Après moults heures à y jouer, il est temps pour Geeknplay de vous délivrer son avis concernant Afterimage. Si, comme nous, vous aviez été impressionnés par son annonce dès décembre 2021  et sa présentation au Futre Games Show, vous deviez donc trépigner d’impatience à l’idée d’essayer ce titre développé par le studio indépendant Auron situé à Shangaï. Mais êtes-vous vraiment prêt à vous lancer dans cette aventure au côté de Renée et Ifree son fidèle compagnon ?

En effet, s’attaquer à Afterimage représente un investissement certain car le titre édité par Modus Games est très riche dans son contenu. Disponible sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox One, Xbox Series et PC, c’est la version sortie sur Nintendo Switch que nous avons eu la chance de tester à travers sa version dématérialisée fournie par Just For Games.

Une histoire énigmatique

Afterimage vous met dans la peau de Renée. Une valeureuse jeune fille qui est accompagnée de l’étrange Ifree. Cette dernière est amnésique et évolue dans un monde qui a connu un cataclysme qui a failli condamner le genre humain tout entier. Douée pour le combat, elle est chargée par sa maîtresse, Aros, de purifier les os des défunts afin que ceux-ci ne deviennent pas des Vagabonds.
Alors qu’elle s’affaire à sa tâche, le paisible village dans lequel elle vit est attaqué par des créatures de flammes. Ces dernières rasent les habitations et leurs occupants ainsi que Renée se trouvent vaincus par un canidé surpuissant.

… Mais elle ne meurt pas, et  se réveille au pied d’un étrange arbre. Elle découvre que son maître a péri mais que son âme a été récupérée par une étrange jeune fille encapuchonnée que Renée ne peut arrêter.
Commence alors une longue aventure pour Renée. Si l’objectif premier et de retrouver l’âme de son mentor, ses pérégrinations l’amèneront à retrouver peu à peu son passé et ses actions pourraient déclencher une série d’événements qui bousculeront le sort de ce nouveau monde.

Lorsque j’ai décidé de tester Afterimage, j’étais loin de m’imaginer que ce sympathique metroidvania coloré et tout en 2D bénéficierait d’une durée de vie aussi importante avec un background scénaristique aussi original et foisonnant. Résumer le scénario de ce titre n’est pas facile. Et même une fois fini, nul doute que certains aspects de l’histoire seront sujet à interprétation.

Quoiqu’il en soit, premier bon point pour Afterimage, son scénario original. A l’instar d’un Hollow King à son époque, le titre de Auron Shangaï propose une certaine fraicheur dans le monde du metroidvania. D’ailleurs, on retrouve également quelques éléments du titre de la Team Cherry dans le gameplay de Afterimage.

Un titre où l’aventure propose une action non-stop

Après un chargement de près de 2 minutes, le titre s’offre à vous. Première chose marquante, les décors ont été dessinés à la main et magnifiquement reproduit ingame. Les images fixes sont très réussies et ce sentiment perdure même lorsque nous prenons le personnage en main. Ainsi, décors et protagonistes bénéficient d’un souci du détail incroyable. La 2D est belle et les paysages que l’on traverse sont tous originaux et très variés. Un constat qui concerne également les adversaires. Vous aurez ainsi l’occasion d’affronter plus de 170 types d’ennemis différents. Sans compter la trentaine de boss redoutables ! Le monde d’Engardin recèle ainsi une faune et une flore incroyablement riches, mais surtout létales. Vous allez devoir ainsi passer quasiment tout ce qui bouge aux fils de votre épée…

Pour occire les créatures qui pullulent, vous avez à votre disposition 6 types d’armes. De la faux à l’épée, en passant par le sabre et le fouet, vous vous équiperez d’une arme principale, d’une arme secondaire et d’un sort magique pour mieux vous défaire de vos ennemis. De même, vous allez devoir revêtir armures et accessoires afin de survivre. Chaque pièce d’équipement (+ de 200) bénéficie de bonus bienvenus qui vous permettra la personnalisation de votre personnage. Vous avez même l’occasion d’en changer quand bon vous semble.

Un arbre de compétence vous permet également d’améliorer votre attaque, défense et magie. Choisissez avec sagesse quelles armes et compétences vous souhaitez améliorer, et ne vous précipitez pas.

Afterimage étant un metroidvania, vous allez souvent devoir revenir sur vos pas afin d’emprunter des passages jusqu’alors inaccessibles une fois une compétence acquise. On retrouve ainsi les classiques doubles sauts et glissades sans compter la possibilité de rebondir sur une paroi. C’est ainsi qu’on se retrouve avec un titre qui rappelle fortement Hollow Knight. Ici aussi, vous allez devoir éviter les piques mortelles pour atteindre un coffre. Enchainer un double saut, puis un dash pour sauter sur un ennemi et enfin rebondir sur un muret afin d’atteindre ce satané coffre, deviendra vite une routine. Les sauts sont souvent millimétrés, mais à force de persévérance et de doigter, aucun passage ne se montre infranchissable.

