Bill et Lance sont de retour ! En effet, Contra, le mythique Run’n’Gun de Konami, fait son come back ! De quoi enchanter toute une génération de fans née au siècle dernier ! Contra : Operation Galuga réimagine le premier épisode de la série et introduit de nouveaux niveaux, de nouveaux ennemis, de nouvelles mécaniques de jeu et des combats en coop jusqu’à 4 joueurs ! De quoi ravir les fans old school et convertir toute une nouvelle catégorie de joueurs ? C’est ce que nous allons découvrir tout au long de ce test réalisé sur Nintendo Switch via un code fourni par l’éditeur.

Avant-propos

Années 80, trop petit pour jouer à un flipper sans un tabouret, je découvre une nouvelle borne d’arcade dans un bar où ma famille avait l’habitude de prendre un café. On me donne une pièce de 10F pour essayer ce nouveau « jeu électronique ». Un jeu de malade où un blondinet avec une grosse sulfateuse se balade en pleine jungle en tirant sur tout ce qui bouge. Certes, à l’époque les 5 crédits ne m’avaient même pas permis de passer le 1er épisode, mais quel moment fantastique !

Plus tard, j’eus la chance d’acquérir l’adaptation Amstrad CPC du jeu connu alors sous le titre de Gryzor. Le plaisir du café se retrouvait donc chez moi ! Un jeu sacrément dur dans lequel, après moult efforts, je pus découvrir le boss final… Mais c’est surtout la version Super Nintendo qui m’a mis une claque monumental. Contra 3 : The Alien Wars se caractérise par une difficulté démentielle qui ne réserve sa vraie fin qu’aux hardcore gamers. En France, la licence est connue sous le nom de Probotector, et met en vedette des robots. Peut-être plus vendeur pour les joueurs européens ?

Il faudra attendre l’épisode de la PlayStation 2 pour que la licence retrouve ses lettres de noblesse avec Contra: The Shattered Soldier. Le gameplay changeait quelque peu et la présentation était en 2.5D mais le titre fut une très belle réussite.
Plus récemment, Contra 4 sur Nintendo DS renouait avec le gameplay mythique de l’épisode 3 et proposait des niveaux explosifs remplis de créatures monstrueuses et de boss démentiels. Et tout ça sur deux écrans ! Un must-have qui faisait oublier l’adaptation ratée de Contra 3 sur Game Boy Advance.

Enfin, je préfère passer sous silence certains épisodes à l’image du plus récent et honteux Contra: Rogue Corps dont la démo suffit à se rendre compte de la catastrophe. Mais trêve de bavardage. Ce nouvel épisode réalisé par Wayforward est-il un digne héritier de la série ?

Sur l’île abandonnée de Galuga

« Lorsque le groupe terroriste Red Falcon prend le contrôle des îles Galuga au large de la Nouvelle-Zélande, Bill Rizer et Lance Bean, membres du commando d’élite Contra, se jettent dans la bataille et lancent une guerre totale dont l’issue déterminera le destin de l’humanité ! »

Le titre reprend donc l’histoire du tout premier épisode de 1984 en l’étoffant d’un scénario bienvenu. Ainsi, toute une myriade de personnages gravite autour de Bill et Lance, à l’image de Lucia ou de l’autochtone Ariana. C’est également l’occasion de (re)découvrir les personnages emblématiques de la série.

On vous laisse le soin de découvrir le scénario bas du front de ce titre et son final « poignant », prémisse de l’épisode « The Alien Wars ». Au moins, le titre a le mérite de proposer une histoire qui sert de base à toute la série. Une histoire qui rappelle les films de série B des années 80. N’oublions pas qu’à l’époque le modèle de Lance était Stallone tandis que Bill avait la stature d’un Schwarzenegger.

