Review MArsupilami Hoobadventure

Review MArsupilami Hoobadventure

Actuellement, l’éditeur Microids a le vent en poupe. Leur stratégie ? Proposer des adaptations de qualités de grandes licences (re)connus. Ainsi, après avoir convaincu les (jeunes) joueurs en proposant une histoire mettant en scène les Shtroumpfs de Peyo l’entreprise française met en scène la célèbre créature imaginée par André Franquin en 1952. Ainsi, depuis le 16 novembre 2021, les joueurs possédant une Nintendo Switch, une Xbox One, une PlayStation 4 ou un PC peuvent profiter d’un sympathique jeu de plate forme développé par le studio Lyonnais Ocellus.
Passage en revue des qualités et défauts du titre à travers notre test de Marsupilami : Le Secret du Sarcophage sur Nintendo Switch.

« Pré en bulle »

Review MArsupilami HoobadventureAvant de vous parler du titre en lui-même il est important de vous parler de la naissance du Marsupilami. C’est en 1952 que Franquin imagine une créature possédant une force herculéenne et une queue préhensile démesurée. L’animal apparait d’abord dans la série Spirou et Fantasio avant de posséder sa propre série de Bandes dessinées. Devant le succès de l’animal imaginaire, une série télé d’animation de 130 épisodes est même réalisée en 2000 par Marathon Média. Plus récemment, Alain Chabat nous a proposé sa vision du Marsupilami dans son film de 2012. Le film fut un véritable succès au box office.

L’an dernier, une vision plus adulte du personnage a été proposé par Frank Pé et Zidrou avec l’album intitulé la Bête (cf : image ci-contre). Si le design du Marsupilami n’est plus très kawaï dans cette dernière adaptation primée, ce n’est pas le cas de l’adaptation vidéoludique testée ici. En effet, même si le character design peut troubler, il faut bien admettre que les petits marsupilamis vu par Antonin Jurin sont mignons et plairont aux plus jeunes des joueurs. Ca tombe bien, ils représentent le cœur de cible du jeu. Ainsi, le Marsupilami se voit à nouveau adapté en jeu vidéo après une première adaptation sur SEGA Megadrive en 1995.

L’Hoobaventure de Marsupilami : Le Secret du Sarcophage

Review MArsupilami Hoobadventure« Découvrez les Marsupilamis comme vous ne les avez jamais vus dans une aventure pleine de rebondissement ! Punch, Twister et Hope sont trois Marsupilamis qui mènent une vie paisible en Palombie (ndlr : un pays imaginaire d’Amérique du Sud). Alors que les trois compères ouvrent un sarcophage hanté en jouant avec des débris sur une plage, ils libèrent par erreur un mystérieux fantôme qui jette une terrible malédiction sur tous les animaux. Heureusement pour eux, les Marsupilamis sont immunisés. Nos trois héros vont devoir partir à l’aventure et ainsi chasser le fantôme afin de conjurer le sort. »

Nous n’allons pas vous mentir, ce n’est pas par son scénario que cette aventure va vous séduire. Rien ne nous renseigne sur le passé de nos héros et aucuns PNJ ne viendront s’immiscer dans votre aventure. Le jeu se résume simplement à une course poursuite pour rattraper le fantôme du sarcophage. Certes, il est rare que les jeux de pure plate forme proposent un scénario alambiqué, mais ici on atteint le summum de la vacuité scénaristique. Mais rassurez-vous, à l’instar d’un Donkey Kong Country qui, lui non plus, ne brillait pas par son scénario, Marsupilami et le Secret du Sarcophage possède heureusement bien d’autres qualités. D’ailleurs, il présente de nombreuses similitudes avec le titre de Retro Studios, Monster Games et Nintendo que nous venons d’évoquer.

Hoobi Kong !

