Notre duo atypique fanatiques de l’occulte et d’aliens est de retour ! Si vous n’avez pas suivi les news du moment, Dan Da Dan sera de retour le 3 juillet pour une saison 2 encore plus folle que la première. Visionnable sur Netflix, ADN ou encore Crunchyroll, la nouvelle saison d’un des mangas les plus suivis en ce moment se renouvelle avec de nouveaux personnages, de nouvelles intrigues et de nouveaux pouvoirs ! Là encore, le Studio Science Saru est à la baguette et mène l’animation de la saison 2 vers ce qui pourrait se faire de mieux. Mais pour ceux qui ne peuvent pas attendre le mois de juillet, DAN DA DAN: EVIL EYE, c’est-à-dire les 3 premiers épisodes de la nouvelle saison seront diffusés au cinéma le 7 et 8 juin en forme de film d’une heure et demie. GeekNPlay a eu la chance de pouvoir voir ce film en avant première grâce à l’envoi d’un lien sur la plateforme ADN. Alors, que vaut le début de cette saison 2 ? Est-elle à la hauteur de ce que beaucoup attendent ? On vous dit tout dans cette critique !
I. Récap de la saison 1 de DAN DA DAN

Rappelez-vous, Dan Da Dan s’était terminé par un cliffhanger lors de sa première saison ! On se souvient parfaitement de cette fin abrupte qui nous avait mis l’eau à la bouche pour connaître la suite. Fort satisfait de cette saison, on en faisait l’éloge lors de notre critique des premiers épisodes de Dan Da Dan grâce au visionnage du film grâce à un lien envoyé par ADN. En effet, Fūga Yamashiro avait pris les rênes de l’animation avec des séquences fluides en reprenant des inspirations de séquences de film d’horreur ou de films thriller. L’ambiance des épisodes et le jeu des couleurs était un des points forts de l’anime et surtout on sentait que le manga de Yukinobu Tatsu, ancien assistant de Tatsuki Fujimoto (Fire Punch et Chainsaw man) et de Yuji Kaku (Hell’s Paradise) était repris à la perfection avec son lot de mystères.
Avec déjà 12 épisodes au compteur, Dan Da Dan s’est logiquement imposé comme un des mangas de l’année. SI bien qu’il y a quelques jours, lors des Crunchyroll Anime Awards, l’anime a remporté trois prix prestigieux : Meilleur chara-design, Meilleur opening (Otonoke par Creepy Nuts) et Meilleur chanson d’anime (Otonoke par Creepy Nuts). Quoi de mieux pour l’anime qui semble avoir conquis son public ! Aujourd’hui, Dan Da Dan est le troisième anime le plus regardé en 2024 en dessous de Solo Leveling et Kimetsu no Yaiba ! Il comptabilise pas moins de 19 tomes avec pour 2024 seulement plus de 1,37 million de tomes vendus, se classant dans le top 20 des mangas les plus vendus de 2024 !
Dan Da Dan s’impose donc comme une œuvre à part entière qui séduit de plus en plus et qui pourrait même détrôner les plus grands dans les années à venir! Mais passons désormais à ce que l’on retrouvera dans cette saison 2.
II. Mais que se passe t-il dans DAN DA DAN : EVIL EYES ?

Nous revoilà plongés dans cette deuxième saison tant attendue ! Souvenez-vous, on avait quitté Okarun, Momo et Jiji dans la maison de ce dernier, persuadés qu’elle était hantée par des fantômes. C’est donc en appelant Momo, Okarun et sa grand-mère à la rescousse que Jiji, l’ami d’enfance d’Ayase, les entraîne dans son village natal, situé non loin d’un volcan, près d’une station balnéaire typique.
Le décor de cette petite ville japonaise nous avait tout de suite charmés avec son ambiance rétro et ses visuels ultra fidèles aux vieilles stations balnéaires du Japon. Et bien sûr, on avait hâte de découvrir ce qui se tramait autour de Jiji, introduit comme un personnage potentiellement central de la série.
Entre son physique d’athlète et sa relation avec Momo, il n’en fallait pas plus pour qu’Okarun ressente une pointe de jalousie et commence à le considérer comme un rival potentiel. Mais l’intrigue prend vite un virage plus étrange : alors qu’il se trouve à l’extérieur de la maison, Okarun remarque un pan du bâtiment qui semble… anormal. Une pièce immense, cachée, qui pourrait bien renfermer des secrets bien plus sombres qu’il n’y paraît. Momo quant à elle se débat dans des sources chaudes avec des villageois qui ressemblent à des statues de pierre…
Et là, forcément, les choses tournent vite au vinaigre ! Okarun et Jiji se retrouvent vite rejoints par des villageois à l’allure… disons-le franchement, de zombies. L’un des détails qui nous fait tiquer : ces habitants laissent visiblement Jiji vivre dans cette vieille baraque, alors même que ses parents ne sont plus là pour payer le loyer. Pourquoi ? Parce qu’ils ont eu un grave accident et sont à l’hôpital, comme Jiji finit par le révéler.
Mais le ton de l’anime bascule dans un registre encore plus barré lorsque les villageois semblent prêts à agresser Ayase… jusqu’à ce que Mémé Turbo — planquée dans un coin évidemment — vienne lui sauver la mise dans une scène aussi tendue que déjantée.
Pendant ce temps, Momo enquête en solo sur les mystères de ce village pas si tranquille, et elle entend parler d’une entité nommée le Dieu Serpent, censée résider dans les parages. Selon la légende locale, ce dieu aurait besoin de sacrifices humains — des enfants, jetés dans le volcan — pour être apaisé. Ambiance.
Retour à la maison de Jiji : la famille Kito, liée à Okarun et à Jiji, est capturée… et se retrouve littéralement déshabillée (oui, c’est ce genre d’anime). Momo, forcément, débarque au mauvais moment, et là, tout part en vrille dans un combat totalement absurde, sans queue ni tête, mais qui finit par déclencher l’ouverture de la fameuse pièce secrète de la maison.
Et là, révélation : cette salle mène directement à l’antre du Dieu Serpent, et bien plus encore. On découvre peu à peu que cette tragédie locale — vieille de plusieurs siècles — est étroitement liée à Jiji lui-même, qui a des visions et entend des voix depuis qu’il est tombé dans un trou sans fond. C’est flippant, mais fascinant.
Côté mise en scène, on est servis ! Mention spéciale à la séquence de foot WTF entre Okarun et Jiji, avec des tirs à la “feuille morte” façon Captain Tsubasa… complètement improbable, mais totalement assumée.
Entre tension, burlesque et horreur grotesque, cet arc réussit le pari de nous embarquer dans un univers unique, avec une animation solide et des révélations bien amenées. On ressort de ce début de saison à la fois confus et conquis, et franchement, on en redemande !
III. Quelques points qui peuvent perturber…