Contra: Operation Galuga propose une réalisation explosive

Force est de constater que le titre est bourré d’action spectaculaire. Avec sa représentation en 2.5D de toute beauté, les explosions et l’entrée en scène des boss surpuissants est très réussi visuellement. L’entrée en scène de ces derniers se montre assez originale même si les anciens ne se laisseront guère impressionner. Toutefois, il faut bien avouer que découvrir que la tête d’un train cache en fait une espèce de chenille extraterrestre fait quand même son petit effet.

Le studio Way Forward, à qui a été confiée la mission de développer le titre, a su capter l’essence même de la série. Toutefois, si vous avez joué au tout premier épisode, vous serez surpris de voir que le titre est une véritable refonte du jeu plutôt qu’un remake. Ainsi, les missions vues de derrière en fausse profondeur de l’époque sont passées à la trappe. Ainsi, le cheminement vers le boss final a évolué et vous vous retrouverez même au volant d’une moto volante comme c’était le cas dans les épisodes 16 bits de la série. D’ailleurs, lors de ces niveaux à 100 à l’heure, les limitations techniques de votre Nintendo Switch se feront sentir. Même si l’action reste lisible, nul doute qu’avec un peu plus de frame rate le titre s’en sortira mieux.

Il n’empêche que pouvoir jouer en mode nomade est un plus indéniable qui pourrait se retrouver sur la Steam Deck. Petit bémol concernant la version Nintendo, le petit stick du joy-con pourrait quelque peu gêner votre expérience globale… Et ce n’est pas la seule chose à redire.

Un gameplay qui a fait ses preuves

Avant de parler des choses qui fâchent concernant la version Nintendo, sachez que si vous avez déjà essayé les titres de la version 8 / 16 bits, vous ne serez pas dépaysés et même relativement ravis de retrouver un gameplay qui a fait ses preuves. Les nouveautés que cet épisode propose sont largement bienvenues.

Premier point marquant, vous aurez l’occasion de choisir une « barre de vie » plutôt que de « mourir » dès que vous vous faites toucher. Ainsi, les néophytes et les personnes souhaitant vivre l’aventure sans trop de prise de tête seront ravis de cette optique. De même, vous aurez l’occasion d’agrandir cette barre et même d’obtenir plus de vies. De fait, avec 8 vies qui contiennent chacune 5 barres de vie, vous devriez pouvoir atteindre la fin du titre sans trop galérer. A fortiori, lorsque l’on sait que les 8 niveaux proposent de nombreux checkpoints.

Vous aurez la possibilité de débloquer ces power up en dépensant vos points dans une boutique. Rassurez-vous, cet épisode n’est pas un pay-to-win. Les points s’obtiennent en réussissant haut la main les niveaux ou en accomplissant des défis plutôt corsés ! Si vous avez précommandé le jeu ou joué à sa démo, Konami vous offre 1000 points ! C’est mieux que rien !

Ainsi, vous pourrez choisir de commencer vos niveaux avec 2 power-ups différents. Par exemple, 2 PV supplémentaires et la possibilité d’obtenir directement des armes à feu au niveau 2. Un avantage indéniable.
En effet, votre mitraillette multi-usage s’améliore avec des capacités incroyables d’Overload. Ainsi, le « M » accélère drastiquement votre cadence de tir, à fortiori au Niveau 2. Le « H » permet d’envoyer des missiles à têtes chercheuses et le « C » crée carrément des trous noirs qui peuvent absorber les tirs au niveau 2. Le “F”, quant à lui, est toujours efficace pour cramer de l’alien. Vous avez la possibilité d’avoir deux tirs différents et pourrez en changer dès que vous le souhaitez. De même, si vous surchargez votre arme, un bonus vous sera octroyé tel que ralentir le temps avec l’arme « L ». Une nouveauté bienvenue qui se révèle malheureusement au final anecdotique. À noter que les spécificités des armes peuvent changer suivant le perso sélectionné. Ainsi, Lucia bénéficie d’un tir chargé avec le « S ».

En outre, la gâchette droite de la manette vous permet de rester immobile afin de tirer à 360°. (Par contre, vous ne pourrez pas bloquer le tir dans une direction souhaitée tout en bougeant comme c’était le cas dans Contra 3).

