Disponible depuis peu, Fate/Samurai Remnant vous invite à incarner un sabreur dans un japon de la période d’Edo au milieu du 17e siècle. Développé par Omega Force, en collaboration avec TYPE-MOON et Aniplex, le titre édité par KOEI Tecmo vous promet son lot d’aventures et de combats sur PlayStation 5, PlayStation 4, PC via Steam et Nintendo Switch. C’est d’ailleurs cette dernière version dans son édition physique que nous avons pu tester grâce au distributeur Plaion. Que vous soyez fan de la première heure de la série Fate ou nouveau venu, voyons ensemble les qualités et défauts de Fate/Samurai Remnant.

C’est ton destin !

Avant de vous parler du titre proprement dit sorti le 29 septembre, il peut être utile de vous (re)parler de la licence “Fate”. En fait, cette franchise est née de l’esprit de Kinoko Nasu. À la base, le titre est un jeu vidéo du genre visual novel axé Eroge sorti sur PC le 30 janvier 2004. Cela fait donc presque 20 ans que la série fait parler d’elle. C’est notamment avec la sortie en anime réalisé par le studio Deen en 2006 que la franchise s’est faite connaître du plus grand nombre. L’univers de Fate/Stay Night s’est également décliné en spin-off dans des univers parallèles tels que Fate/Zero, Fate/Hollow Ataraxia ou encore Fate/Extra. Le point commun de tous ces univers est de mettre en avant un large éventail de personnages parfois basés sur des figures historiques et mythologiques célèbres.

Le point commun de tout cet univers est sa base scénaristique. À savoir, un combat entre différents protagonistes afin de s’emparer du Saint Graal. 7 Maîtres ou mages invoquent des esprits héroïques légendaires connus sous le nom de Servants afin qu’ils se battent pour eux. Le dernier survivant mettra la main sur la fameuse relique qui lui permettra d’exaucer n’importe quel souhait.

On retrouve donc ce scénario faisant penser à Highlander dans ce nouvel opus. Fate/Samurai Remnant vous propose d’incarner Miyamoto Iori, un sabreur qui a élu domicile dans la ville d’Edo en 1651.

Un scénario fantastique

Le titre commence au coin d’un feu. Un vieil homme raconte une histoire à un voyageur alors que l’obscurité les entoure. Il était une fois le gang Yagorou qui sévissait dans la région. Sous couvert de réclamer de l’argent pour une grande cause, son chef, survivant du clan Toyotomi, attaquait les marchands et les villageois qui passaient par son fief. Un jour, il organisa un véritable massacre dans un paisible petit village côtier. Seul un jeune garçon survécut à cette boucherie infâme. Il devint alors le serviteur du chef de bande. Sachant pertinemment au fond de lui, qu’une fois lassé, son maître se débarrasserait de lui…

… Mais en une nuit, comme par magie, tout le gang disparut ! Tous leurs membres furent retrouvés morts au petit matin. Yaogoru fut retrouvé avec sa lance entre les mains. Quant au jeune garçon… Il ne fut retrouvé ni mort, ni vivant… Et c’est ainsi que s’achève le préambule de notre histoire.
Tandis qu’un chat miaule sur le toit d’un bâtiment et que le crépuscule a envahi tout le quartier d’Asahuka, nous retrouvons Miyamoto Iori en prise contre de nombreux ninjas. L’action bat son plein et vous êtes amené à participer activement pour vous défaire de la situation. L’occasion de découvrir le gameplay du titre qui s’annonce nerveux et explosif, dans la grande tradition des Musso chers à l’éditeur Koei. Mais nous y reviendrons, car à peine battu la bleusaille qu’apparaît un adversaire de taille. Le guerrier en armure qui vous fait face est un véritable colosse qui ne vous laisse aucune chance et vous met à terre. C’est alors qu’apparaît un individu à l’apparence frêle et tout de blanc vêtu. Il se présente sous le nom de Yui Shousetsu et annonce qu’il va prendre la vie de notre protagoniste. Mais ce dernier refuse de mourir ! La marque que ce dernier porte à sa main gauche se met alors à luire de mille feux !

S’ensuit alors l’opening video (cf vidéo ci-dessous)de notre histoire qui nous dévoile, sur un fond sonore endiable, l’univers médiéval du titre et présente succinctement les différents protagonistes de notre histoire.

