Deadpool 3

C’est LA série française actuelle. Validé peut se targuer d’exploser les compteurs avec à ce jour plus de 15 millions de visionnages. Une série cocorico qui débarque comme un mastodonte dans le paysage audiovisuel. Franck Gastambide à la réalisation, des acteurs convaincants et des guests à tout va. La question se pose. Avons-nous le droit à un classique ? On vous propose une analyse sans spoiler. Car chez GeekNPlay, votre bien-être, c’est notre dada.

Validé est une série qui vous prend aux tripes. C’est un voyage dans les fins fonds du rap et de sa culture. Mais pas besoin d’avoir une connaissance pointue de cet univers pour accrocher immédiatement à son atmosphère. C’est pesant, prenant et intriguant. La première saison dispose de 10 épisodes d’une trentaine de minutes chacun. Ainsi nous avons le temps de respirer et de ne pas tomber dans des longueurs insignifiantes. On peut y ressentir l’impact d’Entourage (la série) où nous y retrouvons les codes. Le copain marrant loser, le type avec la tête sur les épaules et le héros qui doit être encadré. On retrouve le côté impitoyable du show business. La série italienne Gomorra est également une grosse source d’inspiration pour Validé et y est même revendiquée. Le format de la série est idéal pour binge watcher et à la fin, on en redemande encore.

Un Indien dans la ville

Nous suivons donc le parcours d’Apash, Clément de son vrai prénom. Alors qu’il est au pied de la célèbre radio pour une livraison de drogue, il saisit sa chance et lance un freestyle rempli de punchlines à l’encontre de Mastar. S’ensuit une montée dans l’antre de Skyrock où il lâche ses lyrics et le buzz survient naturellement. En quelques heures, alors qu’il était inconnu, son style plaît et il devient le phénomène du rap français. Par la suite les deux compères font un feat et un clip. Ce qui nous livre une scène forte au volant d’une Porsche. En termes de moment fort, on peut souligner le concert sauvage impressionnant ou encore le go-fast.

Mais la jalousie de Mastar à l’encontre du jeune emcee le pousse à lui mettre des bâtons dans les roues. Il ne peut supporter qu’un jeune prenne sa place. Une guerre froide apparait et les deux confrères musicaux s’amusent à s’user. Parallèlement, Clément se voit être mis sous pression par les habitants de son quartier. En plus de ces types, Mounir son ancien patron de drogue et ex-producteur lui fait du chantage. Alors que la gloire lui tend les bras, son buzz s’amenuit et le danger guette. Mais pour surmonter ces épreuves, Apash peux compter sur le soutien de son crew. Grâce aux ficelles scénaristiques rondement menées, la série maintient une pression suffisante pour  garder en haleine les spectateurs.

Violence et réseaux sociaux

La série traite aussi des dangers des réseaux sociaux. Lieux où peuvent traîner des casseroles et où la violence est banalisée. Mais aussi un véritable moyen de gérer sa carrière et un outil de communication rapide. Pourtant en quelques minutes ceux qui vous soutiennent peuvent vite vous pourrir sur la place publique. En parfait reflet de la réalité, ils peuvent autant vous propulser que vous descendre. Et ce, en quelques heures. D’ailleurs que signifie le titre de cette série ? Tout simplement le fait d’être approuvé par une maison de disque, les autres rappeurs ou encore sa ville. Évidemment c’est assez simple à deviner mais dans ce milieu c’est moins aisé de l’être.

Ce qui frappe également dans cette série c’est la violence qui y survient. Ne vous attendez pas à un voyage musical sans rebondissement. Les scènes d’agressivités sont nombreuses et sont d’une froideur glaçante. Le réalisateur mise sur le côté réaliste et cela fait froid dans le dos. Clairement on n’est pas dans Tekken avec des combats chorégraphiés. Nous ne sommes pas non plus en train de jouer à GTA, quand le sang coule le malaise s’installe. Qu’elle soit physique ou psychologique, la douleur est excellemment bien représentée. Finalement indispensable à l’intrigue, elle est contemporaine et nécessaire.

Validé c’est aussi un beau casting

Côté distribution, c’est un sans faute. Hatik, qui est rappeur dans la vraie vie y tient le rôle principal. Saïdou Camara et Brahim Bouhlel sont ses deux amis. Alors qu’ils sont inconnus dans des rôles pour le grand public, on ne peut que saluer leurs performances. Franck Gastambide tient le rôle de DJ Snow, homme de l’ombre et beatmaker. Sabrina Ouazani qui incarne une directrice artistique apporte une touche féminine forte à la série. Hakim Jemili, humoriste, prend son registre à contre pied et il n’est pas impossible qu’une vraie belle carrière dans l’audiovisuel français s’ouvre à lui. En plus du casting titulaire, les guests prestigieux sont légions dans la série. L’atout de ces invités c’est qu’ils ne sont pas là que pour faire beau. Ils viennent apporter une vraie contribution au show. Mais surtout, cela apporte une crédibilité importante à l’univers de Validé.

Pour conclure, Validé est un pari gagnant. Franck Gastambide prouve une nouvelle fois que l’univers urbain lui réussit. La cohérence de la saison 1 est parfaite. La série ne tombe pas dans des clichés inutiles. On s’attache à Apash et on vit son parcours avec passion. On y retrouve une bonne dose d’humour, une BO au poil et des évènements très marquants. Le scénario est béton même si on peut reprocher quelques ellipses. Si cela n’est toujours pas fait, regardez cette série sans modération. Laissez votre avis dans la section commentaire et sur Facebook.

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Vegeblack

Rédacteur gaming et cinéma occasionnel. Il apparaît de temps à autre pour filer un coup de main et parle de lui à la troisième personne tel Delon. Il tient plus souvent dans sa main son aspirateur que son outil de gamer. Ainsi ai-je parlé.

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