After Us

After Us est un jeu vidéo développé par Piccolo Studio et édité par Private Division. Le titre est sorti le 23 mai dernier sur PlayStation 5, Xbox Series et PC. Que vaut-il ? La réponse ci-dessous.

La fin du monde…

Dans After Us, vous incarnez un personnage nommé Gaïa, qui est un esprit de la vie et qui devra tenter de redonner de l’énergie à l’arbre de vie. Comment ? Gaïa va devoir explorer plusieurs biomes et environnements à la recherche des âmes d’animaux éteints… La cause de l’extinction est inconnue, mais en y jouant, on comprend parfaitement que l’homme est responsable de cette extinction de masse !

Mais avant d’en arriver là, il va falloir démarrer le jeu et faire connaissance avec le personnage, qui ne parle pas… Les premiers instants avec le titre peuvent dérouter les joueurs qui s’attendaient à autre chose du jeu ! Pourquoi ? Car les graphismes sont sympathiques mais épurés, et que le jeu ne donne aucune information sur ce qu’il faut faire à l’écran.

En effet, Gaïa démarre son aventure dans ce qui ressemble à une casse-automobile, où il faudra se frayer un chemin, le tout accompagné d’une bande-son discrète qui l’accompagnera tout au long du jeu. Où doit-on aller ? Une question simple, à laquelle nous n’avons pas de réponse. Pour le savoir, il faudra avancer dans le niveau, et les mouvements de Gaïa sont assez limités au début de l’aventure, avec la possibilité d’effectuer seulement un saut pour se rendre d’une plateforme à l’autre et se frayer un chemin.

Un gameplay simple ?

En lisant le premier paragraphe, je vois déjà des personnes se poser la question suivante : After Us, n’est-il qu’un simple jeu de plateforme qui n’utilise qu’un seul bouton ? La réponse est un grand non. Si Gaïa ne peut effectuer qu’un seul saut au début de l’aventure, ses compétences évolueront de manière automatique. Ici, vous n’avez pas d’arbre de compétences à gérer, car les compétences se déverrouilleront à des endroits clés dans le jeu.

Par exemple, il est impossible de se rendre sur la plateforme au loin, ne paniquez pas, le jeu déverrouillera la compétence de double saut qui permettra de l’atteindre. Vous débloquerez par la suite d’autres compétences, comme un dash en avant ou encore la possibilité de glisser sur des câbles, pour n’en citer que quelques-unes. Nous évitons de tout vous révéler, car les spoilers ne sont jamais bons, mais il est de notre devoir de vous expliquer que le titre ne propose pas qu’un simple gameplay avec une seule compétence pour explorer le monde d’After Us.

Vous l’avez compris, les compétences se débloquent au fil du temps, et vous les conservez bien évidemment par la suite pour explorer les décors post-apocalyptiques qui créent une atmosphère réaliste et sombre, où Gaïa tente d’insuffler de la vie… et de retrouver les réceptacles d’animaux pour libérer leurs âmes éteintes.

Mais tout cela ne sera pas une balade de plaisance et il faudra savoir s’orienter dans le jeu, libérer les dévoreurs, les esprits des animaux, puis l’âme de l’animal principal du monde.

Qu’est-ce qu’un dévoreur ? Il s’agit de personnages dangereux couverts de pétrole qui parcourent encore ce monde à la recherche de la vie restante… Comme vous incarnez Gaïa, “un esprit de la vie”, vous attirez immédiatement les dévoreurs qu’il faudra combattre en envoyant une boule d’Énergie.

Ne croyez pas que cela soit simple, car les dévoreurs peuvent attaquer en grand nombre, et ils sont très nombreux. Il ne sera donc pas rare d’être surpris, voire de mourir à cause d’eux !

