Avec le flot de studios rachetés par Microsoft durant les derniers mois, on pouvait s’attendre à avoir de très beaux jeux sur le GamePass. Aujourd’hui, on va vous parler d’un jeu plutôt attendu, qui vient d’un studio qui s’est bien fait connaitre ces derniers temps. Il s’agit de DeathLoop, le jeu développé par Arkane Lyon disponible sur PC, Xbox Series X|S, et PlayStation 5, ce jeu d’action saura vous tenir en haleine … Prêt à le découvrir ?

Les origines de DeathLoop

Si vous n’êtes pas famillier des jeux de Sony ou encore si vous ne suivez pas régulièrement les sorties en dehors de celles sur le GamePass, vous avez pu passer à côté de DeathLoop l’an dernier. Le jeu d’Arkane Studios est, en plus d’être français, sorti l’an dernier en septembre 2021. Mais ce n’est que très récemment que ces dernier apparait sur la Xbox Series X. Après près d’un an sur PC et PlayStation 5, les joueurs consoles de Microsoft peuvent enfin découvrir le dernier jeu des producteurs de Prey et Dishonored.

Pour la sortie de ce dernier, le Game Director d’Arkane Studios, Dinga Bakaba a été interviewé par l’équipe d’Xbox Wire, le magasin de Microsoft. Dans celle-ci, ce dernier revient sur les nouveautés depuis le lancement initial du jeu ainsi que l’accueil qu’à offert le public sur leur production. Si vous ne voulez pas lire entièrement l’article, sachez au moins ceci : Deathloop ne vous laissera pas de marbre. Mais que vous le détestiez ou alors que comme les jurés des cérémonie des Pégases 2022, vous adorez le jeu, Dinga Bakaba aura réussi sa mission : vous faire vivre quelque chose.

Ce dernier revient également sur la présence du Game Pass au sein de l’industrie vidéo-ludique. Pour ce dernier, il s’agit d’un abonnement spectaculaire, que vous soyez développeur ou encore simple joueur. Personnellement, ayant découvert le Game Pass avec Age of Empire, il est difficile de ne pas rejoindre son avis. L’abonnement en ligne est impressionnant, et comme Dinga le dit :

Avec le Game Pass, je redécouvre certains genres et je peux aussi rattraper les titres à côté desquels je serais passé pour une raison ou une autre. Côté découvertes, il y en a vraiment plein… Je pense que la dernière en date, c’est Power Wash Simulator. Je ne vois pas ce qui aurait pu me faire acheter ce jeu, même le conseil d’un ami, et pourtant c’est super fun, c’est relaxant… On a des jeux solo, des jeux multijoueur, des titres très courts que l’on peut finir en 4 heures, d’autres qu’on terminera en 150 heures… C’est vraiment chouette !

Mais qu’est-donc DeathLoop au final

Bref, passons les histoires sur le GamePass, le petit studio lyonnais et ses grands hommes charismatique pour nous reconcentrer sur le sujet principal du test : DeathLoop. S’il fallait le résumer en 1 mot, ça serait sans doute … Renversant. En effet, DeathLoop reverse tous les codes standards des jeux de style FPS. Ici, on se trouve plus dans un jeu d’infiltration avec des phases de combat extrêmement intensives et forcées. Si vous rajoutez à tout cela un soupçon de Roguelike et des espèces d’énigmes, vous arrivez sur un jeu hautement dynamique mais en même temps très posé et stratégique. En effet, dans DeathLoop, la mort n’est pas vraiment la mort. À chacune d’entre elles, vous recommencerez l’histoire au petit matin … Mais en vous souvenant de tout ce qui s’est passé jusqu’à présent.

Qu’on se le dise, les maps grouillent d’ennemis. Si vous vous faites repérer, vous êtes parti pour de nombreuses minutes de cavale au mieux, et une (ou plusieurs) mort quasi-certaine au pire. De mon point de vue, il vaut donc mieux bien souvent être discret et chercher des endroits plus planqué pour assassiner vos ennemis que de sortir le fusil à pompe et tout dégommer. Et quand vous commencez uniquement avec un couteau ou un pistolet mitrailleur ultra-bruyant, croyez-moi que la discrétion ne va pas être chose aisée ! Mais si vous trouvez les armes qui conviennent, vous pourrez assurément faire face à toutes les situations … Du moins, jusqu’à la fin de la journée.

