Les fans d’enquêtes paranormales et de visuel novel vont être ravis. En effet, PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo vous propose une histoire pleine de rebondissements aux embranchements multiples. Geeknplay vous propose de vous conter cette histoire de malédiction prenant racine dans le folklore nippon. Ainsi, suite à la lecture de ce test réalisé sur Nintendo Switch via un code fourni par le distributeur LU6.1, vous saurez si ce titre signé Square Enix est fait pour vous.
D’emblée, PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo souhaite briser le 4e mur. En effet, un personnage énigmatique s’adresse directement à vous en vous posant pas mal de questions. Ce conteur d’histoire masqué vous explique donc le contexte de l’aventure que vous vous apprêtez à vivre. Il sera question de mystère, d’horreur et de malédiction au cœur d’un quartier de Tokyo dans les années 1980.
Installez-vous confortablement et découvrez le préambule de toute cette histoire en incarnant Shogi Okiie. Un jeune homme de 25 ans qui s’est fraichement trouvé une amie branchée occultisme…
Et sinon… Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour ressusciter un défunt ?
L’histoire de PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo
Shogo Okiie est un employé de bureau comme les autres dans ce japon à la fin de l’ère Shōwa. Il décide de rendre visite à sa nouvelle amie Yoko Fukunaga dans un parc de Kinshibori en pleine nuit. Cette dernière est passionnée par une célèbre histoire de fantômes locaux : les Sept Mystères de Honjo. Apparemment, en résolvant ces mystères, il serait possible d’effectuer un rituel de résurrection. Malgré son scepticisme de départ, le jeune homme verra ses convictions voler en éclats lorsque surviendra des événements plus que troublants.
Mais l’histoire ne se résume pas au point de vue de Shogo Okiie, au même moment, d’autres individus mènent leur propre enquête sur les 7 mystères de Honjo. D’une lycéenne en quête de vérité sur le suicide d’une camarade aux inspecteurs enquêtant sur une série de morts inexpliquées en passant par une mère qui a juré de venger la mort de son fils, tout ce petit monde voient leurs désirs et leurs motivations s’entrelacer et interagir entre elles durant cette aventure.
Le point fort du titre de Square Enix est belle et bien sa narration. Les coups de théâtre s’enchainent au fil d’un texte riche qui dévoile l’histoire de chaque protagoniste afin d’appréhender l’histoire globale de ce titre. Il arrive que l’on se perde en chemin. Que nos choix ne soient pas les meilleurs. Dans ce cas-là, il faudra reprendre l’histoire à un instant « t » afin de bifurquer vers une trame narrative plus cohérente. C’est en reconstituant tous ces puzzles chronologiquement que vous pourrez assister au final de l’histoire.
Mais attention aux malédictions qui rôdent. Ces dernières sont au cœur de l’histoire, mais également de l’interaction proposée par le titre.
Un véritable roman graphique
PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo m’a rappelé mes heures passées à jouer à TheSilvercase 2425. En effet, comme dans la compilation signée Suda 51, le titre est entièrement en anglais et propose une tonne de texte à lire avec des questions à choix multiples. Malgré cela, le titre de Square Enix propose une interaction un peu plus poussée. S’apparentant au point and click, vous pourrez fouiller sommairement tous les tableaux dont sont composées les séquences de jeu. D’ailleurs, l’utilisation de l’écran tactile de la console est possible. N’oublions pas que Paranomasight est également disponible sur iOs et Android.
Il faudra donc relever les indices clés et en utiliser certains au bon moment ainsi que choisir judicieusement ses dialogues pour avancer. Dans le cas contraire, vous risquez d’y laisser la vie ! Les game over surviennent finalement assez souvent lors de certains passages. Mais rassurez-vous, si vous bloquez vraiment, le Conteur Masqué sera là pour vous aiguiller sur la façon de passer les épreuves les plus ardues. Il suffit parfois de fouiller les menus pour sortir vivant d’une séquence délicate. De même, pour éviter tout spoil, nous éviterons de vous parler des différentes malédictions qui touchent certains protagonistes et les pouvoirs qui leur sont associés. Tous prennent racine dans les contes et légendes japonaises. L’histoire de ces yokaïs est souvent triste d’ailleurs.
