Test The Cruel King and The Great Hero

Test The Cruel King and The Great Hero

Disponible depuis le 11 mars sur PlayStation 4 et Nintendo Switch, The Cruel King and the Great Hero est un titre développé par Nippon Ichi Software. Ce RPG au tour par tour ne compte pas révolutionner le genre, mais espère partager avec vous une aventure poignante, sublimée par une direction artistique de haute volée. Amateur de classicisme qui a su conserver votre âme d’enfant, l’histoire de la petite Yuu devrait pleinement vous satisfaire. Installez-vous confortablement, Geeknplay vous en dit plus sur ce titre qui se rapproche des livres illustrés de conte de fée et a été testé dans sa version dématérialisée sur Nintendo Switch.

The Cruel King and the Great HeroAvant de rentrer dans le vif du sujet, il faut savoir que The Cruel King and The Great Hero n’est pas le premier titre édité par NIS qui tente de concilier jeu vidéo et conte de fée. Ainsi, ce nouveau titre se rapproche de The Liar Princess and the Blind Prince sorti en février 2019 sur PlayStation 4 et Nintendo Switch. Et pour cause ! Le titre est le nouveau jeu de Sayaka Oda dont le style graphique est facilement reconnaissable. Si l’action RPG The Liar Princess and the Blind Prince était déconseillée au moins de 16 ans par le PEGI, The Cruel King and the Great Hero peut-être joué à partir de 7 ans. Une aubaine pour ceux qui comptent le partager en famille.

Once upon a time…

The Cruel King and the Great HeroIl était une fois une petite fille qui se nommait Yuu. La particularité de cette jeune humaine et qu’elle est élevée par un Roi Dragon. Son père était un grand héros qui, autrefois, avait combattu un roi cruel qui semait ruines et désolation dans tout le royaume.
Des années plus tard, le héros succomba à une blessure fatale, laissant pour orpheline son unique fille. Sur son lit de mort, le fier héros demanda à son ami le roi dragon de bien vouloir élever Yuu afin qu’elle devienne, à son tour une grande héroïne.
Ainsi, depuis ce jour, le Roi Dragon pris soin de l’enfant comme si c’était le sien. Chaque jour, cette dernière s’entraine avec la créature ailée à devenir plus forte. Chaque soir, elle se blottie contre son papa d’adoption qui lui raconte l’histoire héroïque de son père biologique et s’endort contre lui.

Notre histoire commence le jour où le Roi Dragon permet à sa fille adoptive de se rendre au pied de la montagne au sommet de laquelle il régit son royaume afin qu’elle accomplisse sa destinée. Bien sûr, en tout bon papa protecteur qui se respecte, notre fier souverain ne manquera pas de suivre Yuu afin de l’aider dans son périple et s’assurer que tout se passe bien. Plus tard elle rencontrera les différentes tribus que composent le village de monstres et tachera de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Peut-être trouvera-t-elle des compagnons d’aventures ?
Cependant, les moments idylliques de ce début d’aventure ne pourront durer éternellement. La vérité sur le passé du Roi Dragon pourrait bien chambouler les certitudes de la jeune fille.

Un véritable conte de fée

The Cruel King and the Great HeroA l’instar des histoires de conte de fée imaginées par Perrault, les frères Grimm et autres auteurs classiques, l’histoire de Yuu raconte le passage à l’âge adulte d’une enfant pleine de rêves et d’espoirs. Les doutes qui surviendront ne sont là que pour l’interroger et la confronter à la réalité. Une réalité parfois cruelle mais qui lui permettra de revoir son but et de renforcer ses convictions et faire d’elle une grande héroïne. L’épreuve de la fontaine est en cela très réussie et se montre révélatrice des démons qui nous habitent tous.
L’histoire n’est donc pas totalement innocente. C’est le cas de tous classiques de conte de fées d’ailleurs. Sauf qu’ici, au lieu de tourner les pages, on enchaine les combats et assiste à des cuts scenes de toutes beautés. Le parallèle avec les livres pour enfant n’est pas seulement scénaristique, car comme le laisse présager les screenshots, on se retrouve plonger dans un univers en 2D coloré et dessiné à la main par l’illustratrice Sayaka Oda.
Le VRAI hic dans tout ça, c’est que le titre n’est pas sous-titré en français… et que l’anglais proposé n’est pas facile d’accès pour le non anglophone.

Une direction artistique réussie

The Cruel King and the Great HeroLa direction artistique est de haute volée et reste le point fort de cette aventure. Des décors aux personnages en passant par les cuts scenes, l’illustratrice a fait un travail remarquable. Ses œuvres nous rappellent des dessins d’enfants. L’innocence et le côté kawai transpirent ainsi des personnages principaux, des boss en passant par les ennemis. Le côté « mignon » est vraiment à souligner. Comme si cela ne suffisait pas, les thèmes musicaux renforcent également ce souffle épique et enfantin qui se dégage de l’œuvre. Le bestiaire des ennemis devient un passage obligé pour apprécier les différents dessins de l’artiste Sayaka Oda. Mieux, la section « collection » est un véritable artbooks où découvrir les dessins préparatoires du character designer est un véritable plaisir pour tout amateur qui se respecte. Toutefois, il faudra échanger de précieuse étoiles récoltées pour nos bonnes actions dans le jeu pour pouvoir profiter de tous ces croquis. Car, ne l’oublions pas, The Cruel King and the Great Hero n’est pas un livre d’illustration et reste un véritable jeu vidéo !