Car comme on l’a dit, DeathLoop intègre un côté Roguelike. Celui-ci se retrouve dans le fonctionnement des boucles, dont on parlera un peu plus tard. Le principe est simple : à chaque mort, vous recommencez la boucle. À chaque fin de journée … Vous recommencez la boucle. Et ce jusqu’à ce que vous débloquiez la condition suprême et finissez le jeu. Autant dire qu’il vous faudra résoudre une espèce d’énigme sur un fond de Die & Retry, et cela plusieurs fois avant d’arriver réellement au bout de l’aventure. Ah, est-ce qu’on vous a dit que vous perdiez tout lorsque vous recommencez une journée ?

Le système des Boucles et les différents futurs

En fait, le jeu est assez simple à comprendre. Quand la journée recommence, vous devez recommencer tout ce que vous avez déjà fait jusque là. La seule exception est que désormais, votre personnage, Colt se rappelle de tout ce qu’il a vécu. Et sur les conseils de Julianna, votre ancienne coéquipière en affaire, en amour mais nouvelle ennemie, vous devez tenter de briser la boucle. Il vous faudra donc amasser suffisamment d’indices pour comprendre et trouver le chemin ultime qui vous permettra de finir le jeu. Là encore, cela va se faire dans la douleur.

Il y a en tout 4 terrains Updaam, le Rocher de Fristad, le Complexe et la Baie de Karl. Et chaque journée est divisée en 4 parties : le matin, midi, l’après-midi, et le soir. Comme chacune d’entre elles change, vous allez pouvoir profiter de 16 cartes différentes malgré une trame similaire. Il faudra donc osciller entre l’ensemble des cartes, l’ensemble des parties de la journée jusqu’à obtenir la piste qui vous permettra la victoire. Mais en cours de route, il sera également bon de faire quelques missions d’armes. Le jeu dénombre 4 armes qui changent réellement le cours de vos parties. Celles-ci vous seront donc à quasi coup sûr nécessaires … Mais n’oubliez pas que toutes les nuits, vous perdez l’ensemble de votre équipement … C’est tout du moins le cas tant que vous n’avez pas fait la quête “Ubiquité”. Celle-ci vous permettra de conserver votre meilleur équipement.

Alors oui, on aime la possibilité de monter en puissance dans les boucles suivantes. Bien sûr, il s’agit d’une des quêtes à prioriser tant elle nous est réellement utile. Mais on regrettera sans doute un peu le fait qu’après ce point, le jeu devient drastiquement plus simple. Vous avez infusé votre tromblon préféré ? Vous l’aurez à chaque réveil, et ce jusqu’à la fin du jeu. De mon point de vue, il y a un décalage énorme entre le début du jeu, où vous devez rampez cacher sans faire le moindre bruit pour tuer un personnage lambda et après cette quête, ou vos armes reviennent à chaque fois avec toutes leurs personnalisations.

Parce que oui, il est également possible de personnaliser vos armes … Et votre personnage. Cela se passe au travers de modules qu’il faudra arracher des adversaires les plus coriaces.

Le mode Multi de DeathLoop

Et quel est l’adversaire le plus coriace présent dans DeathLoop ? Julianna ! Ou du moins cette dernière quand elle est incarnée par un autre joueur. En effet, le jeu propose à de nombreux moments à votre ennemie mortelle de faire un “saut” dans votre boucle. Cherchant à vous empêcher de détruire la boucle, elle arrivera chaque fois que vous approchez d’un des objectifs. Vous aurez alors plusieurs choix. Vous pouvez enfuir discrètement (conseil :  rapidement) après avoir débloqué la sortie du niveau. Mais dans ce cas-là, oubliez les récompenses épiques qu’elle embarque avec elle ! Si vous êtes du genre avare, il faudra donc aller affronter cette dernière.

