Sword of the Necromancer

Sorti il y a quelques jours seulement, nous avons déjà plongé corps et âme dans l’histoire d’amour de Sword of the Necromancer. On vous en parle depuis plusieurs mois déjà, et nous avons enfin testé la version complète du titre développé par le studio Grimorio of Games. Cet action-RPG dungeon crawler fantasy avec sa touche roguelike nous a conquis. Et ce, depuis que nous avions testé la version bêta cet été. Voici donc notre test complet de cette pépite qui nous a subjugués.

L’amour le plus beau des sentiments.

sword of the necromancerDans Sword of the Necromancer tout commence avec une légende. D’après celle-ci, il y a bien longtemps un hérétique décida de violer la volonté des dieux pour obtenir la vie éternelle. À la suite de quoi, il décida de se cacher au fin fond des montagnes pour que personne ne châtie le crime qu’il avait commis. Dans son atrocité, il créa une arme capable de réaliser des rituels interdits et d’accorder l’immortalité à son possesseur.

Mais le pouvoir de cette arme était bien supérieur. Elle pouvait également ramener des êtres décédés dans le monde des vivants. Et de fait rompre l’équilibre précaire qui régissait le monde depuis la nuit des temps. Des siècles durant, beaucoup d’aventuriers ont risqué leur vie pour obtenir ce pouvoir divin dans leur unique intérêt. Cependant, aucun ne revint vivant de la crypte du nécromancien. Au fil du temps seul le nom de cette arme resta dans les mémoires : l’épée du Nécromancien.

Tama, notre protagoniste, fait partie de ces aventuriers prêts à tout pour mettre la main sur cette épée. Elle n’est cependant pas poussée par son propre désir. En effet, notre héroïne, une ancienne voleuse, avait pour mission d’escorter et de protéger la princesse Koko dans un pèlerinage dangereux à travers le continent. Mais au cours de leur voyage, Koko décéda.

Cet événement anéanti Tama, elle fut rongée par la culpabilité. Menée par son amour envers la princesse, elle transporte le corps de son amie dans la crypte du Nécromancien, son seul recours pour ramener Koko à ses côtés. Dotée d’une volonté à toute épreuve, elle récupère l’épée du Nécromancien et se lance dans le donjon pour gagner en puissance afin d’accomplir son objectif. C’est ici que notre aventure commence, à l’entrée d’une crypte dans laquelle il faudra nous battre et affronter les monstres qui rôdent dans les profondeurs.

Le scénario bien pensé de Sword of the Necromancer nous fait tout de suite accrocher. L’introduction réalisée en animation nous éblouit dès le lancement et nous rend admiratifs de la volonté de Tama à vouloir sauver son grand amour. De plus, la qualité visuelle du titre ne s’arrête pas à une simple introduction et une simple conclusion. À chaque fois qu’un boss est vaincu, nous découvrons un peu plus l’histoire de Koko et Tama. Ce rythme dans la narration nous attrape et il est alors impossible de s’arrêter avant la fin.

Sous forme de visual novel le studio Grimorio of Games nous propose une histoire de qualité qui touche notre côté émotionnel ce qui le démarque des roguelike traditionnels. Les épisodes narratifs sont doublés en japonais et en anglais dans une qualité exceptionnelle, ce qui ne fait qu’accroître nos émotions à chaque fois que nous tuons un boss.

Un gameplay agréable, mais limité.

Une narration aussi parfaite soit-elle ne peut cependant pas gommer les défauts de gameplay. En effet, nous n’avons que quatre slots pour nos items. L’épée du Nécromancienétant indispensable, cela ne nous en laisse en réalité que 3. Toute catégorie d’items confondus, ce qui nous oblige à faire des choix stratégiques un peu ardus. Car l’épée nous permet de ramener les monstres que nous tuons à la vie et sous nos ordres. Et donc ces monstres occupent également une place dans notre inventaire.

Il existe cinq catégories d’objets chacune avec ces capacités précises. On trouve donc les épées, les lances, les arcs, les haches et les grimoires. Il existe cependant des variantes, en effet, les distances d’attaques, la vitesse et les attributs peuvent être différents dans une même catégorie. Ce panel de possibilités permet de nous équiper à notre convenance et de manière précise en fonction de notre type de jeu. Mais uniquement 3 slots d’inventaires reste bien trop peu et nous limite quand même.