Review MArsupilami HoobadventureSans parler de plagiat, il est impossible de ne pas penser au gameplay de Donkey Kong Country en jouant à cette aventure des Marsupilamis. Le gameplay se rapproche en effet fortement du titre de Nintendo. Ainsi, le Marsupilami est aussi agile qu’un singe et doit prendre son élan pour accéder à certaines plates formes. Un temps d’adaptation est nécessaire pour bien calculer ses sauts, mais tout est expliqué lors du 1er niveau. Ici les pommes et raisins remplacent les bananes et les tonneaux explosifs laissent leurs places à des toucans. Plus facile d’accès et destiné à un public plus jeune qu’un Donkey Kong Country : Tropical Freeze, cette aventure nécessite de votre part de bons réflexes. A fortiori si vous comptez récupérer toutes les plumes de chaque niveaux ou obtenir l’or au chrono.
Ce qui démarque vraiment notre animal imaginaire des gorilles made in Nintendo est sa queue. Déjà, c’est grâce à elle qu’il peut attaquer ses ennemis. De plus, elle lui permet, non pas de courir, mais de littéralement « rouler » à travers les niveaux. Enfin c’est surtout un magnifique moyen de s’accrocher.

Autre grosse différence avec son modèle, plus embêtante, l’absence de mode deux joueurs. Dans les faits, il est tout à fait possible de partager l’expérience avec une autre personne. On peut ainsi se passer la manette après chaque échec. Mais il est quand même dommage que l’on ne puisse pas profiter d’un mode coopératif. L’aventure a bel et bien était pensé comme une expérience solo.

De plus, même si vous avez le choix entre Punch, Twister et Hope, dans les faits, vous n’observerez aucune différence autre que visuelle entre les 3 protagonistes
Sinon, le jeu se joue à 3 boutons : un pour courir, un pour attaquer et enfin un dernier bouton pour utiliser une attaque toupie qui peut détruire les sols fragiles. En résumé, à défaut de pouvoir monter un rhinocéros, nos marsupilamis se servent beaucoup de leurs queues. (Même si elle ne leur permet pas de porter des tonneaux non plus !)
En résumé, le gameplay est accessible et propose des niveaux à la construction intelligente proposant son lot de passages secrets. La difficulté va crescendo, et même si on meurt souvent, les nombreux check points évitent la frustration. On traverse donc “l’Hoobaventure” des Marsupilamis avec plaisir… Mais ce plaisir est malheureusement éphémère.

Une réalisation plus que correcte pour une expérience trop courte

Review MArsupilami HoobadventureQuestion esthétisme et technique, le jeu s’avère très agréable visuellement. La plate forme en 2,5D propose des niveaux hauts en couleurs qui vous feront traverser des favelas, une jungle luxuriante et un temple obscur. Le tout rythmé par une bande sonore de toute beauté. (Que l’on appréciera dans les options via le soundtest)
Au total, ce sont une vingtaine de niveaux qui vous attendent dans ce jeu proposé à un prix mini. Oui… 20 niveaux répartis sur 3 îles et quelques niveaux bonus… et c’est tout.
Ce n’est vraiment pas beaucoup et il ne vous faudra pas des semaines pour assister à la conclusion de cette aventure. Bien sûr, le jeu vous propose des défi et obtenir tous les trophées prendra un certains temps. Comme nous le disions, il faudra connaitre les niveaux par cœur pour espérer obtenir la médaille d’or lors des épreuves chronos. Mais seuls les acharnés s’y essayeront. Les autres préférerons peut être passé à un autre titre une fois l’aventure finie. Dommage, car le potentiel est bien présent et le plaisir aussi.

Conclusion

Ne vous fiez pas à la note. C’est un véritable plaisir que l’on passe en compagnie de ces marsupilamis. Un plaisir certes éphémère, mais une expérience agréable ! Une sorte de mise en bouche. Un entrainement avant d’attaquer Donkey Kong Country : Tropical Freeze.
En résumé, même s’il se contente du « minimum syndical » Marsupilami : Le Secret du Sarcophage trouvera parfaitement sa place au pied d’un sapin le jour de Noël. D’autant plus que l’édition tropicale est forte appétissante !
Parfois exigeant, il saura parfaitement initier les jeunes joueurs au genre et représentera un agréable moment pour les hardcore gamers. Il suffit juste de lui laisser sa chance.

MARSUPILAMI Le Secret du Sarcophage

0.00
7.3

Note

7.3/10

POINTS POSITIFS

  • Visuellement agréable
  • Un gameplay qui a fait ses preuves
  • Une bande son convaincante
  • Proposé à un mini prix.

POINTS NÉGATIFS

  • … Court
  • Certains niveaux souffrent d’une légère baisse de frame rate sur Nintendo Switch.
  • Pas de mode 2 joueurs
  • Aucune différence dans le choix du perso
  • Seulement 3 types d’ennemis
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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