En attendant le long métrage de Dreamworks Animation prévu pour cet été et intitulé « Spirit L’indomptable », l’adapation vidéoludique de la série d’animation est disponible depuis le 11 juin sur PC, Nintendo Switch, PlayStation 4 et Xbox One. De quoi réjouir les plus jeunes joueurs fans ? C’est ce que nous allons découvrir à travers le test de Spirit : La grande Aventure du Lucky sur Nintendo Switch. Après avoir testé Horse Club Adventure, il est tout à fait logique que je donne mon avis concernant Spirit : La Grande Aventure de Lucky
Spirit, c’est quoi ?
En 2002, un film d’animation réalisé par Kelly Asbury et Lorna Cook produit par studio DreamWorks débarquait dans les salles obscures. Ce long métrage d’animation racontait l’histoire de Spirit, un étalon sauvage vivant en Amérique du Nord au 19e siècle durant la conquête de l’ouest. Le film reçoit des critiques positives et est même nominé pour l’Oscar du meilleur film d’animation de la 75ème cérémonie. Il sera battu par Le Voyage de Chihiro des studios Ghibli.
15 ans plus tard, les studios DreamWorks redonnent vie au Mustang à travers une série TV. Nommée Spirit : Au galop en toute liberté, cette dernière est animée en 3d cel shading. Cette série animée diffusée sur Netflix enchante les enfants depuis 2017. Ici, Spirit se lie d’amitié avec Lucky, une jeune fille qui atterrit au village de Miradero. Contrairement au long métrage, la série est quelque peu édulcorée et victime de la cancel culture. En effet, le scénario prend quelques libertés historiques afin d’être dans l’air du temps et ainsi ne pas choquer nos chères petites têtes blondes. Il appartiendra donc à l’adulte de replacer le contexte historique afin de ne pas faire croire n’importe quoi aux enfants. Ceci étant dit, il faut prendre cette série telle qu’elle est, à savoir un agréable divertissement avec ces moments forts et où l’amitié, le courage, l’acceptation de soi et d’autrui se distillent le long de chacun de ses épisodes de 23 minutes.
Alors que la saison 9 est en production, montrant ainsi le succès public du programme, Spirit est adapté dans un long métrage qui sortira en France durant cet été. Intitulé Spirit : L’indomptable, cette annonce est l’occasion pour Bandai Namco, Outright Games et le groupe Universal Games and Digital Platforms de vous proposer une aventure vidéoludique au côté de Lucky et Spirit. Inspiré du film, on y retrouve donc le méchant, Hendricks, le papa de Lucky, mais également les deux amies de la jeune fille.
Une aventure vidéoludique destinée aux plus jeunes.
Pour patienter jusqu’à l’arrivée en salle du long métrage, la branche vidéoludique du studio DreamWorks vous propose donc de vivre une aventure au côté de Spirit pad en main.
Comme dit plus haut, la série Spirit s’adresse principalement aux enfants. La vision édulcorée de l’ouest sauvage se retrouve donc logiquement dans cette adaptation. De plus, le problème récurrent avec ce type de produit, c’est que le rendu final est souvent « paresseux ». Entendez par là que les développeurs vont à l’essentiel pour proposer un produit final qui correspond au cahier des charges, sans ajouter de réelles valeurs ajoutées. Spirit : La Grande Aventure de Lucky n’échappe malheureusement pas à cette règle. Ainsi, même si le jeu s’adresse aux plus jeunes, même eux ne seront pas dupes et risquent d’être quelque peu frustrer par le rendu final de cette aventure en demi teinte souffrant de bugs notoires et de rendus esthétiques fades.
Une réalisation moyenne.
Dès l’introduction et l’écran titre on constate que le rendu sera évidemment moins beaux que devant un épisode de la série. Les deux ne bénéficiant pas du même budget. Cette impression est confirmée dès les premières minutes du jeu. S’il est agréable et réconfortant d’entendre la comédienne Kaycie Chase, voie française officielle de Lucky, visuellement parlant le titre accuse une dizaine d’années de retard. De fait, si Lucky et son fidèle compagnon ont bénéficié d’un soin particulier, il n’en va pas de même pour les autres protagonistes, la faune et la flore. Le travail semble avoir été bâclé. Cette impression est là dès la première course. La pauvre Abigael fait même presque peur avec ses faux airs de poupée maudite à la Annabelle ou Chucky.