Pour éviter de mourir, il faudra lancer votre onde de vie en forme de boule lumineuse sur les ennemis, mais également tenter d’éviter les attaques des dévoreurs en appuyant sur la touche B (ou rond sur PlayStation) pour esquiver. Si vous pouvez mourir instantanément, il est bon de savoir que si un dévoreur vous attrape, il suffira d’appuyer plusieurs fois rapidement sur le bouton A (ou X sur PlayStation) pour vous libérer. Notez que vous avez constamment des dévoreurs dans chaque niveau et ce ne sont pas les seuls dangers que vous trouverez dans le jeu.

En dehors des ennemis, il faut savoir que les niveaux à explorer vous inviteront à trouver plusieurs âmes d’animaux avant de libérer l’âme de l’animal principal… Mais pour cela, il va falloir vous orienter, les découvrir et tout cela sans carte.

Pas de panique, les développeurs de Piccolo ont eu de la suite dans les idées. À l’aide de la touche X sur Xbox (carré sur PlayStation), Gaïa pourra chanter et deux ondes lumineuses sortiront de sa bouche. Cela vous indiquera dans quelle direction se trouve un esprit à libérer ou une âme de dévoreur à purifier afin de collecter des souvenirs.

La couleur bleue de l’onde en forme de papillon indique généralement dans quelle direction se trouve l’esprit d’un animal à libérer, alors que la couleur blanche indique généralement dans quelle direction se trouve le ou les dévoreurs à libérer.

Si pour libérer un dévoreur, il suffit de le combattre, il en est autrement pour libérer le réceptacle d’un animal qui contient son âme. Celui-ci est en forme de boule lumineuse de couleur bleue ; et il faudra souvent chercher après, une fois trouvé, il suffira de lancer une onde de vie à l’aide des touches LB/LT (L1/L2) pour la récupérer.

Notez que lors de chaque exploration de biome, vous aurez l’opportunité de libérer les esprits des animaux, mais également de débloquer une histoire unique en libérant des dévoreurs. Chaque univers que vous parcourez révèle des récits captivants. Néanmoins, il ne sera pas toujours évident de trouver les âmes des animaux et les esprits des dévoreurs dans des mondes assez grands !

Pas de panique, car les développeurs de Piccolo ont une nouvelle fois pensé à tout, avec la possibilité d’activer les oasis qui vous permettront d’avoir un point d’accès aux milieux d’un biome, et de revenir en arrière si vous avez manqué une âme, ou l’un de ces récits, ce qui s’avère extrêmement pratique.

Pour finir, il est bon de savoir qu’à la fin de chaque niveau, vous devrez ressusciter la créature principale et revivre ses derniers instants, comme celui de la dernière baleine harponnée, du dernier aigle en cage, du dernier cerf chassé… Les derniers moments des animaux sont souvent lents et éprouvants, et vous mettront à minima mal à l’aise de ressentir la cruauté humaine face à l’animal.

Un jeu évolutif

Durant le paragraphe précédent, nous avons mis en avant quelques-unes des compétences de Gaïa, ainsi que les dévoreurs et les âmes à libérer. Mais le titre de Piccolo ne propose pas que cela et tentera de se réinventer au fil du temps pour éviter de devenir répétitif et de perdre le joueur. Est-ce réussi ? Oui et non !

La répétitivité sera à minima présente, car il faudra libérer des âmes et combattre des dévoreurs. Néanmoins, le jeu évolue au fil du temps, avec plusieurs embranchements dans des niveaux, mais également une Gaïa qui en verra de toutes les couleurs.

Notre héroïne va devoir escalader des murs, nager sous l’eau, glisser sur des câbles, explorer une décharge, ne pas se faire attraper par des ombres noires dans le décor, ou encore gérer des casse-têtes ou des épreuves de rapidité comme éteindre des explosifs.

Comme vous pouvez l’entrevoir, il y a de quoi faire. Certains passages dans le jeu ressembleront à un parkour, tant Gaïa devra se frayer un chemin dans un univers hostile. Notez que d’autres passages demanderont à minima une réflexion pour savoir où se rendre. Par exemple, vous glissez sur une ligne à haute tension, et devant vous se trouvent plusieurs lignes… Laquelle devez-vous prendre ? À vous de faire attention pour ne pas vous tromper dans votre choix et éviter de revenir sur vos pas.

