Miraculous

Véritable phénomène de société de ces dernières années, la licence Miraculous a enfin le droit à une adaptation vidéoludique digne de ce nom avec Miraculous: Rise of the Sphinx. Il faut dire que les fans de Marinette et d’Adrien avaient hâte de contrôler leurs héros préférés ! Pour remédier à cela, l’éditeur GameMill Entertainment a publié LE jeu d’aventure parfait pour combler ce vide. Bien loin des adaptations mobiles (plus ou moins réussies), la licence ZAG débarque aujourd’hui sur console et c’est le studio francilien Magic Pockets qui a eu l’honneur de pouvoir s’atteler à ce chantier. Le studio, déjà connu pour son travail sur plusieurs opus de Harry Potter ou encore de Baldur’s Gate, des Sim’s Medieval sur iOS et une partie de la collection Lea Passion propose ici un scénario original mettant en scène les personnages de la série créée par Thomas Astruc.

Paris mystère :

MiraculousAlors que le public se remet à peine de la fin de la saison 4, Miraculous: Rise of the Sphinx se permet de prendre quelques libertés et de ne pas suivre le même chemin que celui de la série, tout en gardant l’essence même de cette dernière et les personnages principaux (méchants compris). On retrouve donc Marinette Dupain-Cheng (aka Ladybug), Adrien Agreste (Chat Noir) et tous les vilains qui veulent encore et toujours récupérer les Miraculous de nos deux adolescents. Si les fans les plus extrêmes remarqueront quelques incohérences par rapport à la chronologie de la série, le jeu a de quoi séduire et s’adresse principalement à un jeune public en quête d’aventure. Sachez que Miraculous: Rise of the Sphinx est doublé en français, ce qui plutôt une bonne nouvelle pour les plus jeunes, même si la grande majorité des dialogues entre protagonistes se joueront sur des écrans fixes (avec pas mal de textes à lire).

Graphiquement, le jeu tient la route sans pour autant casser la baraque. Les personnages sont assez bien modélisés même si on est loin d’un jeu AAA et les décors font le job bien que parfois, il y ai quelques couacs… Au final, un peu comme la série avec les changements incessants de studio d’un épisode à un autre… Pour autant, le design ne nous empêche par de nous lancer dans l’histoire même si les temps de chargements sont nombreux et relativement longs. Pour ce qui est de la prise en main, celle-ci se veut relativement basique, on alterne entre les phases de plateformes et les combats (avec des phases de QTE) avec la possibilité de changer de personnage et de passer de Ladybug à Chat Noir en un clin d’œil et inversement. Malheureusement, et comme c’est le cas dans la plupart des jeux du même acabit, il est impossible de jouer avec la caméra et celle-ci est souvent capricieuse. Plutôt dommage quand le but du jeu est de récupérer des orbes et des objets dissimulés dans les niveaux…. Surtout que ces orbes permettent d’améliorer nos caractéristiques et que les macarons permettront de débloquer des trésors auprès des Kwamis

Amour chassé-croisé :

MiraculousPour continuer avec le gameplay, celui-ci est plaisant les premières minutes, mais se veut (trop) vite répétitif. Comprenez par là qu’une fois que vous avez compris comment fonctionne le jeu, celui-ci répétera les mêmes schémas tout au long de l’aventure. Mais comme dit plus haut, le titre a été pensé pour le jeune public et ces derniers n’auront pas de mal à enchaîner les niveaux, et même à prendre du plaisir à parcourir Paris ! Surtout qu’il est quasi impossible de se perdre dans la Ville Lumière puisqu’une flèche jaune vous indique en permanence la direction de votre prochain objectif. Il faut parfois switcher d’un personnage principal à un autre pour discuter avec telle ou telle personne, mais rien d’insurmontable. Si l’on fait abstraction des petits problèmes de latence lors du matraquage des boutons, il y a de quoi s’amuser.

La difficulté n’est pas vraiment au rendez-vous et les mécaniques étant assez limitées, il vous faudra un peu moins de 4 heures pour voir le dénouement de l’histoire. Pour les enfants, comptez un peu plus, mais cela n’ira pas chercher bien loin. Certains boss pourraient leur donner du fil à retordre, mais avec un peu de persévérance (ou avec l’aide d’un adulte), les affrontements seront vite pliés. Sachez tout de même qu’il existe un mode coopération mais qui devient très vite injouable pour le second joueur. En effet, la caméra suit le joueur principal et le jeu souffre de nombreux ralentissements. Bref, il y avait de l’idée mais c’est à oublier.

Du côté des points positifs, il est bon de préciser qu’il s’agit des mêmes voix que dans la série télé, que tout est en français (parlé et écrit) et que le jeu respecte la franchise. Les combats de boss sont originaux (les enfants rigolent à chaque apparition), certaines situations sont cocasses et les dialogues sont bien écrits. Cependant, de l’autre côté de la balance, la caméra plombe la note finale et les nombreux temps de chargements et les ralentissements (surtout en mode deux joueurs) tirent le jeu vers le bas. De même, nous pourrions aussi reprocher aux attaques de manquer de panache et vociférer contre les nombreux murs invisibles qui peuplent les rues de Paris.

Conclusion :

Au final, Miraculous: Rise of the Sphinx parvient à proposer une aventure originale de Ladybug et Chat Noir sur consoles, mais il lui manque quelques fonctionnalités clés pour en faire un titre digne de la franchise crée par Thomas Astruc. Pour une première apparition sur consoles, Marinette et Adrien font toutefois bonne impression et même si la durée de vue du titre est relativement courte, les jeunes joueurs apprécieront de pouvoir parcourir la Ville Lumière aux côtés de leurs héros tout en déjouant les plans diaboliques du Papillon ! Graphiquement le titre s’en tire plutôt bien et il plaira très certainement aux enfants… du moins jusqu’à ce que les parents voient le prix… Et oui, GameMill propose le jeu à une quarantaine d’euros!

*Test effectué sur Nintendo Switch

Miraculous: Rise of the Sphinx

6.5

Note

6.5/10

POINTS POSITIFS

  • Entièrement en français
  • Les voix originales
  • Accessible dès 6 ans
  • Bon respect de la franchise

POINTS NÉGATIFS

  • La caméra
  • Quelques ralentissements
  • Les temps de chargements
  • Les murs invisibles
  • Le prix
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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