Un RPG old school

The Cruel King and the Great HeroLe titre vous propose une balade dans des décors 2D au scrolling horizontal. Les combats surviennent aléatoirement et les actions possibles sont très classiques : Attaque normale, défense, coup spéciaux, utilisation d’objet ou fuite. Rien que du basique où il faudra jeter un œil sur ses points de vies et points de compétences pour espérer triompher des ennemis. Votre équipement pourra être amélioré mais le choix est très succinct. Le monde visité n’est pas énorme mais propose néanmoins un dépaysement total et une originalité bienvenue. Qui aurait pensait se balader dans une forêt recouverte de miel ? Comme indiqué précédemment, vous rencontrerez des compagnons mais jamais plus d’un à la fois. Du moins, lors des combats, vous ne pourrez contrôler jamais plus de deux personnages. C’est à dire Yuu et son acolyte.

Les combats sont donc plutôt bruts et rappelleront les premiers RPG au plus expérimenté d’entre vous. Néanmoins, ne vous fiez pas à l’impression enfantine des ennemis, certains combats peuvent se révéler assez ardu et il faudra veiller à ne pas se laisser surprendre.
Sinon, ne vous attendez pas à en prendre plein les yeux durant ces combats. Les coups spéciaux s’avèrent plutôt mous mais restent sympathiques et parfois originaux.

A côté de l’histoire principale, NIS nous propose des petites quêtes annexes qui consistent à aider les personnages secondaires à résoudre leur problème. Des taupes qui souhaitent avoir du matériel pour confectionner une robe, au vieux dragon androgyne qui souhaite se régaler de bon petit plat en passant par la résolution de problèmes inter tribus, les quêtes ne manquent pas. Outre des objets uniques, la résolution de celles-ci vous permet d’obtenir des étoiles de gentillesse qui pourront être échangées contre des croquis préparatoires via le menu du jeu dans la section collection. Le problème est que ces quêtes ne sont pas toujours très palpitantes et souffrent du syndrome « fedex ». Heureusement, vous pourrez vous téléporter d’une fontaine à une autre et un objet vous permettra de revenir au village des monstres dès que vous le souhaitez. Il n’empêche que l’on sent que les développeurs ont voulu pousser la durée de vie de leur œuvre au détriment de l’intérêt et de la motivation générale. Car il faut bien avouer que le rythme du jeu est globalement lent… C’est très bien pour se reposer et lorsque l’on est d’humeur contemplatif. D’ailleurs, cela fonctionne très bien dans l’aventure principale. Mais concernant les quêtes secondaires, on préférerait qu’elles soient résolues plus vite. La durée de vie du titre est donc honorable, quêtes annexes ou pas d’ailleurs.

Un dernier mot concernant l’édition physique collector

The Cruel King and the Great HeroLe distributeur Koch Media propose le titre dans une Storybook Edition de toute beauté. Celle-ci propose :

  • Le jeu The Cruel King and the Great Hero sur PlayStation 4 ou Nintendo Switch
  • L’artbook « Adventures of the Great Hero » relié avec une couverture rigide
  • La bande-son numérique « Scores of Bravery »
  • La peluche « Great Hero » de 15 cm
  • Une boîte collector

Il faut bien avouer que cette édition donne vraiment envie ! N’hésitez pas à cliquer sur la miniature pour voir en détail le contenu, même si le visuel n’est pas contractuel.
Place maintenant au trailer du jeu. Et si vous voulez en savoir plus sur le jeu et découvrir un tas d’images hautes en couleur ainsi qu’une interview de Sayaka Oda, c’est ici que ça se passe. 

Conclusion

The Cruel King and the Great Hero saura enchanter ceux qui ont gardé leur âme d’enfant. Mieux, il peut-être considéré comme une bonne initiation pour découvrir les RPG classiques au tour par tour. Ainsi, rien ne vous empêche de découvrir l’histoire de Yuu et de son papa Dragon avec un enfant. Vous serez ainsi là pour le guider dans ses combats, mais surtout pour lui traduire le texte qui utilise un vocabulaire riche dans la langue de Shakespeare. Il est vraiment dommage qu’une traduction française n’ait pas été proposée. Malgré tout, The Cruel King and the Great Hero propose une aventure qui mérite d’être vécu, seul ou à deux. Un peu comme un bon livre d’illustration que l’on parcourt chaque soir avant de s’endormir.

The Cruel King and the Great Hero

8.2

Note

8.2/10

POINTS POSITIFS

  • Une direction artistique de haute volée
  • Une histoire solo touchante à partager
  • Un RPG transgénérationnel
  • La durée de vie

POINTS NÉGATIFS

  • Aucune traduction française
  • Les quêtes secondaires en général
  • Un peu trop old school
  • Un peu "lent"
, , , , , , , , , , , , , ,

yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

Laisser un commentaire