Verne The Shape of Fantasy

Bien les amis, attachez vos ceintures car on plonge dans l’univers déjanté de Verne: The Shape of Fantasy ! On se retrouve face à un hommage délirant au célèbre écrivain français Jules Verne, vous savez, le gars derrière “Voyage au centre de la Terre” et “Le Tour du monde en quatre-vingts jours”. Alors, accrochez-vous bien, parce que dans ce jeu, vous allez incarner nul autre que Jules Verne lui-même, qui se retrouve embarqué dans une version complètement tordue de “Vingt mille lieues sous les mers”. Jules Verne était l’un des esprits littéraires les plus géniaux de tous les temps. Son obsession pour la science et sa vision optimiste de la vie l’ont poussé à écrire certains des romans les plus célèbres et influents jamais publiés. Pour beaucoup d’entre nous, il a changé notre façon de voir le monde en célébrant l’exploration et la découverte. Son imagination n’avait pas de limites, ce qui est finalement le thème central derrière Verne: The Shape of Fantasy.

Des livres aux pixels :

Vous voilà dans la peau d’un scientifique embarqué à bord du fameux sous-marin, Le Nautilus, en 1888, sous les ordres du Capitaine Nemo. Mais attention, ce n’est pas du tourisme sous-marin : le capitaine Nemo est pourchassé sans relâche par la “Nation” qui menace de tout foutre en l’air dans le monde alternatif d’Héméra. Récemment en possession d’un artefact nommé l’Imag, qui permet de tordre la réalité, l’équipage est en quête de la légendaire Flamme d’Héphaïstos, celle qui aurait fait émerger et sombrer l’Atlantide. Le Capitaine Nemo a pour projet d’utiliser cette Flamme pour en finir une bonne fois pour toutes avec la Nation.

Mais ce n’est pas tout ! L’Imag vous donne le pouvoir de manipuler la réalité. Imaginez ça, Verne est le seul à pouvoir s’en servir. Il peut carrément réécrire l’histoire à sa sauce. Si un tas de gravats bloque son chemin, hop, un petit tour par l’Imag et pouf, le boulet de canon qui a causé l’explosion s’est pointé quelques secondes plus tard, laissant Verne passer peinard avant que l’obstacle n’apparaisse. L’univers de Verne: The Shape of Fantasy est attrayant même si les fans du roman d’origine pourrait crier au blasphème. Malgré les promesses alléchantes, Verne: The Shape of Fantasy nous a donné l’impression que le jeu a été bâclé, ou du moins trop vite terminé. L’histoire complexe est étalée sur seulement cinq heures de jeu, ce qui a sacrément limité son développement. La première heure est blindée de dialogues explicatifs, avec des mythes atlantes et un jargon à assimiler. Pas moyen de respirer un coup, et la difficulté à piger ce qui se passe rend difficile de s’attacher à l’histoire ou aux personnages.

Une aventure gâchée par les doublages :

Verne The Shape of Fantasy Screenshot (5)Oh, et le doublage vocal, parlons-en ! C’est étonnant de voir qu’un petit jeu indépendant comme Verne: The Shape of Fantasy ait du doublage vocal. Mais bon, même si ça rend certaines discussions autour de la mythologie plus claires, les prestations des doubleurs laissent à désirer. On dirait parfois qu’ils lisent un script en bâillant, et ils n’interagissent pas suffisamment entre eux pour que ça paraisse crédible. Certains doubleurs ont du mal avec la prononciation de certains mots, comme “Valkyrie“. Verne ne peut s’empêcher de répéter “Mon Dieu !” ou “Merde !” dans les moments tendus. Ou, c’est normal, il est français, mais à force, c’est saoulant. Bref, tout ça pour dire que l’histoire de Verne: The Shape of Fantasy est trop tordue pour tenir sur cinq heures. Le retournement de situation au troisième acte est tellement brusque que ça en devient déroutant, surtout que celui-ci survient au moment ou nous commencions à comprendre ou le jeu voulait en venir…  Et que dire du “grand méchant” du jeu.  Comme un antihéros digne d’un épisode de Scooby-Doo, on ne comprend pas vraiment son but ultime ni pourquoi lui et pas un autre.