Autre nouveauté, la touche « A » permet d’utiliser l’aptitude spéciale de votre perso. Si Lance et Bill bénéficient d’un « Dash » bien senti, Lucia utilisera son grapin. De même, le Lieutenant Stanley Ironside ne bénéficie pas d’un double saut mais peut planer pendant quelques secondes. Nous vous laissons découvrir les spécificités de chaque perso, dont certains seront débloquables en mode arcade une fois le jeu fini. Mais rassurez-vous, avec toutes ces aides un mode facile, le titre se finit relativement vite mais propose son lot d’options afin de prolonger l’expérience.

Des défis et un mode arcade pour prolonger le plaisir

Petit mot concernant la durée de vie du titre:

Comme dit plus haut, si finir le jeu ne vous prendra moins de deux heures en mode facile en améliorant un max votre perso, vous aurez de fortes chances de rejouer au titre. Ainsi, le titre vous propose un nombre conséquent de défis plutôt retors qui mettront vos réflexes et votre sang-froid à rude épreuve.

Outre ses épreuves, le mode arcade viendra agrémenter votre expérience et vous permettra de la partager avec 3 autres amis ! Si à deux joueurs l’écran était souvent surchargé de « boulettes », imaginez la pagaille que cela peut être à 4 joueurs ! Une expérience relativement amusante et sans prise de tête qui permettra de faire découvrir la légende « Contra » à vos proches.

Enfin, les joueurs auront toujours l’occasion de débloquer tous les bonus dans la boutique et ainsi pouvoir faire le titre en mode speedrun. Mais dans ce cas-là, les joueurs Switch risquent d’être un peu désavantagés…

Le ressenti manette en main

Il est à noter que le studio WayForward (à qui l’on doit déjà le remake d’Arkanoid) a globalement réussi son pari de donner ses lettres de noblesse à cette légende du run and gun. Même si je trouve la maniabilité moins « nerveuse » que dans l’épisode 3, les néophytes devraient apprécier cette balade bucolique et pleine de testostérone sur l’île de Galuga. J’ai malheureusement également détecté une sorte de latence sur Nintendo Switch. Ce n’est pas extrêmement flagrant mais il s’avère que votre héros ne répond pas exactement au doigt et à l’œil. Ce problème de temps de réponse qui tend à s’atténuer en jouant en mode nomade a déjà été remarqué par les joueurs hardcore de shoot em up. Rassurez-vous, ce n’est pas rédhibitoire, mais à choisir, préférez peut-être une version autre que la Nintendo Switch.

En effet, il suffit par exemple d’essayer la démo disponible sur la boutique en ligne Steam pour se rendre compte que le jeu est plus impressionnant sur PC et semble très légèrement plus réactif. N’hésitez donc pas à essayer le jeu  avant d’acheter le produit afin de vous rendre compte s’il vous convient bien et choisir un support plutôt qu’un autre.

 

Conclusion

Après une première approche mi-figue mi-raisin, notamment parce que je le comparais trop avec son modèle sur Super Nintendo chez qui il pioche allègrement ennemis et gameplay, force est de constater que cette nouvelle itération de la saga Contra fait très bien le job.

En effet, Contra : Galuga saura convaincre les habitués de la série qui se feront une joie d’initier les néophytes dans des parties endiablées. Contrairement à ses aînés, le titre propose une difficulté qui n’est pas rédhibitoire du fait du nombre de vies important et des power-ups pouvant être débloqués.
En outre, avec son mode 4 joueurs et son contenu à débloquer (dont la possibilité de jouer avec les musiques originales ou celle de Castlevania !), le titre de Konami est une bien belle surprise… qui pourrait bien avoir droit à une suite.

Contra : Operation Galuga

8

Note

8.0/10

POINTS POSITIFS

  • Un reboot explosif
  • Les power up
  • Le game play
  • Le multijoueur
  • Accessible

POINTS NÉGATIFS

  • Court
  • Une version Switch correcte mais en deçà des autres adaptations.
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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