Metro Redux

Les aventures d’Artyom ne datent pas d’hier ! Apparu pour la première fois en 2010 sur PC et Xbox 360, le jeune homme, fruit de l’imagination de l’écrivain russe Dmitri Gloukhovski en a vécu des histoires. Il faut dire que dès la parution du roman Metro 2033, le studio 4A Games s’était jeté dessus avec l’idée d’en faire un FPS survitaminé. Pari réussi puisqu’en 2013, Metro : Last Light (basé sur le roman Metro 2034) voit le jour. Un an plus tard, une compilation regroupant les deux titres remastérisés en HD sortira sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Cette nouvelle mouture contiendra l’intégralité des DLC mais également un nouveau mode de jeu nettement plus typé “Arcade” et sera baptisée Metro Redux. Il faudra finalement attendre le 28 février 2020 pour que la console nomade de Nintendo puisse à son tour narrer les histoires du métro moscovite. Alors, le jeu en vaut-il la chandelle ? La réponse se trouve juste ici !

Metro, c’est trop !

Metro ReduxComme le chantait Téléphone il y a maintenant quelques années (voir plus), Metro 2033 prend place vingt ans après l’apocalypse nucléaire qui a ravagé la planète. Cette catastrophe a obligé les quelques survivants à se mettre à l’abri sous terre pour fuir la surface devenue inhabitable. Réfugiés dans les souterrains du métro de Moscou, ils se sont organisés en micro sociétés et survivent tant bien que mal aux pénuries, maladies et aux guerres pour la possession des dernières ressources. Mais l’apocalypse n’a pas fait que réduire l’humanité à la déchéance. Des créatures mutantes, appelées « les Sombres » nées du chaos peuplent désormais la surface de la terre menaçant directement les quelques survivants qui s’y aventurent. Pire encore, comme si les pénuries, maladies et guerres civiles ne suffisaient pas, les tunnels du métro semblent abriter de sombres et invisibles menaces : sont-elles nées de l’apocalypse ou rôdaient-elles déjà avant le cataclysme ?

En 2033, le jeune Artyom, citoyen de la station VDNKh, doit avec ses camarades faire face à la menace de créatures mystérieuses venant des tunnels. La visite d’un Stalker réputé nommé Hunter va le précipiter dans une quête désespérée pour obtenir l’aide du dernier « bastion de la Civilisation », le regroupement de stations de métro « Polis ». Dans la version Nintendo Switch, on retrouve bien évidemment tout ce qui a fait de ce jeu un élément culte de ces 10 dernières années mais aussi quelques petits changements. Le gros avantage est qu’une fois la cartouche insérée dans la console, le jeu (ou plutôt les jeux à peuvent se lancer instantanément. Ils peuvent également être lancés de manière indépendante et chaque soft vous embarquera à bord d’une histoire d’une quinzaine d’heures.

Le changement, c’est pas pour tout de suite…

Metro ReduxConcrètement, si vous connaissez déjà les versions PlayStation 4 et/ou Xbox One, vous n’allez pas voir de grandes différences. Les touches sont d’ailleurs à la même place sur la manette MAIS nous vous conseillons fortement d’investir dans un Pad Pro car les Joy-Con monteront vite leurs limites. Après tout, il s’agit d’un FPS et la sensibilité de ses accessoires n’est clairement pas adaptée à ce genre de jeu. Même si globalement Metro Redux s’en sort plutôt pas mal, le confort sera nettement plus appréciable avec une véritable manette. La précision de la visée est assez bien respectée, les fonctions gyroscopiques de la console répondent assez vite (hors affrontements) et il est même possible de régler le degré de vibration pour plus ou moins de sensation.

Du côté des graphismes, les deux jeux ont les mêmes attributs et tournent en 30FPS malgré de légères chutes occasionnelles, avec une résolution en 720p en mode portable, tandis que le mode dock passe à 1080p. On reste donc au dessus de la version Xbox 360 mais logiquement bien en deçà des moutures PlayStation 4 (1080p) et Xbox One (900p). Cependant, la console de Nintendo s’en sort admirablement bien en mode portable. Les effets de lumières et les teintes de couleurs nous plongent avec brio dans l’ambiance si particulière du jeu et avec un casque audio, l’immersion est parfaite. En mode TV, on distingue un peu plus les défauts et les graphismes semblent légèrement brouillons. De plus, les temps de chargement sont nettement plus longs que sur les autres consoles ce qui aura tendance à en agacer plus d’un.

Mourir peut attendre :

Metro ReduxLe gameplay de Metro mélangeant à la fois la survie, l’action, la réflexion et les FPS est rythmé par un scénario bien ficelé. Les tunnels sombres du métro et les bruits qui résonnent au loin vous plongent dans une ambiance glaçante où le danger est omniprésent. Les balles étant une denrée rare (tout comme les filtres à gaz) vous aurez constamment un œil sur vos chargeurs et une montée de stress à chaque fois qu’un ennemi viendra vous barrer la route. Et c’est là que la version Switch ne s’en sort pas aussi bien que ses concurrents. Il n’est en effet pas possible de faire un remapping des touches et le temps de trouver la bonne arme (chargée) et de vous repérer dans le noir vous vous retrouverez souvent dans une mauvaise posture. Heureusement que l’IA (toutes consoles confondues) est souvent à la ramasse, sauf en mode Ranger, car sinon c’est l’échec assuré.

 

Conclusion :

Avec Metro Redux sur Nintendo Switch, il va y avoir deux écoles. La première concerne les personnes qui ne connaissent pas la licence et qui ne possèdent pas d’autres consoles. Dans ce cas là, FONCEZ vous procurer le jeu mais privilégiez un Pad Pro pour vraiment en profiter. Pour la seconde catégorie, il s’agit plus des personnes qui souhaiteraient emmener Artyom partout avec eux. Car c’est finalement le plus gros avantage de cette version mais également dans cette configuration que les défauts du jeux sont minimes. Pour les autres, si vous possédez déjà la version PC, PlayStation 4 ou Xbox One, vous ne trouverez rien de plus sur la Nintendo Switch. Mais en attendant, Metro Redux est un véritable FPS qui fera surement le bonheur de nombreux joueurs et cette “nouvelle” mouture trouvera parfaitement son public.

Metro Redux

7

Note

7.0/10

POINTS POSITIFS

  • Le mode portable
  • La version Redux avec ses DLC
  • Portage correct

POINTS NÉGATIFS

  • Graphismes peu lisibles surtout en mode TV
  • Peu d’intérêt si déjà fait sur d'autres supports
  • Les temps de chargement
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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