Déjà disponible depuis le 3 septembre 2020 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, WRC 9, également connu sous le nom de WRC 9 : Championnat du monde des rallyes, est le jeu officiel du Championnat du monde des rallyes 2020. Développé par le studio français Kylotonn et édité par Bigben Interactive, la célèbre licence revient conquérir la console nomade de Nintendo, longtemps boudée par ce type de jeux. Mais après un huitième opus (sorti en 2019) qui est loin d’avoir fait grand bruit, le neuvième “épisode” compte bien remettre les pendules à l’heure et redonner une chance de prouver que la Switch en a sous le capot. Mais cela sera t-il suffisant ? Attention au faux départ, le test démarre dans un instant !

Eh mec ! Elle est où ma caisse ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, parlons un peu du jeu en lui-même de façon générale. WRC 9 propose donc un mode carrière dans lequel le joueur incarne un nouveau conducteur qui s’apprête à faire ses débuts dans le milieu professionnel. En commençant par choisir un véhicule et en sélectionnant un staff, il devra faire ses preuves et gagner en expérience et en compétence. Pour un jeu de rallye, il s’avère très complet et il ne faudra pas uniquement se contenter de faire le “kéké” au volant de son bolide et terminer les courses. Ici, il faut gérer TOUTE une petite communauté et trouver les bons mécaniciens, les bons sponsors, suivre les entraînements, planifier ses semaines etc. Même si cela devient répétitif à la longue, le mode carrière est réellement convaincant et on a parfois l’impression de jouer à un jeu de gestion pur et dur au lieu de faire des courses de voitures. De plus, il faudra faire attention à ne pas trop esquinter son bolide sous peine d’en perdre le contrôle ou encore de devoir faire des réparations (et donc d’engager des frais). Car ce qui fait le principe même de la simulation, c’est bien le côté immersif et ça, Kylotonn l’a bien compris. Il faudra donc cumuler les entraînements et accepter de finir dans le fossé ou hors de la piste pour progresser et maîtriser les subtilités du jeu.

Maintenant que les bases sont posées, nous allons pouvoir parler de la version Nintendo Switch. Au lancement du jeu, on attaque très rapidement par un petit échauffement. Le parcours est simple, il est juste là pour nous montrer les commandes et servira de tremplin pour lancer notre “future” carrière professionnelle. Mais seulement, dès les premières secondes, on ne peut s’empêcher de se demander si il ne s’agit pas d’une émulation d’un titre sorti au début des années 2000. Les textures sont affreusement laides, les parcours sont tous aussi vides les uns que les autres et même si la modélisation des véhicules reste agréable à regarder, pour le reste c’est la douche froide. Et la encore, si toutes les voitures semblent belles dans les menus du jeu (ou avant que les courses commencent), une fois en jeu, c’est une autre paire de manches. En pleine session, le bolide ne semble pas subir de dégâts visuels sauf si on passe sur la vue cockpit. Cependant, en fixant le tableau de bord, on se rend vite compte que l’intérêt demeure trop limité et que les détails sont VRAIMENT trop grossiers.

Nintendo Switch ou Nintendo 64 ?

Pourtant, il y a quelques jeux de courses qui exploitent le potentiel de la Nintendo Switch comme la série Asphalt. Si la licence est loin d’être parfaite, elle arrive à proposer aux joueurs des jeux de lumières, des effets etc. Avec WRC 9, c’est tout l’inverse. Et que ce soit en mode portable ou en version TV, les problèmes sont identiques. Le titre souffre de clipping à foison, d’un gros problème d’aliasing et de textures grossières. L’itinéraire appairait souvent au dernier moment et même si ce neuvième opus a du potentiel, on à l’impression que l’équipe de développement a totalement mis de côté l’aspect graphique. Si les nombreux défauts peuvent prêter à sourire (et rappeler les sessions gaming des années 2000), il ne faut pas oublier que la “nostalgie” a un coût et que celui-ci en l’occurrence est relativement élevé ! Malheureusement, avec ces TROP nombreux défauts, il est très difficile voir même impossible d’apprécier le jeu, du moins sur la Nintendo Switch. Rajoutez à cela la performance de Jean-Michel Bruitage pour ce qui est des sons des véhicules et de la bande-sonore et vous obtiendrez le combat gagnant.

