Aujourd’hui encore, on a pu tester un petit jeu indépendant. Initialement prévu pour téléphone, ce dernier s’est vu porté sur PC via Steam, PlayStation 4 et PlayStation 5 mais aussi Xbox One et Xbox Series. Ainsi, les joueurs sur Apple Arcades connaissent déjà depuis un petit moment South of the Circle. Mais que vaut un jeu issue du téléphone sur PC de nos jours ? Est-ce que State of Play a réussis sa transformation ? On vous donnes nos impressions !

 

Qu’est donc South of the Circle ?

Le jeu de State of Play nous emmène dans une aventure sombre bien que remplie de la blancheur de la neige. Le jeu commence en plein milieu de la Guerre Froide, qui, sans être rentré en conflit ouvert, se voyez s’opposer le bloc de l’Ouest avec les Etats-Unis et l’Angleterre face au bloc de l’Est dont l’URSS principalement. Au milieu de ce conflit, vous incarnez Peter un chercheur de Cambridge tout à fait ordinaire. Passionné de météorologie, ses études l’emmènent à rejoindre une base scientifique au Pôle Sud. Seulement, proche de l’arrivée, une tempête éclate, mettant à mal l’avion dans lequel il était. Votre pilote ayant sa jambe abîmée, vous êtes le seul à pouvoir aller chercher de l’aide.

Le scénario de base semble tout à fait banal. Pourtant, le jeu réussi à nous emporter très rapidement et à nous faire vouloir en savoir plus. En alternant entre les flashback relatant la raison pour laquelle il se retrouve ici et la recherche des secours, South of the Circle est une histoire bien équilibrée. Sans trop de peine, ce dernier nous fait ressentir les tensions propre à cette fausse guerre. On y découvre donc un monde pour le moins suspicieux et pour qui le moindre prétexte de non conformisme peut être vu comme ennemi. À l’image de la première saison de Stranger Things, on sent que quelque chose se cache derrière la menace Russe sans vraiment pouvoir mettre le doigt sur le problème … Ni même sur les véritables “méchants”.

Parce que cette tension et cette suspicion est tant présente au plus proche des problèmes dans le pôle sud qu’à la maison à Cambridge. En plus de cela, on retrouve un côté très machiste, qui dérange énormément par rapport à notre nouvelle façon de penser. L’on découvre donc un enfant bousculé par son père ou encore une jeune femme talentueuse reléguée au second plan à cause de sa condition de femme. Toutes ces problématiques font que l’œuvre de State of Play est très intéressante à vivre. Mais pour pouvoir la vivre, il faut également pouvoir interagir avec cette dernière …

Des petits problèmes de gameplay

Malheureusement, c’est sans doute ici que pèche l’on peut remarquer les limites d’un portage depuis smartphone selon moi. L’ensemble des choix qui sont faisable durant l’histoire ne sont absolument pas mis en avant au final. Il y a certes des petites différences de texte, mais ça s’arrête là. Ainsi, alors que l’on sent que le jeu touche à sa fin, il est un peu difficile de se dire que l’histoire que l’on a vécu est vraiment différente de celles des milliards d’autre joueurs. En 2022, personnaliser l’histoire selon les choix de joueur me semble devenu obligatoire pour les jeux narratifs.

Toutefois, malgré un scénario intéressant, on aurait pu aimer avoir un véritable impact sur le jeu. Et le meilleur moyen de découvrir si l’on peut avoir un quelconque impact et de proposer un arbre des possibilité. L’autre moyen manquant est sans doute un choix des chapitres une fois le jeu terminé. Vous souhaitez reprendre un passage parce que vous avez oublié un collectible pour vos trophées ? Vous voulez changer une décision pour découvrir une nouvelle réaction ou commentaire ? Et bien il faudra recommencer entièrement l’histoire.

