Sorti il y a quelques mois sur Oculus Quest, Jurassic World Aftermath Collection a fait son apparition sur la console nomade de Nintendo. mais si les mécaniques et l’immersion étaient omniprésentes dans le “format” Réalité Virtuelle, il faut bien admettre que le portage avait de quoi rebuter les fans de la licence. Créer un jeu où vous êtes forcé de survivre dans les vestiges de Jurassic World, chassé par les raptors et autres dinosaures, en ayant l’impression d’être là, au cœur de l’action avait de quoi séduire et la dynamique du titre ainsi que le côté “proie” risquaient de devenir un frein sur la Nintendo Switch. Toutefois, cela n’a pas empêché Coatsink de relever le défi et il faut bien admettre que cette “adaptation” de Jurassic World Aftermath s’en sort plutôt bien. 

Un nouveau monde :

Après le crash de votre avion sur Isla Nublar suite à l’attaque d’un ptérodactyle, vous vous retrouvez tout seul. Une première rencontre avec un Tyrannosaurus Rex donne le ton de ce qui devrait être une expérience éprouvante pour les nerfs, et dans les premières heures, Coatsink réussi à tenir le joueur en haleine. Avec l’aide de la généticienne Mia Everett, à l’autre bout d’une radio bidirectionnelle, vous devenez son serviteur obéissant, vous aventurant dans l’installation pour localiser l’œuvre de sa vie. Elle s’excusera de vous faire faire les choses que vous devez faire, mais vous les fera quand même faire, principalement parce que son travail est de la plus haute importance. Si Jurassic World Aftermath Collection combine les deux parties du jeu original, le passage à la Switch, bien que bien retranscrit dans l’ensemble, n’arrive pas à la cheville de ce que les joueurs ont vécu en VR. Les passages ou le joueur devient la proie sont tout de suite moins impressionnants sur Nintendo Switch et l’exploration des zones ressemble peu à peu à une corvée et les menaces qui se cachent ici et là commencent à devenir plus un fardeau qu’un excitant.

Toutefois, le jeu regorge de belles idées et la console s’en sort plutôt bien dans l’ensemble. Si il est difficile de comparer l’immersion en VR que procure le titre avec ce portage, les joueurs pourront (re)découvrir le monde fascinant des dinosaures et de nombreuses références aux livres de Michael Crichton et aux films. L’histoire est d’ailleurs complétée par divers enregistrements audio et des conversations avec Henry Wu, le scientifique autrefois gentil devenu un méchant de dessin animé que l’on voit dans la franchise Jurassic World, ainsi que par quelques fan services du merveilleux Ian Malcolm alias Jeff Goldblum. Pour le reste, il s’agit d’une intrigue assez banale, remplie de “peurs” et de passages rappelant les six films. En jouant sur la Nintendo Switch, on sent que le tout manque un peu de punch et que l’expérience a été créée pour la VR (surtout lorsque vous devez vous cacher des vélociraptors). Malheureusement, vous passerez la plupart du temps à faire cela et même si on pourrait comparer le procédé à celui de jeux comme Alien Isolation, le niveau de terreur est ici quasi inexistant.

Denver, le dernier dinosaure !

Il y a quelques autres dinosaures familiers qui apparaissent tout au long du jeu, comme les meilleurs amis de Dennis Nedry, le Dilophosaure, mais vous passerez la majorité de votre temps à éviter les raptors. Vous pouvez vous cacher dans des armoires, des placards, des casiers et d’autres endroits pour vous assurer qu’ils ne vous trouvent pas. Vous pouvez également les distraire en piratant divers appareils électroniques pour détourner leur attention. C’est une bonne idée, et cela permet de prendre de la distance avec eux, mais cela devient vite plus frustrant qu’effrayant. Il faut dire que ces dinosaures sont assez stupides… À plusieurs reprises, il est possible de se cacher alors qu’ils sont tout près de nous, comme si nous devenons invisibles. Nous avons également trouvé le rythme de déplacement trop lent, même en courant, ce qui aurait pu être amélioré depuis le passage à la Switch.

Il y a quelques énigmes simples impliquant des serrures électroniques sur des portes, où se souvenir de motifs sur un clavier ou faire correspondre des fréquences les ouvrait. D’autres énigmes suivent des formules simples, ce qui permet de faire autre chose quand vous ne courez pas pour sauver votre vie. Les terminaux d’ordinateurs doivent parfois être piratés, et les pièces manquantes des machines doivent être trouvées. Tout cela est un peu arbitraire, mais c’est logique en VR, car l’immersion est plus grande. Sur la Nintendo Switch, ces “activités” semblent juste un peu inutiles. Toutefois, la conception sonore de Jurassic World Aftermath Collection est superbe et reste fidèle aux films dans tous les domaines. Les grognements et les cris des raptors, le rugissement du T-Rex, le hululement sinistre du Dilophosaure, tout est parfait. La bande-son est également solide, avec la partition exceptionnelle de John Williams pour rehausser les moments de succès et d’émerveillement. Ce n’est pas un mauvais jeu, loin de là, mais il n’a pas le même impact que sur l’Oculus Quest. Malgré d’excellentes performances vocales grâce à la merveilleuse Laura Bailey et de véritables moments d’excitation et de panique, le jeu devient un peu trop familier et frustrant.

Conclusion :

Jurassic World Aftermath Collection est loin d’être un mauvais jeu. Le portage sur Nintendo Switch est certes bien en dessous de la version VR, mais le titre permet de passer un bon moment et de redécouvrir les six films (et plus particulièrement la dernière trilogie). La musique de John Williams, le doublage de Laura Bailey ou encore les fonds sonores permettent aux joueurs de se plonger pleinement dans l’aventure, même si il faut bien admettre que l’ensemble manque un peu de punch et que certaines mécaniques fonctionnent nettement moins bien qu’en VR. Toutefois, Jurassic World Aftermath Collection est un jeu qui trouvera très certainement sa place dans votre bibliothèque si vous aimez les jeux d’énigmes et la franchise imaginée par Michael Crichton. 

Jurassic World Aftermath Collection

7

Note

7.0/10

POINTS POSITIFS

  • Excellents doublages
  • Conception sonore
  • Bande-son superbe

POINTS NÉGATIFS

  • Les rencontres avec les raptors perdent de leur intérêt au fur et à mesure de votre progression
  • Les énigmes sont un peu ennuyeuses
  • Les mouvements sont lents
  • Bien en dessous de la version VR
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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