Chez Geeknplay, on adore vous faire découvrir les dernières pépites du monde du manga ! L’année dernière, on a eu le plaisir de vous parler de titres devenus incontournables comme Blue Lock, Dandadan ou encore Yakuza Fiancée. Mais qui dit nouvelle année dit forcément nouvelles licences à explorer… Et autant vous dire que 2025 démarre fort avec des sorties toujours plus nombreuses !
Aujourd’hui, on vous embarque dans l’univers explosif de Kill Blue, la toute nouvelle série signée Tadatoshi Fujimaki. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est normal : il s’agit du mangaka derrière Kuroko no Basket, un incontournable du shonen sportif. Après plusieurs années d’absence, il revient avec un titre mêlant action, comédie et espionnage, lancé en 2023 et déjà fort de sept volumes au Japon.
Alors, ce shônen est-il à la hauteur des attentes ? Geeknplay vous donne son avis dans cette critique, grâce à l’envoi des tomes 1 et 2 par Crunchyroll !
Le créateur de Kuroko no Basket revient… mais pas avec du sport !

Chez Geeknplay, on a déjà décortiqué pas mal de mangas de sport comme Blue Lock ou Haikyuu!!, alors quand on a appris que Tadatoshi Fujimaki, l’auteur de Kuroko no Basket, revenait avec une nouvelle série, on s’attendait forcément à un shonen sportif sous haute tension. Eh bien… pas du tout !
Avec Kill Blue, oubliez les terrains de basket et les exploits sportifs. Cette fois, Fujimaki change totalement de registre pour nous plonger dans un shonen d’action et d’espionnage avec une bonne dose de comédie. L’histoire suit Jûzô Ôgami, un assassin chevronné qui, à la suite d’une mutation génétique, se retrouve piégé dans le corps d’un garçon de 12 ans ! Un concept original qui rappelle une œuvre comme Détective Conan, avec une touche bien à lui.
Depuis son lancement en 2023 dans le Weekly Shônen Jump de la Shueisha, Kill Blue fait son petit bout de chemin. En 2024, il s’est classé 7ᵉ dans la liste des bandes dessinées recommandées par les libraires au Japon et a décroché la 10ᵉ place au Next Manga Award. Une reconnaissance qui prouve que le manga commence à se faire une place aux côtés des gros titres du moment. Malgré sept volumes déjà parus, aucune annonce d’anime pour l’instant… mais vu son succès, on ne serait pas surpris de le voir débarquer un jour en anime !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l’œuvre, voici un résumé du manga par Crunchyroll :
Jûzô Ôgami est un tueur aussi renommé que redouté dans le milieu de la pègre. Alors qu’il exécute un contrat, il est piqué par une guêpe génétiquement modifiée avant de se réveiller dans son corps d’enfant ! Loin d’être un souci pour ses employeurs, sa nouvelle apparence lui vaut d’être cette fois-ci envoyé en mission… dans un collège ! À la recherche d’un moyen pour renverser la métamorphose, ce pro de la gâchette va devoir survivre au milieu d’une meute terrifiante : les ados. Pour lui, qui n’a jamais été à l’aise avec les jeunes, commence alors le plus grand défi de sa carrière !
Kill Blue, le nouveau Détective Conan des temps modernes… en plus violent !

Dans les pages de ces 2 tomes de Kill Blue, une chose saute aux yeux : ce manga respire les shônen des années 2000 et 2010. Avec son cadre japonais très marqué (une grande partie de l’histoire se déroule dans un collège) et ses personnages bien typés, il ne manquait plus qu’un héros coincé dans un corps trop jeune… et c’est exactement ce qu’on a ici !
Tout commence avec Juzo Ogami, un tueur à gages quadragénaire divorcé, complètement absorbé par son métier. Sa vie est vide, dénuée de toute émotion, et il a perdu le contact avec sa fille et son ex-femme, une brillante scientifique à la tête d’un laboratoire. Mais un jour, tout bascule lorsqu’une mystérieuse piqûre le transforme en collégien ! (Un concept qui n’est pas sans rappeler Détective Conan bien sûr.) Incapable de continuer son boulot dans ce corps, son patron lui assigne une nouvelle mission : infiltrer une école pour s’assurer que sa fille y sera en sécurité.
