tails of iron 2

Lors de sa sortie en septembre 2021, le premier épisode de Tails of Iron avait su conquérir le cœur des joueurs avides d’action et de challenge en 2D. Avec sa direction artistique remarquable et son gameplay sans faille, les aventures de Redgie avaient tout pour satisfaire les aficionados du genre. Un peu plus de 3 ans plus tard, et après nous avoir offert du contenu, le studio Odd Bug récidive avec la suite de son conte de fée où les rats occupent une place de choix. Une occasion unique pour nous de replonger dans cet univers brutal mais attachant.

Ainsi, les aventures de Arlo valent-elles le détour ? Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter est-elle une digne suite de son prédécesseur ? Découvrons tout cela ensemble à travers ce test réalisé sur Nintendo Switch.

Once Upon a Time

Il était une fois le royaume du Nord. « Tandis que le roi du Sud s’abritait dans son donjon douillet, la Ailes obscures envahirent les terres gelées du Nord… Seuls le Gardien et sa modeste garnison firent face au vent glacé. (…). Mais tout n’était pas perdu. Le roi Rattus offrit un nouvel espoir au peuple du Nord. Un prince bâtard, confié au Gardien des Terres du Nord, qui l’élèverait comme son fils. Un secret royal qui ne serait jamais dévoilé. » Ce jeune futur héros fut prénommé Arlo et notre histoire commence avec son réveil à l’orée hivernal. Ce jour-là, les chasseurs étaient porteurs d’une mauvaise nouvelle. Une famille que les Rats surnommaient « fourbepics » s’était installée dans les Terres du Nord. Avor le gardien, ordonna à son fils d’aller chercher ses armes afin d’exterminer avec lui la menace.

Notre intrépide rongeur est tellement fier de partir en chasse avec son paternel. L’occasion pour le joueur de (re)découvrir le système de combat du titre. Pour rappel, le gameplay repose sur un principe simple d’esquive, garde et contre-attaque. Lorsqu’un ennemi prépare un coup imparable un symbole rouge apparaît au-dessus de lui. Si son attaque peut être parée la marque sera grise. Si cette dernière est jaune ce sera le moment de faire jouer vos réflexes car vous pourrez contrer votre adversaire et le déstabiliser. Sonné, il faudra en profiter pour tenter de l’achever. Tout comme Redgi, Arlo ne montre aucune pitié envers ses adversaires et son armure finit toujours maculée du sang de ses victimes.

Alors que le premier épisode proposé un entraînement “safe” du gameplay dans une salle d’entraînement dédié, ce deuxième épisode propose un apprentissage en combat réel contre des porcs-épics belliqueux. Le néophyte risque vite de découvrir son premier game over… Il sera même tenté de baisser la difficulté tant l’épreuve peut paraître un peu trop punitive. Ainsi, force est de constater que cette suite est un prolongement du premier épisode et s’adresse en priorité à ceux ayant vécus les péripéties de Redgi.
Un sentiment qui se confirmera tout au long de l’aventure.

Ainsi, alors que notre avatar vivait une journée exceptionnelle pleine de gaieté et qu’il rentrait au château le cœur léger, une tragédie vient frapper la quiétude de nos protagonistes. À la manière de Redgi qui voyait son royaume s’effondrer sous ses yeux suite à une attaque de batracien, Arlo voit surgir une invasion de chauves-souris enragées. En un instant, le château est en ruine et le père adoptif de notre héros trouve une mort atroce. Dès lors, le nouveau gardien du Nord n’a plus qu’un seul but ! Se venger de l’horrible peuple ailé et reconstruire son royaume qui désormais lui appartient. Mais le voyage sera long, brutal et semé d’embûches. D’autant plus, que d’autres créatures belliqueuses montrent une aversion envers le peuple des rats.
Heureusement, Arlo pourra compter sur de nombreux amis pour l’aider dans sa quête.

Comme son prédécesseur, Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter vous propose un conte de Dark Fantasy, classique dans son histoire, mais originale de par ses protagonistes. Reprenant le thème de la vengeance et de la quête cette suite ne brille pas par son originalité scénaristique. Toutefois, les décors et personnages faits main font leur petit effet et le travail de l’artiste et animateur Daniel Robinson est toujours aussi remarquable. Les protagonistes et les décors 2D sont de toute beauté. Malgré tout, l’effet de surprise a quelque peu disparu et la magie met quelque temps à réapparaître.

The art of War

Comme vu précédemment et à l’instar de son schéma narratif, Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter reprend un gameplay qui a fait ses preuves. Nous conseillerons aux nouveaux venus de découvrir le 1er épisode avant de se lancer dans cette suite où les premiers combats sont un peu trop punitifs. Toutefois, baisser la difficulté à loisir et la régler sur “conte de fée” devrait permettre au plus courageux de s’en sortir sans trop de bobo. La difficulté “moustache sanglante” sera réservée aux masochistes des jeux d’action 2D adeptes du die & retry.

