Force est de constater que le beat em all classique en 2D a le vent en poupe actuellement. Depuis le retour triomphal de Streets Of Rage IV, nous assistons à un retour de ce genre, tomber longtemps en désuétude. De fait, les éditeurs préfèrent en général nous proposer des jeux de bastons reposant sur des licences connus. C’est le cas par exemple de Astérix et Obélix : Baffez-les tous proposé par Microid reposant sur l’univers crée par Uderzo et Gosciny, plus de 30 ans après l’épisode culte de Konami. Plus récemment, ce sont 4 tortues d’enfer qui ont fait un come back remarqué le 17 juin 2022 dans Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge. Le même jour sortait également Final Vendetta. Un titre indépendant développé par Bitmap Bureau et édité par Numskull Games qui semble tout droit venu des années 90. Mais êtes-vous vraiment prêt pour ce type de voyage dans le temps ? A travers ce test réalisé sur Nintendo Switch, vous trouverez des éléments de réponses à cette épineuse question.

Nous pouvons dire que le beat em all classique a réellement explosé avec le succès de Double Dragon en Arcade. Dès lors, les années 90 nous ont proposé pléthore de clones plus ou moins réussis reposant sur le même schéma : vous incarnez des bagarreurs qui, motivés par la vengeance ou un sens aigu de la justice, souhaitent tabasser des centaines d’individus pour atteindre le big boss et mettre un terme à ses agissements. Les rues de quartiers malfamés étant les plus représentées dans le genre et les ennemis étant en général des loubards colorés des années 90’s.

Les nostalgiques des salles d’arcades se souviennent avec émotion de titres comme Final Fight, Renagade, Vigilante voir même de X-Men de Konami. Les plus riches possédant une Neo Geo pouvaient même retrouver ce même plaisir à la maison grâce à SNK et son Burning Fight. D’ailleurs, Final Vendetta me fait penser le plus à ce titre même s’il emprunte certains mécanismes à d’autres titres et en invente de nouveaux.
Dans tous les cas, le titre de Bitmap Bureau est fidèle à ses modèles classiques… Peut-être un peu trop.

Une histoire de kindnapping déjà vu

A peine le jeu lancé, la petite scénette d’intro met directement dans le bain. Nos acolytes reçoivent un coup de fil indiquant que leur amie a été kidnappée. Ni une, ni deux, nos 3 compères foncent à sa rescousse. Pas besoin d’un scénario compliqué pour s’essayer à la multiplication des pains ! Choisissez votre personnage et foncez dans la bataille. Vous avez donc le choix entre trois personnages aux caractéristiques qui leur sont propre.

Le personnage équilibré entre force et vitesse se nomme Duke. Son jeu de jambes rapide fait des ravages dans les rangs ennemis et son punch n’a pas à rougir face à un Axel de Streets Of Rage.
Claire, quant à elle reste la plus rapide. Elle file des claques comme personne et sa puissance reste plus que correcte. La différence avec Duke n’est finalement pas si grande.
Enfin, Miller est le bourrin du groupe. A l’image d’un Mike Haggar de Final Fight, notre lutteur fait des ravages dans les rangs ennemis. Toutefois, la portée de ses coups laisse à désirer, de même que son charisme plus que douteux. Je veux bien que la coupe mulet était à la mode à l’époque, mais cette faute de gout risque d’en rebuter plus d’un.

Nos joyeux lurons se lancent donc dans la mêlée tout au long de 6 niveaux, qui les mèneront des rues malfamées de leur cité au QG du grand méchant en passant par les quais et en prenant un ascenseur. Du classique qui ne dépaysera donc pas l’habitué du genre. Cette sensation de déjà vu se retrouve également dans le gameplay.

Un gameplay déjà joué.

Final Vendetta ne compte pas révolutionner le genre du beat em all avec son gameplay. Le jeu se joue sur 4 boutons (sauts, attaque, Parade et Coups spéciaux). Le titre permet de choper son adversaire pour un minimum de variété et il est également possible de courir horizontalement, mais également esquiver rapidement en allant vers le bas ou haut de l’écran.
La parade permet une nouvelle approche dans les combats et s’avère indispensable pour mener à bien vos combats jusqu’au bout.
De même, le coup spécial se charge assez rapidement à force de donner des coups et permet de se sortir de certaines situations délicates. Enfin, le petit coup spécial qui consiste à tabasser un ennemi à terre s’avère assez jouissif.
Autrement, il est possible de ramasser couteaux, sabres et autres objets pour maximiser les dégâts. Malheureusement, une fois tombé à terre, on ne peut plus les ramasser… Vous rencontrerez des tonneaux et autres objets à détruire pour ramasser de la vie ou des points. Chaque niveau possède un item de vie (bien) caché, indispensable à votre survie.

En effet, le titre en easy propose 6 vies… c’est tout… ce nombre est divisé par 2 si vous jouez à deux (3 vies chacun). Aucun « continue » n’est proposé et le titre s’avère plutôt exigeant. Dès lors il n’y a qu’un pas entre le plaisir et la frustration. Certes, nos techniques s’aguerrissent au fil de nos parties, mais nous nous sentons frustrés dans notre exercice « catharsistique ». Un choix assumé qui risque d’en décevoir plus d’un. Je n’ose imaginer ce que donne le niveau « ultra difficile ».
Il semblerait que Bitmap Bureau souhaite proposer un mode « ultra facile » à Final Vendetta. Un degré de difficulté qui serait le bienvenu car en l’état, le titre n’est pas vraiment grand public.

Dans tous les cas, à l’heure où j’écris ces lignes, ce mode n’est toujours pas d’actualité.
Sachez également qu’un cheat code existe pour avoir une énergie illimitée… Contactez-nous pour connaitre la manipulation à effectuer.

Des éditions collectors pour les vrais fans

A noter que le titre bénéficie d’édition collector remarquable proposée par Just for Games. L’occasion de découvrir plus en détail la bande-son originale avec la musique des groupes Utah Saints et Featurecast. Si vous voulez tout savoir de l’édition collector et l’édition Super Limitée de Final Vendetta, nous vous invitons à vous rendre à cette adresse pour y découvrir leur contenu détaillé.
Elles sont disponibles pour votre Nintendo Switch, PlayStation 4 et PlayStation 5

Conclusion

Vous l’aurez compris, Final Vendetta est à réserver à un public d’initiés. Des joueurs qui ont grandi avec ce type de titre et qui n’ont pas peur de s’investir, refaire plusieurs fois les premiers niveaux, découvrir des subtilités bienvenues pour enfin terrasser le boss final.
Alors que Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge mise tout sur le fun à plusieurs et propose un beat em all résolument actuel et si Streets of Rage IV a su proposer une suite convaincante de sa licence en se basant et en rendant hommage à ses 3 premiers titres, Final Vendetta semble, quant à lui, coincé dans les années 90. Un hommage convaincant donc, mais un hommage un peu trop exigeant et exclusif
Avec un mode plus facile, nous pourrions rajouter 1 point à la note.

Final Vendetta

6.1

Note

6.1/10

POINTS POSITIFS

  • Un véritable hommage au beat em all des années 90
  • Le gameplay et la possibilité de frapper les ennemis à terre
  • Les graphismes
  • L’ambiance sonore vintage

POINTS NÉGATIFS

  • Le look de Miller
  • Un peu trop exigeant avec l'absence de "continue"
  • Vivement un mode ultra easy
  • Un poil court et manque de diversité chez les ennemis
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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