Un tueur d’élite qui découvre l’école pour la première fois, voilà qui promet des situations aussi comiques que surprenantes. Lui qui n’a jamais mis les pieds dans une salle de classe est fasciné par les cours et découvre avec excitation des matières comme les mathématiques, un domaine qui lui était totalement inconnu. Mais la vie d’écolier n’est pas de tout repos : difficulté à se faire des amis, menaces extérieures, et surtout des rencontres déterminantes, comme la fille du PDG d’un grand groupe pharmaceutique, qui pourrait détenir la clé pour lui rendre son apparence adulte.
La comparaison avec Détective Conan est inévitable. Tout comme Shinichi Kudo, Juzo doit se fondre dans la masse pour éviter d’attirer les soupçons et tirer profit de sa nouvelle apparence. Kill Blue partage cette dynamique, mais ne vous y trompez pas : les similitudes s’arrêtent là. Là où Détective Conan repose sur des enquêtes, Kill Blue mise tout sur l’action et l’infiltration.
Car oui, Juzo reste un assassin. Malgré son apparence juvénile, ses réflexes et son expertise au combat sont intacts. Et lorsqu’il doit protéger sa classe (ou encore Noren, une élève avec qui une romance semble se profiler), il n’hésite pas à user de ses techniques meurtrières. Discret mais redoutable, il neutralise les menaces sans se faire remarquer… ou presque. Contrairement au manga de Gosho Aoyama, Kill Blue se veut plus violent et nerveux, avec des combats intenses et une tension permanente.
Un tome 2 plus dynamique avec des rivalités qui s’installent !
Si le premier tome de Kill Blue posait les bases avec un rythme assez posé, ce deuxième volume accélère enfin la cadence ! Plus de tension, plus de personnages marquants et surtout, des affrontements bien plus marquants. Dès le début, Juzo se retrouve plongé dans une nouvelle dynamique, avec des adversaires plus présents et des situations qui mettent davantage en avant son talent d’assassin ! Entre un match de foot sous haute tension où il doit jongler entre son instinct de tueur et les règles du jeu, et une course-poursuite hilarante pour ne pas se faire attraper et se voir affliger une tétine, ce tome ne manque pas d’action ni de moments mémorables.
Les rivalités commencent à se dessiner, et pas avec n’importe qui ! Shin Kohazame, un assassin redoutable affilié à Yugang, une organisation chinoise, fait son entrée. Habitué aux missions dangereuses, il représente une véritable menace pour Juzo, qui devra redoubler d’ingéniosité pour lui tenir tête ( Même si sans sa tétine, il perd toute crédibilité). Mais ce n’est pas tout : un autre adversaire de taille débarque avec Tenma Tendo, surnommé “la Licorne” pour ses capacités athlétiques exceptionnelles. Véritable prodige du sport, il excelle en baseball, football et basketball, menant à la victoire nationale chacune de ses équipes juniors. Ce statut de champion fait de lui un adversaire redoutable, notamment lorsque Juzo est contraint de l’affronter lors d’un match de football.
Mais au-delà des performances sportives, l’enjeu principal reste le cœur de Noren, la fille d’un puissant PDG de l’industrie pharmaceutique. Comme introduit dans le premier tome, ceux qui veulent la conquérir doivent défier Juzo en duel, et autant dire que ce deuxième volume ne manque pas d’affrontements !
Avec un rythme plus dynamique, des affrontements mieux chorégraphiés et des personnages qui gagnent en épaisseur, Kill Blue commence enfin à déployer tout son potentiel. Et pour couronner le tout, les dernières pages nous réservent un véritable cliffhanger, laissant entrevoir la direction que pourrait prendre l’histoire dans les prochains chapitres, voire les futurs tomes. De quoi donner encore plus envie de découvrir la suite !