Pourtant, on ne peut pas dire que les protagonistes soient nombreux. Ils se comptent en effet sur les doigts de vos deux mains. Quant aux décors, les textures sont plutôt grossières et les animaux que l’on rencontre, à l’exception des équidés, ne sont pas particulièrement soignés. Ils ont toutefois le mérite d’exister.
Le jeu nous promène à travers les déserts, canyons, rivières, forêts et montagnes et essaye de faire preuve d’un semblant de diversité. Un bon point dans toutes ses remarques négatives. Mais vous l’aurez donc compris, ce n’est pas du côté visuel qu’il faudra chercher les qualités de Spirit : La Grande Aventure de Lucky.
Un gameplay « particulier »
Dès le premier galop, on se rend compte qu’il va falloir dompter autant les mécanismes de gameplay que le cheval lui-même. En effet, très tôt dans le jeu, votre amie Apolline vous met au défi. Vous vous lancerez donc au galop pour gagner cette petite course improvisée avec plaisir mais vous risquez de vite déchanter. En effet, la caméra se place bizarrement derrière vous et Spirit se montre bien « indomptable ». Il est en effet difficile de galoper tout droit car le moindre écart peut bloquer votre cheval contre un obstacle malvenu tel un rocher. La Frustration est donc bien présente, et il faudra du temps au joueur pour s’accommoder de cette maniabilité toute particulière. Vous lancerez donc le galop avec parcimonie.
A côté de vos balades à cheval, l’aventure vous invitera à descendre de votre monture pour aller chercher des objets à pied. L’occasion de grimper et sauter d’un rocher à un autre. L’occasion de montré que Lucky est la digne fille de sa mère ! Pourtant, ces phases de jeu sont anecdotiques tant elles ne sont pas nombreuses et restent basiques.
En dehors de cela, les quêtes secondaires vous amèneront à explorer l’ouest sauvage afin de photographier de jolis paysages et animaux, ou récupérer divers objets pour vos amies. Vos pérégrinations vous permettront de trouver quelques vêtements supplémentaires afin de relooker votre avatar. Enfin, à force de galoper, Spirit sera tout sale, et il faudra donc le décrotter afin qu’il puisse à nouveau galoper en toute liberté.
Contrairement au Horse Club Advenutres, le voyage rapide est possible ici, et peut se montrer salutaire tant on peut se retrouver perdu sur cette carte finalement peu précise ou pire bloqué à cause d’un rocher mal placé ou un puma mal luné.
Une aventure pas si grande que ça
Suite à la découverte d’une carte au trésor que la maman de Lucky à laisser dans une malle, la jeune fille et ses amies se lancent donc à l’aventure. Mais le méchant Hendricks sera là pour leur mettre des bâtons dans les roues. Entre deux objectifs qui servent cette quête principale, les PNJ, à l’image du père de Lucky ou de sa tante seront là pour proposer des missions annexes qui consistent le plus souvent à se rendre d’un point A à un point B. Il est toutefois dommage que le jeu souffre de tant de bug. Ainsi, le clipping et les ralentissements sont omniprésents et gâchent vraiment l’aventure. Malgré cela, à force d’habitude, on fait avec, et on se surprend à vouloir découvrir quel est ce trésor qui attends les jeunes filles. D’autant plus que l’aventure est très courte et se boucle en moins de dix heures.
Ainsi, si l’on est heureux de découvrir une nouvelle aventure vidéoludique mettant en scène Spirit et qui est fidèle à l’esprit de la série jusque dans ses thèmes musicaux, on ne peut que regretter les bugs récurrents qui empêchent le jeu de proposer un moment épique. La déception sera d’autant plus grande que l‘attente sera haute.
Conclusion
Spirit : La Grande Aventure de Lucky est un divertissement à réserver aux fans de la série qui seront heureux de découvrir les protagonistes manettes en main. Malheureusement, même eux seront déçus de devoir composer avec des bugs rédhibitoires. Nous ne sommes pas en mesure de vous dire si les versions PC, PlayStation 4 ou Xbox One souffrent des mêmes carences. Mais il n’y a pas de raison que le jeu soit totalement différent de cette version Nintendo Switch. Ainsi, si vous souhaitez passer un bon moment à cheval vidéoludique, Horse Club Adventures pourrait être un choix tout aussi judicieux que Spirit : La Grande Aventure de Lucky.
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