On a parfois l’impression que les bruitages viennent d’une vielle R5 en fin de vie plutôt que d’une voiture de rallye. Pourtant dans ce type de jeu, le bruit du moteur a une signification particulière et les puristes regretteront amèrement cet oubli. Ne comptez pas non plus sur votre co-pilote pour vous guider. En effet, celui-ci a la fâcheuse tendance à vous donner les indications en retard… Imaginez un peu le résultat quand vous avez une course à réaliser avec des conditions extrêmes comme en pleine nuit… Déjà qu’on ne voit pas grand chose en pleine journée à cause des graphismes, sans lumières il est quasi impossible de finir la course en un seul morceau ou sans trop de dégâts. Pour finir, on sent que même la console semble parfois vouloir jeter l’éponge. Cette dernière se met à chauffer dès le lancement du jeu et les nombreux chargements beaucoup trop longs rendent le tout vraiment trop soporifique. De plus, n’essayez même pas de jouer avec les Joy-Cons, car on sent que ces derniers n’ont vraiment pas été conçus pour faire du rallye. Il est fortement conseillé d’y jouer avec une manette Controller Pro pour limiter la casse même si les vibrations risquent de perturber un bon nombre de joueurs à peine la course lancée. Car si la sensibilité peut se régler grâce aux options, cette dernière est vraiment très élevée au démarrage du jeu.

Un jeu pour les gouverner tous !

Si on fait abstraction des graphismes, on peut toutefois saluer le fait que WRC 9 soit relativement complet. Toutes les catégories sont présentes (WRC, WRC2, WRC3 mais aussi Junior WRC et les voitures historiques pour les nostalgiques) et finalement, on aura souvent tendance à suivre la route au lieu de contempler les arbres pixelisées et les rochers qui bordent les chemins. Et si le jeu fait cracher les poumons de la Switch, le tout est relativement fluide et aucun bug n’est à déclarer. Que ce soit sur TV ou en mode portable, le constat est le même : si les chargements sont longs et nombreux, une fois lancé, on prend plaisir à monter sa propre écurie et à planifier ses courses et ses entraînements pour gagner en notoriété. De plus, le fait de pouvoir jouer absolument partout est un véritable plus pour les aficionados des courses de voitures, même si il faudra penser à investir dans une manette Pro pour réellement en profiter. Les sensations de pilotage sont bien de la partie et les différentes autos sont aussi très différentes à piloter. Les comportements des propulsions, des tractions ou des 4WD sont différents et chaque voiture possède son propre caractère qu’il faudra apprendre à dompter. Si toutes ces caractéristiques étaient déjà présentes dans WRC 8, il faudra aller vers la section Club pour découvrir de la nouveauté. Ici, vous pourrez créer votre propre championnat et défier d’autres pilotes en ligne. Une très bonne idée même si cela ne révolutionne pas le jeu en soi.

 

Conclusion : 

On ne peut pas dire que WRC 9 sur Nintendo Switch soit une franche réussite mais il faut avouer que le jeu a un certain potentiel. Il ne faut pas oublier que sur la console nomade de Nintendo, le rallye ne court pas les rues et avec les centaines de spéciales, les défis quotidiens / hebdomadaires et la section Club, plus tous les véhicules à découvrir, il y a de quoi tenir un bon petit moment. De plus, les nouveaux rallyes de Nouvelle-Zélande, du Japon et du Kenya sont vraiment très réussis et donnent un vent de fraîcheur au jeu. Certes, le jeu est largement moins beau que sur les autres supports (voir même franchement laid) mais pouvoir y jouer en nomade lui donne un sacré avantage ! Mais ce qui finira pas plomber la note finale sera certainement son prix. Pour environ 60€, on aurait aimé que ce dernier soit irréprochable et c’est loin d’être le cas…

WRC 9

3.5

Note

3.5/10

POINTS POSITIFS

  • Les nombreuses catégories
  • Du rallye sur la Switch !

POINTS NÉGATIFS

  • Un jeu qui semble dater des années 2000
  • Trop de chargements
  • Le prix
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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