L’intérêt principal du titre est sa capacité d’entremêler habilement les différentes histoires des protagonistes. Mais on vous laisse découvrir tout ça. Sachez toutefois que vous ne vous contenterez pas d’incarner Okiee. D’ailleurs, vous vous ferez spoiler dès les premières minutes du jeu.
Au final, l’interaction pure n’est donc pas très poussée. Toutefois, on appréciera la chasse au « Mocking Birds ». Des petits autocollants disséminés dans les décors qui vous poussent à contempler les décors dont est composé le titre. L’occasion de nous pencher sur la réalisation.
Une réalisation minimaliste.
Nous l’avons déjà dit, PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo est un véritable visual novel. Les amateurs d’action pure passeront leur chemin, le titre n’est pas fait pour vous défouler. De même, si vous pensez faire des cauchemars suite à la lecture de ces histoires, ce n’est pas vraiment le cas. Si certaines scènes peuvent parfois être anxiogènes et vous réservent son lot de sursauts, le titre reste sage et pourrait s’apparenter à un épisode d’X files malgré son PEGI 16.
A noter que tous les décors sont là pour vous immerger dans ce quartier de Tokyo. Comme le dit la description du titre via l’eShop : « Les paysages réels de Sumida ont été photographiés à l’aide d’un appareil photo à 360° et recréés en tant que sphères photographiques incluant le ciel et les environs. Tout ceci avec la coopération et le soutien entiers de l’office du tourisme de l’arrondissement de Sumida, du musée local, de l’association touristique, et de la communauté locale. »
On regrettera néanmoins que le jeu ne soit constitué que de différents tableaux où vous ne pouvez que tourner la tête.
Concernant les personnages, saluons le travail graphique de Gen Kobayashi qui permet de rendre l’aspect visuel du titre très agréable grâce à ses protagonistes, leurs poses et leurs mimiques… L’artiste ayant déjà travaillé sur The World Ends With You par exemple, n’a pas peur d’exagérer les expressions faciales et les mouvements afin de sublimer l’atmosphère du titre.
Les thèmes musicaux sont également là pour rendre la tension palpable. Dommage qu’ils soient si peu nombreux et parfois carrément absents.
Conclusion
PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo est donc un titre à part qui le destine à un public averti. Non pas par sa trame principale, mais bel et bien par sa nature intrinsèque. En effet, le visual novel est un type de jeu qui ravit les joueurs/lecteurs, mais tend à refroidir les joueurs purs et durs. A fortiori lorsque le titre est intégralement en anglais. Une caractéristique qui rebutera sans aucun doute le néophyte peu à l’aise avec la langue de Shakespeare. D’autant plus que le titre n’est pas doublé et qu’il faut lire beaucoup et que le vocabulaire est assez riche.
Mais tant pis pour eux, PARANORMASIGHT : The Seven Mysteries of Honjo, malgré son aspect parfois soporifique, réserve sa saveur aux joueurs qui lui laisseront sa chance. Ces derniers pourraient facilement attribuer une note de 9 au titre. En effet, l’histoire écrite et réalisée par Takanari Ishiyama est bien menée, le background est riche et les petites subtilités de gameplay sont bienvenues.
Dans tous les cas, nul doute que les thèmes abordés tel que la vengeance, le poids du deuil et l’amitié saura toucher toutes les sensibilités.
PARANORMASIGHT
0.00
POINTS POSITIFS
- Des scénarios réussis au service d’une même histoire
- Le character design
- Trouver les mocking birds
- Les énigmes narratives
- L'ambiance générale
POINTS NÉGATIFS
- Intégralement en anglais
- Ne fais pas vraiment peur
- Un certain effet soporifique
- Manque certains d’interactions
yancha
Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.