Encore une fois, ce point peut-être nuancé par un gameplay extrêmement abordable. Venant du monde smartphone, la prise en main est très intuitive. On se retrouve avec un système de jeu où seuls un joystick et un bouton sont suffisants. Ainsi, ne vous attendez pas à devoir suivre des scènes de QTE comme l’on trouve souvent dans les jeux de Quantic Dreams. Là, la prise en main se fait très rapidement est est vraiment intuitive.

Quand cette prise en main est rendu vraiment facile, on remarque malgré cela quelques lenteurs dans le gameplay. En effet, comme il n’est possible que d’avancer dans les 4 directions et de faire des actions simples, certains moments semblent tourner au ralentis. On comprends bien qu’au Pôle Sud, l’immensité de la glace sans béton doit rentre ce côté extrêmement lent et intemporel. Mais on aurait quand même énormément aimé pouvoir faire à minima courir notre personnage lors des moments qui se veulent stressant.

Parce que oui, South of the Circle se veut stressant (parfois)

En effet, on ne se l’imagine peut-être pas au vu de la jaquette, mais le jeu nous emmène assez souvent sur des épisodes qui se veulent extrêmement stressant. On commence par un Crash d’avion, puis par la visite de différents lieux pas très réjouissants … Et chacun de ces lieux est bien mis en valeur par une bande son angoissante. Ainsi, alors que l’on a qu’un souhait, se dépêcher, notre personnage semble se traîner et aller encore moins vite. Ce petit écart entre la bande son et le gameplay la rende donc parfois trop lourd à l’approche de certains évènements du jeu.

Et c’est bien dommage car il s’agit de là du seul point d’ombre attribué à la direction artistique. On retrouve côté graphisme un style très épuré mais qui saurait ravir certains d’entre nous. En effet, les visages ne sont que très rarement dessinés, l’arrière plan, quand il n’est pas blanc de neige, se trouve très sommaire et stylisés … South of the Circle nous propose de faire travailler notre imagination pour finir les lignes tracés par les graphistes. Ainsi, tout est fait pour nous faire rentrer dans un univers, le découvrir et le recrée à notre volonté.

Ce travail de la direction artistique se remarque également fortement quand on prends le temps de regarder les bonus. En effet, ici la galerie du jeu nous permet de découvrir un peu le making-off de ce dernier. Et qui parle de making-off parle des premiers croquis des personnages, mais également des sources d’inspiration et de recherche. On retrouve donc des images d’une véritable station basée au pôle sud, comme d’un De Havilland DHC-2 après un accident.

Conclusion

De part son portage du monde Mobile, South of the Circle détonne dans le monde du jeu-vidéo classique. De plus, on se trouve face à une histoire narrative qui détonne par le vide polaire. En cassant les bases bien établis pour des jeux consoles, State of Play a su faire un jeu qui se démarque sur tous les plans. Ainsi, il s’agit sans aucun doute d’une entrée en matière douce mais sublime pour les joueurs qui cherchent à s’initier aux jeux narratifs. Avec une durée de vie inférieur à une dizaine d’heure, les moins passionnés du genre n’auront pas l’impression de perdre leur temps.

Comme dit plus haut, il me semble pour moi qu’il y a un gros manque au niveau de la personnalisation de l’histoire ainsi que du endgame. Mais ces petits désagréments ne vous empêcheront pas de passer un très bon moment. Le gameplay est simple et efficace, le scénario est abordable et fait réfléchir sur différents pans de la vie de chacun … South of the Circle réussi à nous faire vivre un moment sympathique et stressant, juste ce qu’il faut pour nous emmener un peu plus au Sud.

On vous laisse découvrir l’ensemble de nos images prises du jeu !

 

South of the Circle

0.00
7.2

Note

7.2/10

POINTS POSITIFS

  • Des graphismes étonnement agréable
  • Des bonus vraiment fascinnants

POINTS NÉGATIFS

  • Pas de end/Late game
  • Des choix peu exploités
, , , , , , ,

Luclis

Rédacteur passionné par les RPG et les vieux jeux. Si t'as pas connu la Game Boy Advance et la PlayStation 1, t'as manqué un bon tiers des meilleurs jeux au monde.

Laisser un commentaire