SHINORUBI

Premier jeu du studio parisien Last Boss 88 disponible en early access depuis le 20 janvier, Shinorubi est ce qu’on appelle un “danmaku”. Pour faire simple, il s’agit d’un jeu déconseillé aux épileptiques ou les joueurs doivent franchir des “rideaux de projectiles” pour pouvoir avancer. Si ce genre est habituellement réservé à un public de niche, ce shoot’em up possède d’innombrables qualités qui devraient plaire aux nostalgiques des années 80 et 90. Et comme dirait James Bond, mourir peut attendre ! Alors en avant pour ce die & retry délirant qui nous a laissé quelques cheveux blancs (et une ou deux manettes au SAV)…

Petit cours du soir :

SHINORUBIAvant de rentrer dans le vif du sujet, parlons un peu de ce qu’est le danmaku. Danmaku (littéralement « rideau de projectiles » ou « rideau de tirs ») est un terme japonais pour désigner un « barrage » de projectiles. Les jeux de shoot de type danmaku sont similaires aux jeux de shoot ordinaires, mais ils sont toutefois davantage centrés sur le fait de traverser de complexes schémas d’attaques ennemis constitués de dizaines, voir de centaines de projectiles. Dans les jeux de shoot traditionnels, les projectiles sont souvent rapides, peu fréquents, et dirigés vers le joueur.
Les projectiles dans les danmaku ont tendance à être plus lents mais bien plus nombreux : selon l’attaque, les projectiles de l’ennemi peuvent ainsi se disperser sur la totalité de l’écran, couvrant alors la majeure partie de la zone de jeu. Ils ne sont pas nécessairement ciblés sur le joueur, et peuvent être aussi bien vastes et diffus que contraints de suivre un schéma bien précis. Les schémas eux-mêmes peuvent être extrêmement complexes, donnant alors au barrage de tirs une nature à la fois splendide et mortelle. Les danmaku ont donc attiré beaucoup de fans qui aiment aussi bien leur inhérente difficulté que la beauté des attaques ennemies (ou les deux). Pour faire plus simple, c’est beau, il y en a partout, c’est très beau, mais bon sang que c’est dur !

Mais chez GeekNPlay, on aime avoir mal…alors on commence directement par choisir un niveau de difficulté parmi les 5 disponibles, on ajuste notre siège, on remet nos lunettes, on branche le casque audio et en avant la musique ! Comme tout bon shoot’em up qui se respecte, finir le jeu n’est pas une priorité absolue… Se contenter de survivre est déjà une prouesse en soit… Ici, tout est centré sur votre périple, votre combat, votre cause. Le jeu ne comporte QUE quelques niveaux et le but ultime est d’obtenir le meilleur score (si vous arrivez vivant c’est encore mieux). Pour vous aider, Shinorubi vous offre gracieusement 99 continues de 3 vies… Oui, on a parfois l’impression que le jeu nous prend pour des noobs… Mais finalement on se rend compte que toutes ces vies ne seront pas de trop.

A la mode de chez nous :

ShinorubiShinorubi propose de nombreux modes comme le Boss Rush, Journey, Fury, Cancel, Laser/Shot, Gather, Scratcher, Bouclier (vous vous baladez avec un bouclier que vous pouvez utiliser et recharger à votre guise) ou encore le Super rank dans lequel vous pouvez changer la difficulté en temps réel sous certaines conditions. Pour ce qui est de l’histoire, elle est très simple mais toujours aussi efficace. Les gentils doivent s’unir pour défaire les méchants. Plus précisément, on vous explique que depuis 1000 ans, la famille BAÄA règne en despote sur la planète SHINORUBI . Planète berceau de la matière « R-R » qui offre une puissance infinie et une longévité exceptionnelle à ses propriétaires. Depuis 150 ans le roi de SHINORUBI, R.LOYD III, et ses 6 fils sont partis en guerre à travers l’espace contre les empires TRADDESS et ZOOGT laissant à sa cruelle fille Nemesis et à 5 généraux, la garde de la planète. Une alliance unique de 8 mercenaires chevronnés va tenter de mettre fin au dictat de la famille BAÄA et de sa main mise sur le composé « R-R » en profitant d’une singularité de la planète Shinorubi qui a lieu un fois tous les milles ans. Une nuit sans fin s’annonce sur Kaddin, la capitale de Shinorubi tandis que des vaisseaux spatiaux sont en approche. Vous l’aurez compris, vous avez le choix entre 8 pilotes différents, caractérisés par leur vitesse, la puissance de couverture de leurs tirs et la direction de celui-ci.

Côté technique, si les environnements manquent un peu de variété, le tout est très rythmé et dynamique et la bande-son joue parfaitement bien son rôle et se mélange parfaitement à la nervosité du titre de Last Boss 88. Si parfois, les décors et les affrontements frôlent épilepsie, l’univers rose kitch de Shinorubi et le côté punitif des danmaku lui permette de figurer parmi les cadors du genre. Le temps de s’acclimater aux nombreux éléments qui composent l’interface et aux projectiles qui arrivent de tous les côtés… Et si on pourrait reprocher au titre son manque originalité sur les ennemis et sur les niveaux, il faut avouer qu’il est assez difficile de se poser 30 secondes pour admirer le paysage. Les affrontements avec les boss sont très intéressants et chacun a un comportement différent qui demandera vous demandera une bonne analyse avant de passer à l’attaque.

Conclusion :

Shinorubi est une pure dose d’adrénaline et d’action frénétique qui nous rappelle les arcades classiques, mais avec des graphismes de nouvelle génération et une bande-son qui va bien avec le style du jeu. De plus, le titre possède une très grande difficulté qui fera même souffrir les vétérans du genre avec tous ses modes de jeu. Last Boss 88 nous livre ici un danmaku d’une grande qualité avec de nombreux modes de jeu !

Shinorubi

8

Note

8.0/10

POINTS POSITIFS

  • Un très bon shoot'em up
  • Un très bon danmaku
  • Difficulté bien dosée
  • Les graphismes

POINTS NÉGATIFS

  • Un peu trop court
  • Pas pour les épileptiques
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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