En plus de cela, il faut bien faire attention avant de foncer tête baissée dans la mêlée, car chaque mort nous fait revenir à l’entrée de la crypte en perdant tout notre stuff accumulé pendant le niveau. Ce paramètre doit bien être pris en compte pour ne pas être frustré à chaque run. Cependant, il existe deux manières pour sortir d’un niveau. Premièrement, la défaite, c’est-à-dire qu’on passe l’arme à gauche et dans ce cas c’est retour à la case départ. Autrement, si nous avons conscience que nous n’allons pas pouvoir vaincre le boss et que nous sommes équipé d’une corde, il est possible de l’utiliser et de revenir à l’entrée. De cette manière, on a le temps d’améliorer notre équipement avant de repartir à l’aventure.

Concernant les monstres ressuscités sous notre commandement, ils ont la possibilité d’être améliorés et d’apprendre de nouvelles attaques. Un point non-négligeable lorsque nous avons trouvé un type de monstre avec lequel nous aimons combattre.

Chaque niveau est relativement court, mais pas trop non plus pour ne pas avoir le sentiment de rusher le jeu. On compte environ une dizaine de salles à chaque fois. Les couloirs quant à eux ont l’air d’être générés aléatoirement. Si nous mourons au cours d’un niveau et que nous le recommençons, on retrouvera les mêmes salles. Mais pas nécessairement la même configuration. Ce qui atténue le sentiment de déjà vu, car les couloirs en pierres sont quand même tous identiques.

Les premiers niveaux servent surtout de prise en mains. Mais à partir du cinquième les monstres commencent à vraiment nous poser problème. Il faut donc bien réfléchir à son stuff avant, pour ne pas recommencer les niveaux dix fois d’affilée.

Après notre première traversée de donjons, il est possible de jouer en coopération. Et cela va sans dire que le jeu devient alors bien plus simple. Cependant, notre équipier se comporte surtout comme l’un de nos sbires. À la différence près qu’il peut lui aussi stocker quatre objets et être ramenée à la vie autant de fois que nécessaire. C’est alors à nous de convenir d’une stratégie efficace pour venir à bout du Nécromancien.

Des visuels rétro.

Bien que les visuels de Sword of the Necromancer soient assez répétitifs cela lui procure un charme fou. On replonge dans un jeu en 2D à l’aspect rétro qui nous rappelle Zelda a Link to the Past, Enter The Gungeon ou encore The Binding of Isaac. Le vintage fait un retour en force ici et ce n’est pas pour nous déplaire. Ces graphismes minimalistes donnent une touche directement issus des années 90’s. Même en restant dans un classique sobre, c’est très plaisant visuellement. Les monstres ne sont pas novateurs non plus, mais leurs couleurs vives nous mettent des étoiles dans les yeux.

Ajoutez à cela les cinématiques d’animation parfaitement réalisées et vous obtenez un jeu qui arrive à sortir du lot des roguelike classiques. Évidemment, on trouve une pointe de monotonie lorsqu’on touche au but. Les décors des niveaux avec leurs murs en pierre, leurs tapis et tentures usées sont tous identiques. Mais avec le fond sonore très varié et dynamique par-dessus on oublie vite ces petits détails.

En effet, les musiques accompagnent très bien l’action et la découverte des niveaux. C’est-à-dire que nous n’avons pas la même mélodie pendant l’entièreté du jeu. Et c’est tant mieux pour notre mental.

Conclusion

Sword of the Necromancer se démarque des autres action-RPG roguelike du moment et vaut vraiment le détour. Avec sa rapide prise en mains et son côté stratégique, c’est un excellent titre peu importe notre style de jeu habituel. La difficulté réglable le rend accessible à tous joueurs, qu’on soit expérimentés ou novices. De plus, avec un scénario aussi travaillé que celui-ci, le studio Grimorio of Games s’assure de garder les joueurs jusqu’au bout pour connaître le dénouement de l’histoire.

On plonge non seulement dans un jeu mais dans une histoire palpitante et riche en émotions. Le fait de pouvoir jouer en coopération assure aussi un divertissement en équipe bien sympa. Malgré le manque de place pour l’équipement, ce détail passe totalement au second plan au cours de l’exploration de la crypte. Le résultat valait concrètement le coup de voir la sortie du jeu repousser de quelques semaines.

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8.5

Note

8.5/10

POINTS POSITIFS

  • Ses cinématiques en animation
  • Son histoire
  • Sa bande-son magnique
  • Ses protagonistes

POINTS NÉGATIFS

  • Le manque de slots d'items
  • La monotonie du décors
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