Call of Duty

Comme chaque année au mois novembre, Activision nous donne rendez-vous pour un nouvel opus Call of Duty. Après Cold War l’année dernière, qui fut une (petite) déception. Nous attendions ce Call of Duty : Vanguard de pied ferme. Laissez-moi alors vous embarquer dans mon aventure avant gardiste, vécue sur PC.

Le Phœnix prend son envol

CelluleComme chaque année, on se demande quelle période sera exploitée par Treyarch, Infinity Ward, Raven Software et consort. Cette fois-ci, nous partons donc explorer la fin de la seconde guerre mondiale, dans la peau d’une équipe d’élite traquant un haut dignitaire nazi. Un groupe que tout oppose et d’horizons bien différents qui représente en quelques sortes les différents Alliés travaillant ensemble. Pour vous la faire courte, l’Allemagne nazi est en feu, bombardée de toutes parts. Le 3ème Reich s’effondre, Hitler vient de se suicider. Et là où la plupart des SS se pensent perdus, il n’en est rien d’Hermann Freisinger, qui y voit l’opportunité d’accéder au pouvoir et de guider l’Allemagne nazi. Avec un projet en tête…

Pour mettre ce “Projet Phœnix” sur les rails, Freisinger doit quitter Hambourg. Votre mission : mettre la main sur Freisinger, ainsi que sur la mallette. Malheureusement, au cours de votre mission, vous vous retrouvez pris au piège, êtes capturés par Freisinger et ses hommes et finissez en prison. C’est ici que l’histoire prend forme.

Call of Duty : The Breakfast Club

Polina backstoryLes campagnes solo de la licence Call of Duty ont toujours été très cinématographiques. D’autant plus depuis que Treyarch est arrivée dans la partie, dès le premier Black Ops. Ce Call of Duty : Vanguard ne déroge pas à cette règle et nous plonge alors dans un demi huis-clos. La majeure partie de cette campagne se passe dans la cellule de nos six braves soldats, alors qu’ils s’organisent pour s’échapper et mener à bien leur mission. Malheureusement, c’était sans compter sur le doute, semé par leur manque de connaissances. Plutôt normal lorsque votre vie dépend de quelqu’un que vous ne connaissez pas.

Telle la première demie heure d’un long métrage classique, Arthur Kingsley (le chef de bande) nous contera l’histoire de chaque personnage. Nous voilà donc à revivre l’exploit de chaque membre de l’équipe qui lui a valu sa place au sein de l’élite.

Si dans les faits, le ressort utilisé est plutôt bien accompli. Force est de constater que nous restons un peu sur notre faim. J’ai passé un moment plus qu’agréable à en apprendre plus sur les personnages tous assez différents et aux tempéraments singuliers. C’est en plus une façon de faire qui fait vraiment bien valoir la notion d’opérateurs dans le multi. On a vraiment l’impression de voyager et d’aider les Alliés sur tous les fronts, que ce soit à Stalingrad, en France, ou même en Afrique du Nord. Mais c’est malheureusement à peu près tout. C’est un peu comme si le film développait énormément son intrigue, puis cavalait sur la résolution de l’histoire. Transformant une campagne intéressante, en quelque chose d’anecdotique. On passe un bon moment, mais pas sûr que ça marque les esprits…

Notons aussi que le côté technique n’est tout de fois pas si mauvais. Pas des plus beaux, avec un feu et une eau parfois un peu à la ramasse, l’ensemble reste plus qu’acceptable, bien qu’un peu daté. On remarquera cependant le manque de côté spectaculaire ou grandiose, qui fait souvent figure de proue des campagnes de la licence et qui semble ici bien moins important.

Un multi et des hommes

Problème récurrent de chargement en début de partiePassons maintenant à la pièce de résistance de tout Call of Duty : le multijoueur. Si vous avez joué à Modern Warfare, vous ne serez pas vraiment dépaysés. Au programme : 17 maps en comptant l’ajout récent de Cargaison, des atouts connus et peu attrayants, des opérateurs qui nous font confondre alliés et ennemis, des assets réutilisés et quelques nouvelles features.

En effet, si le multijoueur est clairement le mode le plus prisé de tous les Call of Duty depuis le 4ème volet, vous me trouverez assez déçu de celui-ci. Comme je le disais à l’instant, si vous avez joué au Modern Warfare de 2019, vous ne serez pas dépaysés. Le côté technique semble daté et les modèles 3D de près, notamment les visages, ont un côté poupée de cire. Quant aux maps, si elles sont pour la grande majorité nouvelles, elles sont loin d’être mémorables telles Rust, Cargaison, Nuketown ou encore Terminal.  Bien que vous puissiez retrouver quelques éléments de map des anciens Call of Duty par-ci par-là, pas toujours bien réutilisés.

Si le mode multijoueur reste tout de même fun et fait ce que l’on demande, il reste majoritairement un copié collé des années précédentes. De plus en plus d’accessoires pour vos armes. Environ le même nombre d’armes et de catégories que les années passées. Exactement les mêmes menus pour tout. Et des serveurs pas toujours très stables, avec très peu de déconnexions mais énormément d’éclatements de paquets. Ce qui crée quelques décalages.

