Quand on pense réalité virtuelle, on pense jeu vidéo. Depuis que cette technologie a été dévoilée au grand public, c’est l’association logique qui vient à l’esprit. C’est logique tant, le média jeu vidéo correspond à ce que la VR peut permettre. Le jeu vidéo transporte le joueur dans un monde virtuel; la VR fait pareil. Du coup dans le fantasme collectif, on imaginait forcément qu’à l’avenir le jeu vidéo passerait exclusivement par la réalité virtuelle.

Néanmoins depuis l’arrivée des premiers casques de réalité virtuelle dans les années 90, force est de constater que la technologie ne s’est pas démocratisé. Pourtant, plusieurs acteurs majeurs se sont penchés sur la question. Aujourd’hui, il y’a une offre importante de casque VR sur le marché. On pensera à l’Occulus Quest ou au HTC Vive. Néanmoins, les constructeurs principaux de jeu vidéo semblent s’être désintéressés de la question. Microsoft n’en propose pas et Nintendo a seulement proposé le Nintendo Lab en 2018 sans update depuis. Seul Sony Playstation semble attacher à démocratiser la VR à sa large base de joueur. Donc est ce que le PSVR2 sera ce casque qui fera entrer la VR chez le grand publique, voyons ensemble quelques éléments de réponses.

Le PSVR2 un bond en accessibilité fou par rapport à son petit frère PSVR1

La plus grande différence et amélioration du PSVR2 par rapport au PSVR premier du nom se trouve dans l’installation du casque. Pour jouer au PSVR original, il vous fallait pas moins de 6 éléments distincts en plus de la PS4. Il fallait brancher une caméra et bien la positionner pour que vous soyez dans le champ. Vous deviez brancher un processeur à votre TV et à votre PS4 en HDMI. Il fallait également brancher ce processeur en USB à votre PS4. Évidemment, le processeur, la PS4 et la TV doivent être alimentés et donc brancher à des prises. Une fois réalisé, vous deviez brancher votre PSVR au processeur à l’installation était terminé. Rien que ça, simple non ?

Pour le PSVR2, il vous suffit de brancher le casque au port USB de votre PS5 et le tour est joué. C’est la différence majeure selon moi entre les deux casques. C’est tellement agréable de ne pas devoir passer 10 minutes d’installation pour chaque session de jeu sur le VR comme dans le passé… En plus pour le rangement, c’était compliqué au vu du nombre de fils. D’autant qu’une session VR est en général courte, c’était décourageant. Avec le PSVR2, dès que l’envie vous vient, vous pouvez rapidement vous lancer en jeu.

Les PlayStation VR2 Sense un régal de prise en main

La seconde plus importante innovation du PSVR2 vient évidemment de ses manettes. Les Playstation VR2 Sense accompagnent le casque qui ne peut plus être utilisé avec la manette de base. En effet, la première génération de casques se jouait soit avec les manettes soit avec le PS Move. Les PS Move s’achètent néanmoins séparément et sont d’ailleurs assez difficiles à trouver. L’inconvénient était qu’avec la manette impossible d’utiliser la motion contrôle et avec les PS Move pas de stick analogique. Avec Les PlayStation VR2 Sense, il n’y a plus ce problème, elles font les deux. Elles sont d’ailleurs également équipées des innovations de la Dualsense à savoir les gâchettes adaptatives et les retours haptiques. Elles sont très faciles d’utilisation et ont un joli design. Le hic se pose plus sur leur autonomie autour des 4h.

PSVR2, un casque optimisé et amélioré

Au niveau du casque, on retrouve la belle ergonomie du premier avec deux parties ajustables. L’écran avant qui peut être avancé ou reculer du visage par l’intermédiaire d’un petit bouton. Ainsi que la languette arrière qui peut de la même manière être étiré pour mettre le casque. On notera l’ajout d’un bouton tournant à l’arrière pour mieux serrer le casque une fois placé sur notre tête. À l’intérieur, on trouve une bande noire en caoutchouc qui permet d’empêcher la lumière. Très pratique pour la luminosité elle n’en reste pas moins assez friable. À voir avec le temps si elle tient bien. Au niveau des derniers réglages, on notera un bouton permettant de régler l’écartement des yeux. On retrouve donc une gamme complète de réglage pour permettre à tous d’avoir accès à la meilleure expérience possible. On notera d’ailleurs que ces éléments sont tous faciles d’utilisation et de bien expliqué lors de l’installation du casque.

En jeu ça donne quoi ?

Pour l’instant en tout cas pas d’interface PS5 dédié au VR. Lorsque vous mettez le casque, les menus de base sont les mêmes. Simplement, ils apparaissent plus loin à travers le casque. Ce n’est que lorsque vous lancez un jeu compatible VR qu’une interface dédiée se lance. On pourra regretter ce manque de menu conçu pour la VR, mais rien ne dit que cela n’arrivera pas à l’avenir. Au niveau des réglages en jeu, on vous demandera de régler votre espace de jeu. Celui-ci déterminera la zone réelle dans laquelle vous pourrez vous déplacer. Le casque reconnaît bien votre environnement et vous proposera de base une zone pertinente.