Vous prenez ensuite les commandes d’Iori, dans la journée qui précède ces événements. L’occasion de découvrir encore un peu plus la richesse du gameplay lors des combats que vous aurez à mener. Puis vient le moment où vous découvrez la suite du climax et votre nouveau compagnon surnommé Saber.

Des combats bourrés d’action.

Comme dit précédemment, le nouveau titre de Koei s’apparente quelque peu à un Musō tel que l’éditeur japonais a le secret. Certes, le nombre d’ennemis sera quelque peu moindre, mais on retrouve souvent le schéma qui vous confronte à un ennemi puissant entouré d’une dizaine voire d’une centaine de sous-fifres dont le nombre fait la force. Le gameplay s’apparente à celui d’un beat ’em all classique où la combinaison de touches vous fera sortir des combos variés. En nombre assez succinct, vous aurez vite fait de les mémoriser au fur et à mesure. Une touche d’attaque rapide et une touche pour l’attaque “lourde”, et c’est parti ! Si le gameplay n’est pas aussi complexe qu’un Bayonetta, il se rapproche de celui d’un Persona 5 Strikers.
De plus, si marteler les touches comme un bourrin vous permettra de triompher de la difficulté “facile”, il faudra réfléchir un peu plus en difficulté moyenne. En mode difficile, chaque mouvement et combo doit être précis et il y a donc peu de place à l’à peu près.

Notre sabreur manie une technique à deux sabres rappelant le mouvement de l’eau et peut radicalement changer sa technique quand il le souhaite pour adopter une technique à un sabre basée sur l’élément de la terre. S’ajoute à cela une touche de saut, de course, d’esquive et la possibilité d’utiliser un peu de magie. Cela peut radicalement changer la donne, et il en va de même avec votre coup spécial qui pourfendra la défense de l’ennemi. Une fois sonné, il faudra en profiter pour lui porter un maximum de coups.

D’autre part, durant vos pérégrinations et votre avancée dans le jeu, vous découvrirez d’autres techniques, notamment en débloquant votre arbre de compétence. Mais c’est surtout la présence de Saber comme acolyte qui viendra varier les plaisirs. Ce personnage bénéficie d’une puissance avec laquelle notre brave Iori ne peut pas rivaliser… Vous aurez donc tout intérêt à faire appel à lui dès que l’occasion se présente. Celui-ci interviendra en support en balançant une super technique que vous aurez au préalable choisie, mais vous aurez même l’occasion de l’incarner lui-même durant un court laps de temps. L’occasion de vous rendre compte de la puissance de notre mystérieux protagoniste.

Enfin, et sans vouloir trop vous gâcher la surprise, sachez que vous aurez également l’occasion d’incarner parfois d’autres Maîtres accompagnés de leurs Servants. Le gameplay se révèle donc finalement assez varié.

Entre des combats bien bourrins (mais techniques), le titre vous invite également à déambuler dans les quartiers de l’ancien Tokyo et à découvrir l’architecture de l’époque et le quotidien de ses habitants durant cette période de paix.

Un gameplay zen

Si les combats représentent le Yin, la découverte de la ville d’Edo s’apparente au Yang. Certains quartiers sont réellement vivants avec leur foule qui déambule dans les rues à l’image du quartier des plaisirs et de ses geishas (pour plus d’info, sur les Geishas de l’ère d’Edo vous pouvez vous rendre sur le site de Mr Japanization).
N’hésitez pas à parler ou à écouter les quidams afin d’en savoir plus sur cette époque et/ou le scénario du jeu. Certains quartiers regorgent de couleurs, d’autres vous plongent dans une nature luxuriante où le vent souffle fort au point de faire bouger d’immenses bambous, tandis que d’autres sont plus oppressants et ressemblent à de véritables coupe-gorge. Car, même si Edo est considérée comme une période de paix avec son régime militaire souhaité par le Shogunat Tokugawa et ses daimyos, en plus des brigands “classiques”, certains samouraïs devenus rōnins (samouraïs sans maître) basculent parfois dans la délinquance pour continuer à vivre dans un monde qui n’a plus de sens pour eux. Mais certains continuent de chérir le code d’honneur des nobles samouraïs, à l’image de notre protagoniste.

