, l’interprétation de Gollum est à l’imaginaire des développeurs, car celui-ci vient de l’œuvre littéraire de J. R. R. Tolkien. Et puis, doit-on juger un jeu vidéo sur la plastique du héros ? Bien sûr que non, on joue et l’on regarde la maniabilité, le gameplay, le level design, l’OST et bien d’autres choses.

C’est avec un peu d’appréhension que nous lançons le titre sur PlayStation 5. Au départ, on nous demande de choisir entre le mode qualité, qualité performance ou Performance Ray-Tracing. Le mode qualité permet d’avoir un jeu ayant un framerate élevé avec des graphismes moins poussés et des effets de lumière absents comme le ray-tracing.  Le qualité performance tente de faire un mixte avec des effets de lumières, les graphismes et la fluidité. Tandis que le mode Performance Ray-Tracing, pousse le curseur graphique au maximum, avec des reflets sur l’eau, le ray-tracing activé, voire la 4K le cas échéant, mais en rognant sur la fluidité.

Comme The Lord of the Rings: Gollum n’avait pas forcément l’air exceptionnel, nous avons lancé le jeu en Performance Ray-Tracing pour tenter de voir ce que nous proposent les développeurs de Daedalic Entertainment, et nous fûmes rapidement surpris ! Pourquoi ? Car les graphismes sont datés, et malgré les effets visuels, le rendu ne convainc pas à l’écran….Notez que c’est pas forcement mieux en mode qualité !

Pas grave, on espère que le gameplay sera à la hauteur de la licence et que le titre proposera des Cut scènes ou des cinématiques de qualité.

Sortir de prison pour une entrée en enfer ?

Le début du jeu est assez simple : Gollum est en prison et parle seul… La porte s’ouvre et Gandalf apparaît. Le magicien souhaite s’entretenir avec Gollum, qui refuse de répondre à ses questions. Pour le faire plier, il réalise un tour de magie provoquant une lumière aveuglante qui forcera Gollum à répondre.

C’est ainsi que démarre le jeu, et que vous serez projeté dans les souvenirs de Gollum, qui en a vu de toutes les couleurs. C’est à partir de là que l’on fait les premiers pas avec le personnage manette en main.

On est rapidement intrigué par celui-ci qui marche à quatre pattes et qui possède une condition physique assez sportive. Le début du jeu sert de tutoriel qui nous explique rapidement les touches du personnage, en nous faisant sauter sur diverses plateformes, en nous faisant faufiler dans un trou avant que l’on rencontre les premiers ennemis. On se rend rapidement compte que la technologie de la DualSense ne sera pas utilisée et que le titre fera abstraction des gâchettes adaptative et du retour haptique.

Par la suite, on comprend que Le Seigneur des anneaux : Gollum n’est pas un jeu d’action-aventure, mais plutôt un jeu qui mélange plateforme et furtivité. Vous l’avez compris, Gollum n’est pas un héros musclé et le gameplay est fortement axé sur l’infiltration et la discrétion.

Dans le titre, il ne sera pas rare de devoir se faufiler à travers des environnements dangereux et hostiles tout en évitant les ennemis. Au départ, les ennemis sont peu nombreux et vous passerez votre temps à escalader des murs, à ramper dans des trous ou à sauter de plateforme en plateforme. Malheureusement, cela ne durera pas ! Par la suite, le gameplay devient de plus en plus axé sur l’infiltration, avec des missions à résoudre et des casse-têtes.

Les missions à résoudre ne sont pas des quêtes FedEx, mais des missions obligatoires fournies par le scénario… Malheureusement, il ne sera pas rare que celles-ci soient inintéressantes, comme le fait de récupérer des plaques de prisonniers morts ou d’allumer des explosifs dans des endroits inaccessibles aux autres prisonniers…

Concernant les casse-têtes, vous serez rapidement confronté à un level-design qui vous invitera à actionner une manivelle pour déclencher un mécanisme permettant d’avancer dans le jeu, d’ouvrir une porte ou d’enfermer des animaux, pour ne citer que quelques exemples… Il y a d’autres choses à découvrir dans le jeu, mais il faut avoir le courage de le finir.

Le gameplay central du jeu reste l’infiltration, où il faudra tenter de ne pas se faire repérer par les ennemis afin de glaner des informations, de suivre une personne ou même de s’évader. Pour cela, il faudra éviter les rondes des gardes, emprunter des chemins secondaires ou détourner l’attention d’un garde en lançant des pierres… Il faudra faire preuve de sournoiserie et d’habileté, car les ennemis sont plus rapides que Gollum et s’il se fait repérer, il périra !

Si le gameplay ne convaincra pas l’ensemble des joueurs, les développeurs de Daedalic Entertainment proposent quelque chose d’intéressant avec un système de dualité entre Gollum et Smeagol. Le jeu vous incitera à prendre des décisions au fil du temps. Est-ce que Gollum doit manger cet insecte ? Est-ce un ami ? Faut-il être conciliant envers un orc violent ou faut-il lui conseiller de se méfier, car il pourrait mourir durant la nuit pendant son sommeil ? Ce sont des questions auxquelles il faudra répondre dans le jeu, mettant en avant la bipolarité du personnage.