Verne: The Shape of Fantasy se veut un jeu d’aventure-puzzle, mais l’aspect aventure est assez maigrichonne, avec quelques options de dialogue qui n’ont pas vraiment d’impact sur l’histoire. Les énigmes ne sont pas si nombreuses, vu que l’histoire compliquée prend la majeure partie du jeu. Celles qui sont là sont soit d’une simplicité enfantine, soit super ardues sans explication et sans indice pour nous aider. De plus, les mécanismes de l’Imag sont sous-exploités. Ce gadget qui permet de rembobiner le temps aurait pu ouvrir des tas de possibilités pour les énigmes, mais il est à peine utilisé. Et il y a aussi des phases d’infiltration où il faut se faufiler en évitant les gardes. Ces sessions ne sont pas bien compliquées grâce à la vue latérale, mais il y a un hic. Si on se fait repérer, il faut recommencer depuis le dernier point de contrôle et que les gardes ont des timings différents à chaque essai. Parfois, deux gardes se rejoignent au milieu de la salle pendant leur ronde, et puis sur un autre chargement, ils se croisent à des moments différents. Du coup, les niveaux sont durs à prévoir, avec certains qui deviennent carrément impossibles vu qu’il n’y a aucun moment pour courir vers le prochain abri sans être vu.

Une DA à couper le souffle !

Cependant, malgré ces pépins de gameplay, Verne: The Shape of Fantasy est vraiment magnifique. la direction artistique est à tomber par terre. Les couleurs éclatantes font vivre ce monde steampunk, et les détails des environnements sont hallucinants. On voit que les développeurs sont fiers de leur boulot, avec plein de moments où on peut s’arrêter, zoomer et admirer les paysages à couper le souffle. Chaque zone n’est pas très grande, mais il y a de véritables moments cinématographiques saisissants quand on observe les paysages étranges ou quand on est à bord du Nautilus. La seule chose qui gâche un peu le tableau, ce sont les nombreuses fautes de grammaire et les coquilles dans les légendes. Heureusement, il est possible de les désactiver dans les paramètres. La musique est correcte, même si la bande-son n’est pas la plus mémorable. En revanche, ce qui vend vraiment l’immersion, ce sont les sons ambiants. En explorant les îles, on entend les feuilles des arbres bruire, les oiseaux chanter, les vagues s’écraser et les petits animaux se faufiler dans les buissons. À bord du Nautilus, on peut écouter le bruit des moteurs, le tintement métallique des tuyaux, et même les chants semblables à ceux des baleines et des créatures marines géantes de l’océan.

Conclusion :

Si vous êtes passionné par l’univers de Jules Verne, Verne: The Shape of Fantasy pourrait bien vous attirer comme un aimant. C’est un véritable hommage au maître de l’aventure, mais nous vous conseillons de passer votre chemin si les livres ne vous passionnent pas. Globalement, ce jeu recèle un potentiel indéniable, mais il aurait nécessité d’explorer bien plus en profondeur les idées les plus intrigantes du scénario et des mécaniques. C’est donc avec un certain poids au cœur que nous avouons avoir trouvé Verne: The Shape of Fantasy un brin fade comme expérience. C’est d’autant plus démoralisant que le concept était si créatif. Malheureusement, il n’a tout simplement pas su être à la hauteur de son potentiel. L’histoire était trop lente et prévisible, et le gameplay variait entre trop facile et carrément frustrant. Pour être honnête, il faut admettre que c’est un magnifique jeu, et que nous avons éprouvé du plaisir à en apprendre davantage sur Jules Verne, même si cela n’a pas nécessairement enrichi le récit. Avec une durée de jeu de seulement trois à quatre heures, si vous êtes un fervent admirateur de Jules Verne, cela pourrait valoir le détour. Cependant, n’espérez pas que Verne: The Shape of Fantasy déborde d’une imagination débridée.

Verne: The Shape of Fantasy

6.5

Note

6.5/10

POINTS POSITIFS

  • La direction artistique
  • L'univers de Jules Verne
  • Le Nautilus
  • La Capitaine Nemo

POINTS NÉGATIFS

  • L'Imag mal exploité
  • Les soucis de traduction
  • Le doublage
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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