La clé pour vaincre ses adversaires repose également sur le choix des armes et armures. Petite nouveauté pour cette suite, il faudra compter sur le pouvoir des éléments. Ainsi, une arme peu tranchante mais avec un pouvoir de flamme important infligera de gros dégâts envers les chauves-souris. De même, une armure orientée protection de glace vous permettra d’encaisser de nombreux coups. Le poids est également un facteur important et comme dans un Souls, à vous de choisir le type de combattant que vous souhaitez contrôler. Avec un équipement trop lourd vos déplacements seront nettement moins rapides mais vous protégeront efficacement contre les attaques ennemies. A contrario, une armure légère vous permettra des esquives rapides mais les coups reçus risquent de faire mal.

Outre son arme principale à une main (hache, épée ou lance), notre rongeur possède une arme à deux mains capable de déstabiliser le plus féroce adversaire. De plus, une arme à distance salvatrice (fusil, arbalète ou arc) viendra compléter la panoplie du parfait guerrier. En outre, des pièges d’éléments peuvent être acquis pour vous aider dans vos batailles de même que des potions qui vous permettent d’être plus résistant ou une pierre à aiguiser votre lame pour la rendre plus tranche.

En plus des éléments présents dans les nombreuses armes et armures que vous aurez loisir d’acheter et fabriquer, Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter propose également des pouvoirs magiques. Reprenant les éléments (poison, flamme, glace et foudre), cette nouvelle capacité est un plus indéniable et peut s’avérer décisive pour triompher de boss particulièrement violents.

Enfin, on notera la présence d’un grappin complètement anecdotique qui n’apporte pas grand chose au gameplay. Notons également aux rayons des nouveautés la possibilité pour notre avatar de courir et de changer d’équipement n’importe quand.

En outre, le die and retry fait intégralement partie de l’expérience mais le fait de pouvoir changer la difficulté n’importe quand pourra vous aider à avancer dans votre aventure sans trop de frustration. Mais souvenez-vous de la citation de Corneille dans le Cid : “À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.”

“Déjà vu”

Comme dit précédemment, Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter surprend peu. En reprenant les bases scénaristiques et le gameplay de son prédécesseur, les aventures d’Arlo peinent quelque peu à convaincre. L’histoire met du temps à décoller mais heureusement, le final de l’aventure souffle un vent épique mais pas suffisamment puissant pour oublier quelque peu ce goût de déjà vu. Malgré tout, force est de constater que le titre fait le job. Estampillé à tort comme un RPG par certains, le système de jeu tout en 2D de Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter s’apparente au jeu d’action 16 bits des années 90’s. La map est un peu plus grande que dans le premier épisode, les décors plus variés et vous invite à de nombreux allers-retours avec ses quêtes secondaires plutôt anecdotiques. Heureusement, de nombreuses pancartes vous permettent les déplacements rapides et les temps de chargements ont été optimisés comparé à son prédécesseur. Attention également, Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter n’est pas non plus un metroidvania (même si certaines scènes font penser à Castlevania IV). Reste l’esprit “Souls” qui souffle sur le titre et certains combats font penser à des confrontations dignes des titres de From Software.

En outre, les clins d’œil à la pop culture sont beaucoup moins flagrants que dans le premier épisode. À moins que nous soyons passés à côté… De plus, la critique émise concernant la bande son reste d’actualité. Pas de vrais thèmes qui auraient pu rendre l’aventure encore plus épique et immersive. Toutefois, le Metal joué pendant les combats contre les chauves-souris reste appréciable et fait penser à Mad Max Fury Road version glaciale.

Enfin, l’aventure n’est pas non plus très longue et se finit assez vite.

Conclusion

Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter saura satisfaire les fans de la première heure qui prendront plaisir à retrouver un univers familier. Toutefois, force est de constater que si le plaisir reste intact, celui de la découverte a disparu. Moins épique que son prédécesseur, les aventures d’Arlo sont satisfaisantes sans être indispensables. À noter également la présence de la version “collector” qui propose des DLC payants en offrant un nouveau look pour Arlo et des pièces d’armures exclusives. Pas de quoi fouetter un rat… À voir si le studio Odd Bug nous proposera des DLC gratuits pour explorer un peu plus ce deuxième épisode. Dans tous les cas, avec sa fin ouverte, Tails of Iron sera assurément une trilogie. Gageons que le dernier épisode ne soit pas celui de trop et saura proposer plus de rebondissements et de nouveautés que cette suite un peu fade.

Tails of Iron 2 : Whiskers of Winter

7.7

Note

7.7/10

POINTS POSITIFS

  • Un gameplay solide
  • La direction artistique
  • Le plaisir de retrouver l'univers de Tails of Iron
  • Les déplacements rapides plus nombreux
  • La possibilité de courir
  • La voix de Doug Cockle

POINTS NÉGATIFS

  • Une suite sans véritables surprises
  • Une bande son trop en retrait
  • S'adresse en priorité à ceux qui ont fait le premier épisode.
  • Vivement la suite
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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