Un manga au démarrage timide qui peine à captiver

Si Kill Blue repose sur un concept accrocheur et un protagoniste intrigant, il faut néanmoins admettre que le premier tome peine à réellement décoller, malgré un deuxième tome plus dynamique. Dès les premières pages, le manga parvient à poser efficacement ses bases, introduisant son univers et ses personnages de manière claire. Toutefois, l’intrigue prend son temps avant d’entrer dans le vif du sujet. Là où l’on aurait pu s’attendre à une montée en puissance progressive et haletante, Kill Blue opte pour un rythme plutôt posé, voire trop calme pour un manga qui joue sur des thématiques d’action et d’infiltration. Ce choix, s’il peut permettre d’installer l’ambiance et de mieux explorer la psychologie des personnages, risque cependant de frustrer les lecteurs en quête de dynamisme et de tension immédiate.
Là où ça coince particulièrement, c’est dans l’exploitation du passé d’assassin de Juzo. On nous présente un tueur d’élite coincé dans un corps de collégien, une prémisse qui aurait pu donner lieu à des situations explosives et des scènes marquantes dès le début. Pourtant, ce premier volume met très peu en avant ses compétences et son expérience en tant que professionnel du meurtre. Plutôt que de le voir aux prises avec des ennemis ou dans des situations complexes où son savoir-faire d’ancien assassin pourrait faire la différence, l’intrigue choisit de se focaliser sur la découverte de la vie scolaire. Heureusement, les combats qui suivent rattrapent les premiers chapitres !
Un autre point faible réside dans le manque d’enjeux clairs et percutants. Certes, Juzo a des objectifs précis – protéger la fille de son patron et trouver un moyen de retrouver son apparence adulte – mais ces éléments restent en arrière-plan et n’apportent pas une tension narrative immédiate. Le premier tome donne l’impression que le récit tâtonne encore pour trouver sa véritable direction. Heureusement, le deuxième tome corrige rapidement le tir en offrant une narration plus rythmée, avec des combats qui s’étendent sur plusieurs chapitres !
Enfin, si Juzo bénéficie d’une caractérisation intéressante grâce à son double statut d’ex-assassin et de collégien malgré lui, les autres personnages peinent à se démarquer. Pour une histoire qui se déroule en grande partie dans un cadre scolaire, on pouvait espérer des camarades de classe marquants, dotés d’une forte personnalité ou d’un design distinctif (ce qui est le cas dans le deuxième tome avec Tenma Tendo). Or, beaucoup d’entre eux restent assez génériques, voire anecdotiques. Ce manque de diversité se ressent particulièrement du côté des personnages féminins, dont les designs sont trop similaires et qui peinent à afficher une véritable singularité. Même Noren, qui semble être mise en avant comme un possible intérêt romantique pour Juzo, manque encore de profondeur et d’un véritable rôle dans l’histoire.
Voilà, vous connaissez mon ressenti sur les tome 1 et 2 de Kill Blue, et il est dorénavant temps de passer à la conclusion.
Conclusion
Avec son concept original mêlant action, espionnage et vie scolaire, Kill Blue parvient à intriguer. Si son premier tome peine à imposer un rythme soutenu et des enjeux percutants, le second monte en puissance en apportant plus de dynamisme, de tensions et des combats bien plus marquants, rendant l’histoire bien plus intéressante.
Si le potentiel est là, il faudra voir si la suite parvient à monter en intensité et à mieux exploiter son univers avec notamment le cliffhanger dans les dernières pages du tome 2. Le manga dispose d’une base solide et d’un concept qui, bien développé, pourrait offrir une histoire palpitante mêlant humour et tension dramatique. Tout dépendra de la capacité du récit à solidifier son histoire, à approfondir ses personnages secondaires et à dynamiser ses scènes d’action. Pour l’instant, les tomes 1 et 2 de Kill Blue pose les bases d’un univers intrigant, mais qui doit encore prouver qu’il peut marquer les esprits et s’imposer face à la concurrence.
*Critique réalisée grâce à l’envoi des tomes 1 et 2 par Crunchyroll
Kill Blue Tome 1 et 2
7,29€POINTS POSITIFS
- Le mélange assassin et vie scolaire
- Les dessins
- Une ressemblance avec Détective Conan
- L'originalité du scénario
- Les combats du tome 2
POINTS NÉGATIFS
- Le rythme du début est assez lent
- Un premier tome qui peine à décoller
- Des capacités de tueur sous-exploité
- Le manque d'enjeux
- Les personnages secondaires du premier tome