Ainsi, on vous laisse devinez, armé de toute votre motivation et de votre super équipement, vous pouvez tout simplement aller tuer les autres joueurs dans leur boucle en tant que Julianna. Ce fonctionnement proche des invasions des Dark Souls rajoute énormément de piquant au jeu. Quel que soit votre choix, vous allez devoir vous préparer au pire. En tant que Juliana, vous allez pouvoir également monter en niveau à mesure que vous réussissez des défis dans les boucles.

On ne saura que juger nos envahisseurs, à qui l’on décerne la palme du sadisme ! Alors, si vous préférez jouer tranquille, vous pouvez toujours faire le choix d’accepter uniquement les joueurs de votre plateforme, ceux en crossplay ou encore uniquement les PNJ. Quoi qu’il en soit, Julianna saura venir vous fournir en module dorés ou en plombs sanglants !

Les graphismes et la bande son

Enfin, on fini ce test par la partie qui m’a sans doute laissé le moins de marbre : les dessins et la musique. Dans Deathloop, nous sommes projetés dans une boucle (in)temporel au style plutôt rétro. Ainsi, l’ensemble des tenues et des personnages ont un petit air disco bien original et sympathique. Différents indices permettent de localiser temporellement le début de l’expérience, et date le jeu, ce qui est vraiment sympathique. Puis, on vous laisse voir : les décors sont bien soignés, les personnages principaux charismatiques … Tout est fait pour plaire ici. Pourtant, on se retrouve également dans un univers très sombre. De nombreux terrains sont pleins de recoins, les rues font sales et tout nous mets dans une ambiance très dérangeant.

C’est encore pire quand l’on rajoute la bande son. Celle ci, qui peut paraitre sobre et calme de prime abord, se transforme très vite en angoisse la plus total et nous (me) mets dans un stress quasi-permanent. Alors a chacun de voir ce point comme une bonne ou une mauvaise chose. Le jeu reste un FPS plutôt d’infiltration et de silence.

Conclusion

DeathLoop est sans hésiter un très bon jeu qui mérite d’être découvert. La prise en main avec une manette est simple, et le jeu nous absorbe très vite. C’est à mon gout, un magnifique succès pour le studio Lyonnais. La trame est sympathique sans pour autant nous faire nous remettre en question, il y a assez de contenu pour nous tenir en haleine plus d’une soixantaine d’heure, il s’agit là d’un très bon jeu. L’ajout du mode multijoueur PvP rends lui aussi le EndGame particulièrement intéressant et toujours aussi excitant. Et même les fans de hardcore (ou les masochistes) auront leur compte en n’utilisant pas la fonction d’infusion des armes et l’en commençant les parties exclusivement au couteau. Bref, DeathLoop est un très bon jeu avec un très bon gameplay.

Mon seul bémol est sur l’univers et la bande son, qui m’ont empêché de profiter complètement du jeu. Certains pourront apprécier pleinement cet univers sombre mis en œuvre en permanence par les développeurs. Mais quand on sait que certains runs de jeu peuvent durer plus de trois heures, ce dernier est beaucoup trop pesant à mon gout. Durant toutes les parties, j’avais une espèce de boule au ventre, me déplaçait très lentement et ne profitez pas pleinement des phases d’explorations même après avoir nettoyé la quasi totalité de la map. Pour finir, si vous aimez vous faire peur, ou si vous êtes vraiment du genre serein, foncez sur DeathLoop. Pour les autres, foncez sur le Game Pass comme le dit Dinga Bakaba pour Power Wash Simulator : “Je ne vois pas ce qui aurait pu me faire acheter ce jeu, même le conseil d’un ami, et pourtant c’est super fun”. Encore un peu d’hésitation ? On vous laisse profiter de l’ensemble de nos screens sur le jeu. Il y en a peu en partie, j’étais beaucoup trop stressé !

Deathloop

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8.8

Note

8.8/10

POINTS POSITIFS

  • Des phases d'infiltration prenante
  • Le scénario, simple mais efficace.
  • Un univers très sympathique
  • Un multijoueur de sadique ... Mais qu'on aime !

POINTS NÉGATIFS

  • Une difficulté mal balancée
  • Une bande son trop stressante
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Luclis

Rédacteur passionné par les RPG et les vieux jeux. Si t'as pas connu la Game Boy Advance et la PlayStation 1, t'as manqué un bon tiers des meilleurs jeux au monde.

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