Il n’est donc pas rare de voir des cadavres en plein milieu de la rue et vous allez souvent devoir venir en aide aux habitants. Mais comme le fantastique s’est invité dans la partie depuis l’apparition des Servants et de leurs maîtres, vous allez également devoir affronter de nombreux Yokai (fantômes et créatures maléfiques du folklore japonais). Squelettes, flammes, serpents et démons devront périr sous la lame de votre sabre.

Toutefois, vous pourrez également vous poser chez vous pour aiguiser votre lame ou confectionner des statues en bois via un mini-jeu pour gagner de l’XP et de l’argent en les revendant. Ceci vous permettra par exemple de débloquer de nouvelles compétences à long terme. Vous pourrez également faire des emplettes aux nombreuses échoppes des quartiers. Il faut dire que Saber est assez gourmande et ne perd pas une occasion de goûter des mets raffinés.

Enfin, le titre vous propose également une sorte de mini-jeu qui s’apparente à une guerre de territoire. Même s’il n’est pas toujours évident de saisir les règles du fait que le jeu n’ait pas été traduit en français, la stratégie bat son plein dans ces moments-là où chaque mouvement compte. Au pire, si vous avez sauvegardé un peu avant, vous pourrez recharger votre partie pour maximiser votre réussite. Mais ce n’est pas beau de tricher !

Ainsi, avec un gameplay varié et des surprises constantes au fur et à mesure de votre avancée dans l’aventure, Fate/Samurai Remnant propose un parfait équilibre entre phase de baston, de dialogue intense, de personnalisation des techniques des personnages et de contemplation.
Les quêtes secondaires sont assez nombreuses et vous aurez même l’occasion de caresser les nombreux chiens et chats qui peuplent la ville.

Une réalisation de toute beauté.

Un dernier mot concernant la technique du titre. Si les possesseurs de PC ou de PlayStation 5 devraient s’émerveiller devant la beauté du soft, les possesseurs de la Nintendo Switch devront se rendre à l’évidence que leur machine galère parfois à suivre l’action ou à afficher toute la beauté que les développeurs souhaitaient insuffler à leur œuvre. Ainsi, le rendu est parfois un peu trop pixélisé et le frame rate est parfois à la ramasse lorsque l’on déambule à toute vitesse dans les ruelles de la métropole médiévale. Toutefois, le titre est loin d’être laid, et ses limitations techniques ne sont en aucun cas rédhibitoires. Les possesseurs de la console hybride de Nintendo ne seront donc en aucun cas déçus par cette adaptation qui offre toute la saveur attendue que l’on doit découvrir sur les autres supports.

En outre, cet action RPG offre une durée de vie plus que convenable, en particulier si vous acceptez toutes les quêtes secondaires qui vous sont proposées.

Enfin, les ambiances musicales contribuent grandement à nous dépayser et à nous immerger dans cette aventure hors normes.

Conclusion

En prenant place dans le Japon médiéval, Fate/Stay Night offre à la fameuse franchise un vent de fraîcheur salutaire. Ainsi, que vous soyez un aficionado de la série ou un nouveau venu, vous pourrez aisément trouver votre compte avec cette production de haute volée au gameplay époustouflant. A fortiori si vous êtes fan de samouraïs et de “chambara” (films de sabre). Malgré ses quelques défauts techniques sur la Nintendo Switch et l’absence de traduction française, le nouveau titre de Type-Moon vaut aisément le détour. Un véritable coup de cœur de la rédaction qui a su apprécier sa direction artistique, son scénario, son gameplay et sa durée de vie. Un sans-faute qui a déjà su combler des centaines de milliers de joueurs depuis sa sortie. Pourquoi pas vous ?

FATE/Samurai Remnant

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9.1

Note

9.1/10

POINTS POSITIFS

  • Une ville grande et vivante et des personnages marquants
  • Des combats nerveux
  • Une réalisation de haute volée
  • La possibilité de caresser des chiens et des chats
  • Pas besoin de connaitre la franchise

POINTS NÉGATIFS

  • La technique ne suit pas toujours sur Nintendo Switch
  • Entièrement en anglais
  • Mieux vaut être sensible aux charmes de l’époque médiéval japonais
  • Pas d’édition physique collector
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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