Après l’énorme Far Cry 6, c’est au tour d’un petit jeu indépendant d’être en tête d’affiche. Le jeune studio PolyCorne travaille actuellement sur Silicon City. Il s’agit là d’un simulateur géant à la Sim City. Est-ce que la boite française va réussir à concurrencer l’un des plus grand jeu de gestion ? On vous laisse vous faire une petite idée.

Les inspirations de PolyCorne

Avant de parler de la créature, nous allons quelque peu aborder les créateurs ! Parce qu’après tout, Silicon City n’existerait pas sans l’équipe de PolyCorne. Parce qu’il s’agit bien d’un jeu indépendant pour une fois ! Alors que le projet a commencé à cause d’un voyage à Hong Kong il y a trois ans, B est désormais une jeune équipe de cinq personnes. Leur but est, en favorisant la créativité de l’équipe, de produire une expérience de jeu unique. Comme ils aiment le dire, ils sont nés gamers et ont une passion pour les jeux vidéo et leurs mécaniques. C’est pourquoi vous allez pouvoir retrouver des mécanismes bien connu remis au gout du jour.

Ainsi, vous vous en doutez, Silicon City partage plus que quelques lettres en commun avec Sim City. Le premier grand jeu de gestion a su faire des passionnés. Et c’est un fonctionnement assez proche qu’essaie d’atteindre Silicon City. Pour cela, vous aurez le droit à trois styles de jeu. D’abord, comme bien souvent, on trouve un didacticiel. Dans ce dernier, vous allez pouvoir apprendre les bases du jeu. Tout en vous mettant dans le grand bain, il reste assez simple et complet pour ne plus avoir de question à la fin des trois petits niveaux. Ensuite, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Vous aurez le choix entre le mode classique et le mode bac à sable. Quand le premier vous permettra de débloquer de nouvelles constructions en fonction de votre population, le second lui vous donne directement les pleins pouvoirs.

Mais comment joues-t-on à Silicon City du coup ?

Il faut bien comprendre que Silicon City n’est pas juste un jeu de création basique. Ici, vous êtes responsable d’une ville. Et Hidalgo saura vous le dire, ce n’est clairement pas de tout repos. Il faudra donc évaluer combien vous souhaitez faire payer de taxes, améliorer les axes routiers afin d’éviter les bouchons, etc… Toutes ces actions de macro-management vont vous obliger à faire très attention au placement de vos commerces et habitations. Après tout, apprécieriez-vous de devoir faire 2h de route tous les jours pour aller au travail ou faire les courses ?

Ainsi, on arrive très vite sur le côté gestion de la ville. Vous allez devoir choisir où placer vos différents bâtiments. Ceux-là permettront de changer l’attractivité de la zone. Encore une fois, aimeriez-vous vivre à côté de l’usine AZF de votre ville ? Pour cela, il faudra réussir à jongler entre espaces de travail, commerces, habitations et loisir tels que les parcs. Toutefois, n’oubliez pas : plus une maison est dans un quartier huppé, plus son loyer va coûter cher.

Finalement, il reste encore un point non négligeable. Il vous faudra réussir à accorder les besoins de vos futurs habitants. Plutôt similaire à une pyramide de Masclow, ces derniers vont d’abord chercher à trouver un endroit où se loger. Ensuite, il leur faudra de l’argent pour payer ce loyer et chercheront un travail. Enfin, si tout se passe bien et que leur loyer est moins cher que leur salaire, ils pourront passer du bon temps. Il va donc falloir réussir à jongler entre les taxes que vous avez mise plus haut et le coût réel de la vie. Qu’on soit d’accord, 10ct. le pain au chocolat, ce n’est possible qu’à la télé.

Du hameau à la Mégalopole

En somme Silicon City demande le juste milieu entre les impôts, des quartiers chics et d’autres moins envieux, et la bonne dose d’emploi avec tout ça. Et là où le jeu est assez fourbe, c’est qu’au début, tout se passe très bien. Il n’y a presque aucun souci à passer la barre des 100 habitants. Ni celles des 500. Par contre, une fois à ce niveau, il va falloir redoubler d’ingéniosité si vous n’avez pas bien fait vos quartiers dès le début. À ce niveau-là, la progression devient vite fastidieuse si vous ne disposez pas d’au moins une zone faite pour les moins fortunés ! Il vous faudra donc de nombreuse tentative pour réussir à stabiliser une population au-dessus des 1000 citoyens et encore plus pour passer aux échelons supérieurs.

Surtout quand l’en prend en compte les différentes quêtes qui vous sont données au cours du jeu. Certaines de ces dernières seront particulièrement simple comme juste construire une clinique. D’autres vous demanderont de la patience en vous forçant à baisser des impôts à 0%, réduisant vos revenus mensuels. Enfin, les dernières se montreront particulièrement ardues en vous faisant développer votre ville d’une façon que vous n’aviez pas envisagée.

Avec ce bon mélange de coup de pouces et de bâtons dans les roues, on pourra apprécier que Silicon City ne nous force jamais en rien. Il est tout à fait possible de refuser une quête ou encore de la laisser à plus tard sans que cela n’apporte de complication pour l’instant. Pourquoi pour l’instant ? Tout simplement parce que le jeu est encore en early access et apporte donc son petit lot de bug et d’évolutions à venir. Au cours de mes différentes sessions de jeux, je n’ai rencontré qu’un seul bug déjà identifié. Le mode accéléré pose quelques problèmes avec la gestion de l’électricité. Il faudra donc prendre son mal en patience et jouer assez rapidement à un multiplicateur x1. Quand cette option est appréciable lorsque l’on souhaite modifier sa ville, elle l’est beaucoup moins quand on attend la fin du mois !

