Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa

Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa est un RPG d’action à la troisième personne. Développé par le studio indépendant Triple-I Games, il s’agit de leur premier titre. Indépendant certes mais pas inconnu au bataillon. En effet, on retrouve des vétérans de  BioWare et Sucker Punch Studios à la tête de ce projet. Sorti le 9 septembre sur PlayStation 5, Xbox Series X, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One ainsi que sur PC. GeekNPlay s’est empressé de tester ce jeu sur PC. Voici donc le test de Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa. 

Lorsque nous allons faire un tour sur le site web du jeu nous pouvons avoir un bref aperçu de cinq fonctionnalités du jeu : les choix au combat, un monde malléable,  l’IA et boss intéressants, le moteur d’expérience et les dix fins différentes. Il est important de reprendre ces éléments dans ce test et de les développer pour se faire une véritable idée de la qualité d’Hindsight 20/20. 

Une histoire farfelue et intrigante

Hindsight 20/20Dans Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa on incarne un drôle de personnage nommé Jehan. Ainsi notre protagoniste est manchot, il ne lui reste plus qu’un seul bras. Je vous rassure cela ne l’empêche pas de se battre avec force. Mais alors que Jehan souffre déjà de ce handicap certain, il est confronté à un nouveau mal dévastateur. Aussi son village est détruit par une force mystérieuse et maléfique. Tous les habitants se sont transformés en des bêtes cruelles et avides de sang, des Raakshasa

Toujours plus dans la tragédie, l’aventure commence avec un drame qui met ancre l’histoire dans nos cœurs. Ainsi dès le début Jehan retourne dans le passé. Juste avant la catastrophe qui doit s’abattre sur son village et bouleverser sa vie. Mais mauvais timing notre héros arrive trop tard. Il voit alors de ses yeux le suicide de son meilleur ami et compagnon de toujours alors que celui-ci se transforme en Raakshasa. D’ailleurs puisque l’histoire n’est pas assez morbide comme ça, le garde qui arrête son meilleur ami s’avère être le garde ayant tué son père de sang froid. Alors après une bonne première crise de larmes on s’engage dans cette quête pour sauver le monde avec nos tripes espérant ainsi que Jehan retrouve une vie heureuse un jour. 

On pourrait croire qu’après avoir vécu ces épisodes traumatisants, Jehan serait devenu un barbare sans cœur. Mais bien au contraire le choix entre le respect de la vie ou le massacre total nous incombe. Et c’est là un mécanisme du jeu vraiment incroyable. En effet, avant chaque épisode de combat nous avons le choix entre nous défendre à l’aide d’un bâton ou avec une épée. Le bâton nous aide donc à apaiser nos ennemis sans les tuer, sachant que bons nombre d’entre eux sont malheureusement contrôler contre leur gré. L’épée quant à elle ne sert juste qu’à répandre des gerbes de sang et abattre chacun de nos ennemis, conscient ou non. C’est là toute la dualité d’Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa, cela nous permet de nous remettre perpétuellement en question ainsi que les valeurs que nous voulons défendre. 

Un gameplay surprenant et audacieux

Hindsight 20/20Alors comme dit précédemment le gameplay du titre se veut original grâce à la manipulation de deux armes bien distinctes qui reposent chacune sur une philosophie de jeu particulière. Alors que le bâton assomme nos adversaires, l’épée, elle, les fend de part en part. Bien évidemment il est possible de switcher ces armes à n’importe quel moment du jeu ou presque. 

Chacun des êtres du jeu possède deux barres de vita, y compris notre adorable Jehan. Ces deux barres correspondent chacune aux deux styles de jeu possible. Parce que bien sûr nous avons le choix entre deux armes mais tout comme nos adversaires. C’est-à-dire que certains voudront juste nous envoyer dans les vapes pendant que d’autres préféreront nous envoyer six pieds sous terre. Et alors en fonction de la gentillesse de nos adversaires ce ne sera pas la même barres de vie qui sera consommée. 