Il en va de même face au combat. Si un boss vous « one shot », revenez avec un niveau supérieur et vous verrez que ça passe crème. De plus, vous avez le pouvoir de vous régénérer, de boire des potions, et même de manger des repas pour vous guérir. Ces items sont à utiliser avec parcimonie, mais il ne faudra pas hésiter à les utiliser pour vous défaire des créatures les plus enragées !

Vos combats et vos victoires vous donnent de l’expérience. Mais, si vous mourez avant d’avoir atteint un niveau, vous perdrez tout ! Sauf si vous vous rendez sur le lieu de votre mort afin de récupérer toute votre xp. Un mécanisme qui rappelle forcément Demon’s Soul. Ainsi, petite astuce, évitez de vous attaquer à un boss si vous êtes proche de franchir un niveau.

Un monde gigantesque et une liberté vertigineuse.

Force est de constater que le monde d’Engardin est énorme ! Du désert à la cité suspendue, en passant par des villages et des mondes aquatiques la variété des mondes et des décors est à souligner. Cette diversité est au service d’un plaisir de découverte permanent. Si l’on peut admirer le bestiaire de façon minimaliste dans les options, il est dommage qu’une section artworks n’ait pas été crée pour profiter des décors et des différentes esquisses et autres dessins préparatoires. Pour cela, il faudra vous procurer la version physique collector du titre.

Ceci étant dit, parcourir Engardin est donc plaisant d’autant plus que le titre n’est pas linéaire. Vous pouvez ainsi très bien parcourir des mondes et vous trouvez face à des ennemis au niveau 60 alors que vous n’êtes que niveau 30. Il arrive parfois que l’on ne sache plus trop où l’on doit aller, notamment pour poursuivre l’histoire, mais ce sentiment n’est finalement pas rédhibitoire. Le level design donne la part belle à la verticalité. On ne cesse de bondir et rebondir pour atteindre des plates formes toujours plus hautes ou plus éloignées. La Map est plutôt très détaillée et, cerise sur le gâteau, elle vous permet de placer jusqu’9 icones différentes pour un maximum de 200 affichables simultanément. N’hésitez donc pas à placer les passages que vous ne pouvez pas (encore) atteindre, les PNJ ou les Boss pour mieux vous y retrouver. Le tourisme va prendre du temps et il serait dommage de ne pas vous organiser un minimum.
Heureusement, vous aurez vite la possibilité de vous déplacer instantanément d’un check point à un autre. De même, certaines potions vous permettent de vous rendre à l’arbre de renaissance de votre choix quand bon vous semble.

Mais assez parlé des points forts, il est temps d’aborder les sujets qui fâchent.

Afterimage et ses défauts.

Avant de conclure, impossible de faire l’impasse sur les petites choses qui viennent nuancer tous les points positifs énoncés jusqu’ici. Le premier, qui a déjà été évoqué, c’est le temps de chargement du tout début du titre. Même si ce dernier doit être plus court sur PlayStation 5 par exemple, nous n’étions plus habitué à attendre 2 minutes pour pouvoir jouer sur Nintendo Switch. Je craignais même un bug !

Heureusement, la durée des « loading » sont plus raisonnables lorsque l’on charge une partie ou même in game entre deux check-points.
D’autre part, lorsque l’on va trop vite pour le jeu, on se retrouve carrément avec l’écran titre sur fond noir le temps que la console reprenne ses esprits ! Regardez l’image à gauche de ce texte pour vous en rendre compte… Bien qu’anecdotique, ces moments peuvent être un peu frustrants. Je n’ai pas pu faire de vidéo car cela s’avère impossible sur la console de Nintendo. Seuls les screenshots sont permis.

Enfin, on notera également quelques rares baisses de framerate de temps à autres. Cela ne ralentit pas l’action mais reste cependant visible. Il arrive également (très rarement) que les ennemis se retrouvent comme paralysés par vos attaques. Cela peut toutefois se révéler salvateur dans certains cas.

Mais , rappelez-vous, que ces défauts ont été visibles sur Nintendo Switch et peuvent ne pas être présent sur des supports plus puissants. En tout cas, rien de réellement notable pour gâcher l’expérience générale de cette aventure très plaisante.

Conclusion

Afterimage est un metroidvania qui saura marquer le genre durablement et deviendra sans aucun doute une référence. Avec ses graphismes réussis, son background, son intrigue plaisante et surtout son gameplay classique à toute épreuve, nul doute que Renée saura satisfaire les amateurs du genre. Personnellement, le titre m’a réconcilié avec ce type de jeu d’action que je n’avais pas touché depuis Hollow Knight. Un titre accessible qui saura vous faire patienter jusqu’à la sortie du prochain titre de la Team Cherry et qui se trouve bien moins punitif et glauque qu’un Blasphemous par exemple.

DERNIERE MINUTE :

Depuis le 11 mai, un patch est venu corrigé certains problèmes du titre. Notamment les chargements de la version Nintendo Switch.
Plus de détails ici.

Afterimage

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9.1

Note

9.1/10

POINTS POSITIFS

  • La direction artistique
  • Le level design
  • La durée de vie
  • La liberté d’action

POINTS NÉGATIFS

  • Le gameplay efficace mais classique
  • Quelques bugs.
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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