 

Quelques informations de la sortie officiel de Silicon City.

Enfin, il faut le répéter, pour l’instant, le jeu est en Early Access. Il m’a fallu un moment avant de comprendre que cette histoire d’électricité était un bug et pas une erreur de ma part. Afin d’obtenir de l’aide, je me suis dirigé sur le discord du jeu. Là, il m’a été permis de parler avec l’un des développeurs, Aps. Durant la discussion ce dernier n’a pas caché que le jeu était loin d’être fini. D’après leur roadmap, il ne sera officiellement terminé qu’au 2nd semestre 2022. Logiquement de nombreuses mises à jour devront arriver d’ici là. Que ça soit pour corriger les bugs identifiés par la communauté comme pour rajouter des fonctionnalités, le studio compte permettre immédiatement à ceux qui ont pris l’early access d’accéder aux nouvelles fonctionnalités.

Ainsi, nous avons pu apprendre quelques informations à propos de l’avenir du jeu. D’une part, l’équipe de PolyCorne travaille sur une refonte intégrale de l’interface utilisateur. La grosse barre grise va donc bientôt changer. L’idée dans ce changement sera de pouvoir ouvrir plusieurs fenêtres d’informations afin de pouvoir garder un œil sur un citoyen tout en baisant les impôts ou vérifiant les loyers des logements. Ce changement majeur va également permettre de mieux profiter des écrans plus larges. En effet, actuellement le menu prend près de la moitié de l’écran, full HD comme 4K. À l’avenir, la nouvelle interface devrait permettre de mieux profiter du jeu tout en le rendant plus esthétique et d’actualité.

À côté de cela, on retrouve des fonctionnalités qui ont commencé à être implémentée comme le bureau du maire ou encore la pollution. Actuellement, votre bureau n’est qu’un très joli bâtiment. À terme, il permettra de diriger l’ensemble de vos opérations depuis cet endroit. Il y a même de fortes chances qu’il soit la clé pour vous faire réélire si l’on en croit ce qui est écrit sur la page steam… Côté pollution, on voit bien que le jeu a voulu rajouter cette contrainte d’actualité. En effet, il est possible d’obtenir de l’énergie à l’aide d’éolienne, de panneaux solaires ou encore d’usine à charbon. Quand la dernière est bien plus rentable, on imagine sans soucis qu’elle sera un problème dans les mises à jour à venir.

Enfin, les développeurs de PolyCorne veulent encore plus pousser le côté micro-gestion des citoyens. D’après leur dire, à terme, chacun aura ses statistiques personnelles. Voyez ça comme un niveau d’étude ou encore des principes qu’ils souhaitent tenir ou des hobbies. Ainsi, l’ingénieur diplômé en énergie recyclable sera plus enclins à travailler en tant que directeur du parc éolien quand le jeune sans diplôme lui, ira faire cuire des frittes. Cette évolution future corsera sans aucun doute encore un peu plus le jeu. Mais il permettra également de le rendre plus réaliste et de comprendre quel type d’emplois il vous faut apporter à votre cité.

Conclusion

Actuellement, le jeu a une énorme marge de progression. Il plaît déjà à certains fans du genre de gestion, mais il aura du mal à faire l’unanimité au sein des joueurs plus lambda. Cependant, les mises à jour à venir ont l’air d’être tout simplement hallucinante. Je sais déjà que de mon côté, je vais suivre avec intérêt l’évolution du jeu jusqu’à sa sortie officielle. Il y a même de fortes chances que j’actualise cette preview dans les jours à venir. En effet, la plupart des points qui me rebutent comme l’interface sont en train d’être modifié par l’équipe.

Pour l’instant, le jeu est proposé en Early Access à 16,79€ sur Steam. Si vous n’êtes pas familier avec ce genre de jeu, je vous conseille d’attendre un peu. En effet, l’ergonomie n’est pas forcément au rendez-vous, et vous lancer dans l’aventure de suite peut-être rebutant. Si le planning se tient, la mise à jour de l’interface utilisateur est prévue pour la fin du mois de novembre. On ne saurait que vous conseiller de laisser ce mois passer pour pouvoir profiter pleinement de l’expérience que vous propose PolyCorne avec Silicon City. Mais si à l’inverse, vous êtes vraiment fan des jeux de gestions, Silicon City mérite que vous lui laissiez sa chance. D’une part parce que l’équipe est super réactive et à votre écoute en cas de pépin. Et d’autre part parce que le jeu s’annonce vraiment prometteur. Pour vous lancer sur Silicon City c’est ici !

Silicon City

6.5

Note

6.5/10

POINTS POSITIFS

  • Les différents style de gestions
  • Des graphismes sympathiques
  • Un jeu plein d'avenir
  • Des développeurs présents pour leur communauté

POINTS NÉGATIFS

  • Quelques bugs qui ralentissent le jeu
  • Une interface utilisateur peu acceuillante
  • Des habitants qui font le yo-yo
, , , , , ,

Luclis

Rédacteur passionné par les RPG et les vieux jeux. Si t'as pas connu la Game Boy Advance et la PlayStation 1, t'as manqué un bon tiers des meilleurs jeux au monde.

Laisser un commentaire