Vous pouvez alors régler cette zone en ajoutant ou réduisant de l’espace. En fonction de l’espace choisi, vous serez conseillé sur l’un des trois modes de jeu. Ces trois modes sont Assis, Debout Immobile et Debout en Mouvement. Chaque mode requiert plus ou moins d’espace. Assis vous demande d’avoir simplement une chaise. Debout Immobile requiert un espace de jeu de 2×2. Enfin Debout en Mouvement, le plus grand, demandera une surface de 4×4. Forcément, cela dépendra de vos logements, mais il faut avouer qu’une zone de 4×4 ce n’est pas si commun.

Cette zone se matérialisera en jeu par des murs rouges qui apparaîtront dans le jeu pour signaler que vous êtes sorti de votre zone de jeu. En-dehors de cela, vous devez également régler le suivi oculaire. Cette innovation du PSVR2 permet au casque de détecter automatiquement où vous regardez. La encore le setup est simple et les résultats sont assez bluffant. Par exemple en jeu pour sélectionner un menu, il vous suffit de regarder la case que vous voulez sélectionner. Cela permet également d’améliorer la résolution de l’image en concentrant la puissance de la PS5 là où vous regardez.

Motion Sickness et immersion

Cette amélioration de la résolution et du suivi a permis pour ma part de régler le plus gros point noir de la VR, le motion sickness. Pour information, le motion sickness est une sensation de mal de mer que certains utilisateurs ressentent en VR. C’est très dépendant de chacun et difficile de savoir si on y est sensible avant d’avoir essayé. Personnellement, je le ressentais beaucoup sur le PSVR original. Mais sur le PSVR2 bien que je n’ai pas joué à la VR depuis plus de 2 ans, je n’ai ressenti aucun gène. Même lors de session de plus d’une heure aucun vertige ou nausée. Je ne peux pas vous garantir que vous ne le ressentirez pas, mais des chances que ce soit moins le cas.

J’ai eu l’occasion d’essayer le casque sur quelques jeux en particulier Horizon Call of the Mountain dont on vous en dira plus dans un test très prochainement. En jeu autant dire que c’est très convaincant, les décors sont fluide et l’utilisation des PSVR2 Sense est très souvent un pur régal. On est clairement dans une expérience VR haut de gamme. À plusieurs moments, vous vous arrêterez simplement de jouer pour admirer le monde autour. Et le fait de pouvoir le faire dans le monde de Horizon est un plaisir quand on aime la franchise. Les gâchettes adaptatives permettent d’ajouter une nouvelle couche d’immersion en ressentant la pression d’un arc ou la résistance de l’eau.

Conclusion

Finalement, le plus gros point noir du PSVR2 ne se trouve pas sur le casque de réalité virtuelle en particulier. Il n’est même pas propre au PSVR2, mais à l’ensemble des casques VR. Le prix et le catalogue de jeu. Le prix relatif à chacun, car nous n’avons pas tous les mêmes moyens ou les mêmes budgets de divertissement. Néanmoins 600€ (sans jeu du coup, plutôt 650€) c’est une somme importante. Une somme plus importante que la console PlayStation 5, pour beaucoup moins d’usages en jeu avec un catalogue restreint pour le casque de réalité virtuelle.

En effet, le catalogue des jeux VR sur PS5 ne comporte qu’environ 30 jeux et très peu d’exclusivité. Certaines expériences valent clairement le coup comme Horizon Call of The Mountain ou Gran Turismo 7. C’est clairement une expérience haut de gamme pour toucher du doigt ce que pourrait être un des avenirs pour la VR sur Playstation. L’avantage étant que nous sommes encore en début de génération. Le catalogue va être amené à s’enrichir, avec nous l’espérons d’autres franchises majeures de Playstation qui viendront agrémenter l’expérience VR. Un Spiderman en VR serait clairement une idée incroyable.

Toutes les innovations et apports listés précédemment font du PSVR2 un casque de réalité virtuelle haut de gamme. Le potentiel est clairement là pour faire de la PlayStation 5 une très belle génération de VR. Maintenant, il faudra voir, si d’autres grosses productions verront le jour dans les mois et années à venir. Il faudra également voir, si le prix sera amené à varier notamment par le biais de revendeur tiers. Pour l’instant l’expérience est incroyable, mais l’est elle assez pour convaincre le grand public qui reste plutôt en retrait ? Ce n’est pas certains! ?Néanmoins, Playstation a de nombreuses autres cartes à jouer, et l’on espère une longue et radieuses vie au PSVR 2 dans les années à venir.

PSVR2

9

Note

9.0/10

POINTS POSITIFS

  • Une amélioration haute gamme du PSVR
  • Une ergonomie parfaite
  • Les Playstation VR2 Sense
  • Les franchises Playstation Studios en VR

POINTS NÉGATIFS

  • Le prix, plus chère que la console
  • Un catalogue encore léger
, , , ,

Par AntiqaYiyun

Hunter Gamer, je suis curieux de tout et toujours à la recherche de la prochaine expérience qui me fera vibrer !

One thought on “TEST – PSVR2”

Laisser un commentaire