Autre barre importante dans ce jeu : notre barre d’endurance. Celle-ci se compose de petits segments qui se vide au fur et à mesure lorsque nous utilisons notre dash. Bien qu’elle se remplisse assez facilement, je trouve qu’elle manque un peu d’utilité. Ainsi elle n’est pas affectée par notre course ou notre force d’attaque comme dans certains autres jeux. Mais ce qui, à mon sens, est illogique est que si cette dernière est vide alors Jehan se retrouve dans l’incapacité de d’attaquer et aura du mal à se déplacer tant qu’elle ne sera pas de nouveau au maximum de sa capacité. Donc il s’avère que cette barre d’endurance est vraiment peu utile et existe vraiment pour nous embêter plus qu’autre chose. 

Une histoire régie par nos choix

Hindsight 20/20Mais Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa ne se résume pas au choix de notre armes, bien que les décisions prises dans le jeu aient un impact important mais nous y reviendrons plus tard. En effet, pour rester du côté du système de combat, celui repose sur les combos effectués. Alors il m’a été un peu compliqué de comprendre le système de combos et je me suis pas mal énervée au début du jeu. Mais après quelques crises d’hystéries j’ai pu enfin monter ma petite théorie.

Chacune de nos deux armes fonctionnent sur un système de six combos. Ceci étant seuls les troisième et sixième coups infligent des dégâts à nos ennemis. Au début je pensais vraiment que Jehan frappait à côté de la cible à chacune de ces attaques mais non, puisque notre combos est réinitialisé à chaque fois que nous ratons nos coups. Alors effectivement expliqué comme ça cela semble un peu farfelu mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il ne faut pas avoir peur de frapper sans relâche sur nos adversaires pour faire mouche. 

Il y a cependant un petit bémol que je me dois de préciser. En effet peu importe comment nous perdons un combat nous revenons tout simplement au début de celui-ci, et je trouve ça presque trop simple pour un jeu de ce genre. Le système de choix et de combats du jeu étant primordiaux, on aurait pu espérer une alternative quant à la mort de Jehan

Mais malgré tout, les combats ne sont pas impossibles. Jehan à la capacité de se téléporter sur une courte distance ce qui est parfait pour éviter certains coups. De plus, les bêtes les plus faibles n’ont plus de PV après six petits coups. Alors par contre les ennemies à distance sont légèrement plus coriace car aucun de nos coups ne les affecte tant que ne leur avons pas renvoyer un projectile dans les dents. Chacune de nos victoires nous permet de récupérer du shakti qui permet d’effectuer des coups spéciaux. Jehan est doté de plusieurs attaques spéciales mais je ne vais pas tout vous dévoiler non plus et je vous laisserai les découvrir par vous même dans le jeu. 

Globalement seuls les boss offrent un peu de résistance. Ils sont tous dotés de mécaniques uniques. Ce qui veut dire qu’on ne peut pas opter pour la même stratégie contre tous les boss. Ceux-ci sont en plus assez nombreux et peuvent nous envoyer en outre-tombe assez rapidement. Mais après tout, qui n’aime pas un peu de challenge ? 

Un moteur de jeu et des IA dynamiques, quoi de plus ? 

Hindsight 20/20Quoiqu’il en soit, passons maintenant à l’aspect le plus important du jeu : les choix que nous faisons. J’ai été agréablement surprise de découvrir que l’entièreté du jeu était régi par nos choix. Déjà dans les combats par l’adoption de telle ou telle armes. Mais aussi dans l’aventure en elle-même. Effectivement tous nos choix influent d’une manière ou d’une autre sur l’histoire, que ce soit notre décision de tuer telle ou telle personne ou de venger notre père ou d’épargner un bête. Bien que certains choix soit complètement idiot ils auront quand même un impact sur notre quête. De plus dans certains cas les choix que nous laisse Jehan ne ressemblent pas vraiment à l’hésitation d’un noble héros mais juste à celle d’un sadique sans cœur. 