Comme vous pouvez le constater, l’ensemble de l’œuvre semble bien respecté… et pourtant, beaucoup de choses ne vont pas dans le jeu !

Vous ne passerez-pas !

Malheureusement, The Lord of the Rings: Gollum n’est pas à la hauteur de ses ambitions que ce soit techniquement, scénaristiquement et au niveau du gameplay. Disons que le titre est assez moyen… Dès le départ, on se rend compte que les mouvements du personnage sont rigides et les commandes peu réactives, ce qui rend l’expérience de jeu délicate.

Pire, les développeurs de Daedalic Entertainment ont omis de représenter une ombre ou un cercle en dessous du personnage pour indiquer où il atterrira… Résultat, on passe son temps à essayer de sauter sur une plateforme pour finalement la manquer et tomber dans le vide… Puis mourir !

Si la chance est là, vous reprendrez le jeu assez proche de votre mort, dans le cas contraire, il faudra à nouveau refaire le chemin déjà parcouru lors de votre précédente session en évitant les ennemis et en essayant de réussir votre saut cette fois-ci.

D’ailleurs, s’il n’y avait que la physique rigide et les sauts problématiques, le titre aurait pu s’en sortir honorablement… Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Dans le jeu, il faudra régulièrement s’accrocher à des murs ou courir dessus, mais tout cela est loin d’être facile ! Car la technique peut être capricieuse… Par exemple, vous venez de réussir votre saut sur le mur pourtant Gollum ne s’accroche pas, puis tombe dans le vide. Vous appuyez sur la gâchette pour courir sur un mur et votre personnage ne court pas dessus, puis tombe dans le vide. Vous en voulez encore ? Alors, voici une image d’un passage dans le jeu où l’on doit grimper un mur, et la caméra se place totalement à l’envers et donne l’impression de le descendre.

On a également remarqué des problèmes dans des passages où il faut s’accroupir, avec un Gollum qui reste bloqué devant un mur imaginaire. Vous en voulez encore ? Ça tombe bien, on a encore des choses à dire sur le jeu qui propose un level design assez linéaire, avec peu de possibilités d’exploration en dehors du chemin préconçu et des choix insignifiants entre Gollum et Smeagol.

Au niveau de l’histoire, The Lord of the Rings: Gollum aurait pu proposer une narration intéressante. Mais une nouvelle fois, des problèmes apparaissent, car les cinématiques et les cut-scenes, bien que présentes, manquent de qualité et d’impact.

Pire, le jeu déjà imprécis ne propose pas d’audio en français… Et Gollum est un personnage qui parle beaucoup, et le scénario se déroule pendant les phases de jeu. Mais comme on galère à se rendre sur les plateformes ou à s’infiltrer dans une zone, car les ennemis ont une IA totalement à la ramasse, on ne profite pas réellement de l’histoire !

On aurait aimé dire que les graphismes sauvent le jeu, mais ce n’est pas le cas, et le titre accuse un retard d’une voire deux générations de consoles. À part quelques effets de lumière et de ray-tracing, nous avons plus l’impression de jouer sur une PlayStation 3, alors que nous étions sur une PlayStation 5… C’est simple, les visages des protagonistes ne sont pas détaillés, les environnements sont flous, le jeu ne possède pas d’âme, pas de vie et on s’ennuie rapidement… Si vous deviez jouer à un jeu qui exploite la licence, on vous invite plutôt à regarder du côté de La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, voire Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi qui pourront vous satisfaire.

En ce qui concerne l’audio, l’OST de The Lord of the Rings: Gollum offre quelques thèmes musicaux sympathiques, mais rien de transcendant.

Vous l’avez compris, The Lord of the Rings: Gollum possède de nombreux soucis et il faudrait de nombreuses mises à jour pour résoudre l’ensemble des problèmes rencontrés… Est-ce que Daedalic Entertainment le fera ? La question reste posée ! Mais une chose est certaine, le studio a bien pris conscience que les joueurs et la presse n’avalent pas n’importe quels titres sous licence et s’est excusé publiquement sur Twitter pour l’état du jeu à sa sortie.

Conclusion

On pourrait conclure avec une phrase assez simple : “Fuyez, pauvres fous”. Les fans de J.R.R. Tolkien comprendront le clin d’œil… Mais pas forcément le studio de développement Daedalic Entertainment, qui semble être passé à côté de l’univers et qui ne parvient pas à retranscrire l’essence du livre, voire de la saga cinématographique, malgré un scénario cohérent .

The Lord of the Rings: Gollum ne parvient pas à être à la hauteur des attentes. Les problèmes techniques, le manque de vie, le gameplay peu convaincant, les graphismes datés et l’histoire qui manque de fond ne pourront que vous décevoir. À l’état actuel, on ne vous conseille pas le jeu, à moins d’être vraiment un fan absolu de Gollum… Pour les autres, on vous invite à passer votre chemin.

The Lord of the Rings: Gollum

4.5

Note

4.5/10

POINTS POSITIFS

  • Un jeu sur Gollum
  • Un scénario cohérent
  • De beau effets de lumières
  • Une bande-son correcte
  • Un jeu sous-titré en français

POINTS NÉGATIFS

  • Des problèmes techniques
  • Des soucis de maniabilité
  • Des graphismes datés
  • Un level design à revoir
  • L'IA des PNJ désastreuse
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Bomboy

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