De nouvelles features sympathiques dans Call of Duty : Vanguard

Rythmes de combat et mode patrouilleS’il n’est clairement pas des plus parfaits, le multi de Vanguard nous arrive avec quelques nouvelles features plutôt sympathiques. On saura notamment apprécier la possibilité de changer le rythme de combat, suivant notre humeur. On dispose alors de trois rythmes différents : Tactique, Assaut et Effréné. Ce qui nous permet d’accéder aux mêmes maps (et quelques-unes bien plus grandes) suivant si vous optez pour un rythme tactique en 6v6 ou un rythme avec plus de joueurs, allant jusqu’en 24 contre 24.

On retrouvera aussi la possibilité de détruire certains endroits de la map. Vous trouverez quelques endroits composées de carreaux, de vitres, mais surtout de planches et plaques de bois à détruire. Vous permettant alors de vous ouvrir une ligne de visée ou de quoi prendre vos adversaires à revers. Des endroits destructibles qui changent un peu le début de votre partie, mais qui finissent malheureusement très vite ne miettes. Si l’idée est bonne et la composante sympathique, elle reste tout de fois assez anecdotique.

Maman, j’ai un rogue like dans mon zombie !

Der Anfang map zombieJe ne pouvais pas écrire ce test sans parler du mode Zombie. Mode incontournable pour les fans de secrets en tous genres, de choses un peu macabres ou juste pour celles et ceux qui veulent se détendre après 3 heures passés en multijoueur. Un mode qui a fait ses preuves et qui a vu bien des changements depuis sa première itération. Et Vanguard en a fait, des changements.

Pour résumer la courte histoire de ce mode Zombie made in Vanguard, un nazi pas super cool a fait un pacte avec un démon pas super cool pour pouvoir lever une armée de morts-vivants nazis pas super cool non plus. Par chance, un professeur allemand s’est allié avec des démons bien plus cools et vous propose de mener le combat à leur place, moyennant quelques pouvoirs de démons cools, pendant qu’ils gèrent la chose de leur côté.

Nous voilà donc partis au combat sur la map Der Anfang, constituée d’un hub et de bouts de map à ouvrir. Des maps déjà connues et dont quelques bouts sont repris pour l’occasion. C’est d’ailleurs au hub que l’inspiration rogue like prend tout son sens. Il est alors composé de petits coins pour faire différentes choses, du genre le pack-a-punch pour améliorer son arme, la boîte mystère qu’on ne présente plus, ou encore jusqu’à trois améliorations passives à choisir parmi trois, de rareté évoluante.

Le hub vous laisse aussi choisir votre ordre de progression. Vous commencez comme d’habitude à la manche une, et devrez emprunter des portails pour remplir des missions, puis revenir au hub et enchaîner alors les manches. Encore un côté rogue like assez bien exploité, bien qu’on ait vite fait le tour. Derrière ces portails, vous trouverez donc le mode “attaque éclair” qui consiste en une grosse vague de zombies à laquelle vous devez survivre en un temps donné. Une “transmission”, mode dans lequel vous devez rester à proximité d’une tête de zombie maudite qui se balade lentement, jusqu’à la fin du temps imparti. Ou encore une “récolte” où vous devez trouver des stèles sur les cadavres de zombies, pour remplir des obélisques.

Si jusqu’ici, tout va bien, c’est malheureusement tout ce qu’a à proposer ce mode zombie. Une fois les 5 manches atteintes, le jeu vous propose de vous exfiltrer de la map ou de continuer à dégommer du zombie. Si alors au fil des manches, la difficulté augmente, vous devrez refaire la même chose encore et encore, si tenté que vous décidez de rester. Entre ça, le lore existant au travers de quelques audio trouvables sur la map et aucun secret à percer, pour le moment le mode Zombie de ce Vanguard n’est pas très alléchant.

Conclusion :

Si je devais résumer ce Call of Duty : Vanguard, je dirais que c’est surtout un épisode de transition. À la façon d’un Apple qui sort une iPhone tous les ans pour crier au monde qu’ils existent et ne pas se faire oublier, Activision nous sert ici un minimum syndical, de manière à nous faire patienter en vue de plus de contenus. Contenu qui devrait arriver pour la première saison du jeu, d’ici décembre. Notamment via un pass de combat qui est pour le moment tourné à quasi 100% vers Warzone. Pas très convaincu par cet épisode, donc, qui est certes sympathique pour le temps qu’il dure, mais ne laissera à mon sens pas une grande trace dans la licence des Call of Duty, si ce n’est un vague souvenir.

Call of Duty : Vanguard

7

Note

7.0/10

POINTS POSITIFS

  • Une bonne idée pour le solo
  • Les maps destructibles en partie
  • Les nouveaux modes de jeu
  • La partie rogue like du Zombie

POINTS NÉGATIFS

  • Mais qui est sous exploitée et rushée sur la fin
  • Un multi réchauffé avec des menus aux fraises
  • Un Zombie peu complet
  • Un jeu somme toute oubliable
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JohnDoe

Le touche à tout de la rédac. Fan de FPS et de rogue-like majoritairement, mais ne dit jamais non à quelques énigmes.

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