Grâce à l’association de ce moteur de jeu et à une intelligence artificielle dynamique, pas mal de détails sont très agréables. Par exemple, la ville et ces citoyens peuvent changer d’un état à un autre à tout instant de notre partie. Ainsi on ne voit qu’une seule version du monde parmi un panel énorme au cours de notre partie, et ce grâce à nos décisions. De plus l’interaction avec les PNJ sont différentes en fonction du comportement de Jehan. Ils peuvent passer d’un extrême à l’autre si nous avons fait un choix qui leur déplaît. 

Le moteur du titre permet d’avoir une expérience de jeu vraiment personnalisé et dynamique. Chacun de nos choix étant enregistré le moteur réagit en conséquence. Notre expérience est donc unique et est affectée autant par le gameplay que nos choix et actions pendant le déroulement de l’histoire. Pour moi cet aspect du jeu est vraiment incroyable. Cela fait fondre la frontière nette entre le bien et le mal. Les mécanisme de jeux n’oriente pas du tout le jeu dans un extrême comme dans l’autre. Il nous laisse libre de toutes nos décisions sans aucun jugement. Ainsi nous pouvons très bien choisir de tout dégommer à l’épée comme de tout faire au bâton ou bien alterner en fonction de notre conscience. 

Après cela Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa nous propose dix fins différentes. Et le travail de l’équipe est totalement stupéfiant car quatre d’entre elles sont totalement unique et ne se chevauche pas avec les autres. De cette manière chacune des fins est soignée et adaptée aux choix faits durant l’aventure. Petit bonus sympa : débloquer toutes les fins nous fait gagner un succès ! 

Hindsight 20/20 avait attiré mon œil sur Steam grâce à ses graphismes colorés et ça n’a pas manqué de me faire plaisir durant mes heures de jeu. Les graphismes sont sans nul doute très soignés bien que l’entièreté du jeu se déroule dans le même village. Ceci étant, force est de constater que chaque bâtiment possède son propre style et sa propre palette de couleurs. Bien que l’agencement des salles soit légèrement redondant tout comme les pièges qu’on y trouve cela n’entache pas la qualité graphique du titre. Et puis qui peut se plaindre lorsque les effusions de sang sont aussi bien réalisées durant les combats ? On se croirait presque en plein cœur des combats IRL. 

Conclusion 

Dans l’ensemble Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa est un jeu excellent avec quelques petits défauts. Mais après tout, aucun jeu n’est parfait. Les mécanismes décisionnels et de combats sont sans nul doute incroyables. Mais cette barre d’endurance complètement inutile vient légèrement entacher le plaisir. L’histoire, bien que très morbide, nous fait plonger dans un univers palpitant dont on ne veut plus sortir entre chaque partie. Celles-ci durent en moyenne entre deux et trois heures. Et c’est le temps idéal pour parfaire chacune de nos stratégies et débloquer toutes les fins possibles. 

En sommes on voit vraiment l’effort réalisé par Triple-I Games pour nous offrir un contenu qui sort de l’ordinaire. Mais je pense qu’il aurait fallu insister encore davantage sur certaines mécaniques. Mais qui sait peut être allons nous pouvoir profiter d’une mise à jour arrangeant les quelques petits défauts présents dans le titre. Rien n’est jamais perdu. Malgré tout je conseille Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa qui s’avère être un jeu agréable pour passer le temps.

Aussi n’oubliez pas de nous faire part de vos commentaires ! Donc sur GeekNPlay ou sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

Hindsight 20/20 : Wrath of the Raakshasa

7.7

Note

7.7/10

POINTS POSITIFS

  • L'alternative bâton
  • La prise en main
  • Le système de choix

POINTS NÉGATIFS

  • La barre d'endurance
  • La caméra
  • La redondance des graphismes
, , , , , , , , ,

Laisser un commentaire