Entre les voix que Jiji entend, les origines du dieu serpent, la malédiction du village, la famille Kito et les secrets enfouis dans la maison, l’histoire se fragmente. On sent bien que chaque élément a un rôle à jouer, mais tous arrivent à la suite, très rapidement.
On ne sait plus très bien quel fil suivre ni quel enjeu prime à certains moments. La multiplication des antagonistes n’aide pas : entre les villageois-zombies, les membres inquiétants de la famille Kito et la créature tapie sous la maison, on ne sait plus très bien qui menace qui, ni pourquoi. Résultat : l’impact dramatique se dilue, et la tension s’effrite là où elle aurait pu crescendo.
À cela s’ajoute une accumulation de questions laissées sans réponse immédiate. Certaines intrigues secondaires semblent lancées sans aboutissement clair, ce qui finit par créer un déséquilibre entre le rythme des révélations et l’avalanche d’éléments à digérer. En clair, ça part un peu dans tous les sens…ce qui peut nous laisser confus.
Heureusement, la série peut compter sur une direction artistique qui ne flanche pas. Le chara-design reste l’un des points forts : chaque personnage, qu’il soit central ou secondaire, a droit à une silhouette marquée, des expressions soignées et une vraie personnalité graphique. Okarun, Jiji, Momo et même les antagonistes dégagent une vraie présence à l’écran, immédiatement reconnaissable.
Les scènes de combat, elles, tiennent leur promesse. C’est fluide, rythmé, souvent spectaculaire, parfois absurde mais toujours lisible. L’animation reste solide, même dans les passages les plus délirants (mention spéciale à la séquence de foot), et contribue à maintenir l’intérêt même quand le scénario se disperse.
Bref, ce début de saison navigue entre excitation et confusion. L’univers reste foisonnant et surprenant, porté par une mise en scène efficace, mais il gagnerait à resserrer son récit pour éviter de perdre le spectateur en route. La suite nous dira si tous ces fils narratifs finiront par se recroiser ou s’ils resteront en suspens. Les 10 dernières minutes du film se concluent par un segment “behind the scenes” mettant en scène Fuga Yamashiro (réalisateur de l’anime) et le co-réalisateur Abel Gongora. Les deux créateurs s’y félicitent mutuellement pour le travail accompli sur la saison 1, et reviennent sur ce que chacun a pu apporter à cette saison 2.
Conclusion
Avec ce début de saison 2, Dan Da Dan confirme qu’il n’a rien perdu de sa folie ni de son ADN. Entre combats surnaturels, humour déjanté, ambiance horrifique et personnages toujours aussi comiques, la série continue de nous surprendre là où on ne l’attend pas. Certes, tout n’est pas encore parfaitement huilé côté narration, et certaines intrigues s’entremêlent un peu trop vite. Mais l’énergie, la mise en scène et la patte visuelle de Science Saru font le job.
Si vous aimez les histoires d’horreurs, les créatures bizarres et les combats qui non ni queue ni tête, alors ne cherchez plus : cette saison 2 est faite pour vous. Et avec une diffusion au cinéma en avant-première, un engouement critique et une popularité toujours en hausse, Dan Da Dan semble bien parti pour frapper encore plus fort cette année. Nous, chez GeekNPlay, on attend déjà la suite de cette saison 2…
*Critique réalisée grâce à l’envoi d’un lien par la plateforme ADN