Par la suite, il faudra ouvrir des portes, arrêter des machines et bien d’autres choses encore. Pour cela, il faudra lancer une onde de vie sur une machine pour l’arrêter ou sur une porte pour l’ouvrir. Vous en voulez plus ? Alors, il est bon de savoir que le titre propose également des casse-têtes, et il faudra par moment activer des mécanismes pour projeter de l’eau, ou encore activer des lignes électriques pour ne citer qu’eux. Il y a de quoi faire, mais arriverez-vous à finir le jeu ? La question reste posée.

Si vous faites partie des joueurs aimant les succès ou les trophées d’un jeu, il faudra passer de nombreuses heures sur After Us pour déverrouiller les histoires liées aux dévoreurs, mais également pour libérer l’intégralité des esprits des animaux … Vous voilà prévenu !

Un jeu parfait?

After Us est un jeu vendu à 29€99 et pour ce prix, le titre propose une maniabilité instinctive, de nombreux biomes différents, un challenge de taille, et le jeu permet d’éveiller les consciences de l’impact de l’homme sur la planète. Mais pour autant, est-il un titre parfait ? Non, car la perfection n’existe pas !

Même si After Us s’avère être un titre sympathique, il y a néanmoins quelques petites choses qui nous ont dérangé. Premièrement, le titre propose des environnements assez vastes, où il faut tenter de trouver les âmes des animaux déchus, puis de ressusciter la créature principale en découvrant leurs derniers instants… Malheureusement, il ne sera pas rare de passer à côté des âmes déchues dans les niveaux, car certains sont vastes et moyennement lisibles.

Au final, on se perd, on tourne en rond et on ne sait pas où se rendre. Il aurait été judicieux d’avoir une carte nous permettant de nous localiser rapidement et de voir où nous sommes passés… Malheureusement, celle-ci est absente !

Deuxièmement, on pourrait noter quelques soucis de framerate. Gaïa est un personnage plein de vie, qui court, qui saute, qui virevolte dans le jeu et qui se retrouve tout d’un coup figé à l’écran par un framerate oscillant. Dommage, n’est-ce pas ?

On pourrait aussi parler des combats face aux dévoreurs, qui sont compliqués, car pour les combattre, il faut jeter une boule d’énergie et viser les dévoreurs, mais quand ils attaquent en groupe, il va falloir courir pour les éviter et tenter de les tuer avec votre boule d’énergie, le tout rend les combats assez brouillons et finalement peu intéressants.

Pour finir, on pourrait aussi parler d’un manque de précision dû à un framerate oscillant, mais également à une caméra par moments mal placée qui rend les sauts et la visée imprécis. C’est tout de même dommage pour un titre où l’on passe la plupart de son temps à explorer les biomes en sautant de plateformes en plateformes avec des sauts au millimètre près par moments.

Conclusion

After Us est un jeu qui éveille les consciences, et celui-ci saura séduire les joueurs par ses environnements, ses mécanismes, ainsi que sa durée de vie d’une vingtaine d’heures. Son univers apocalyptique, son expérience immersive et son gameplay engageant en font un titre attrayant pour les amateurs du genre, et amèneront les autres joueurs à se questionner sur l’impact de l’homme sur la faune et la flore de la planète. Certes, le titre n’est pas parfait, mais il serait dommage de passer à côté, car il offre une expérience singulière dans la sphère vidéoludique.

  • Test effectué sur Xbox Series X

Quelques images supplémentaires prises durant notre session de jeu

After US

=
7.5

Note

7.5/10

POINTS POSITIFS

  • Un jeu qui éveille les consciences
  • Graphiquement réussi
  • Plusieurs biomes à explorer
  • Une totale liberté de mouvement
  • Une bonne durée de vie

POINTS NÉGATIFS

  • Combats peu intéressants
  • Quelques problèmes de framerate
  • Absence de carte pour se situer dans un niveau
  • De rares problèmes de camera
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Bomboy

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