Hell Architect

Développé par Woodland Games et édité par Leonardo Interactive, Hell Architect est un jeu qui consiste à construire et à gérer son propre enfer. Les joueurs jouent le rôle d’un gestionnaire de l’enfer et sont chargés de développer le monde souterrain d’une manière qui ferait tomber Lucifer lui-même de sa chaise. Si sur le papier, le concept semble prometteur, nous allons voir ce que le jeu à dans le ventre grâce à ce test sorti des abîmes !

Hell to the King !

Hell ArchitectAprès une première cinématique à l’humour grinçante (mais diaboliquement efficace), vous voilà en charge d’une petite partie de l’Enfer. Dans Hell Architect, vous incarnez donc un jeune démon récemment embauché qui devra faire prospérer son nouveau “quartier” en construisant des bâtiments de base, comme des centrales électriques, des cantines ou encore des sanctuaires et des toilettes pour occuper les pécheurs qui viendront profiter d’un loooooong séjour ici bas. Mais comme ce n’est pas un hôtel ici (et ce n’est pas Versailles non plus), il faudra également ET SURTOUT construire des appareils de torture complexes afin d’expier les péchés de vos hôtes. Mais attention tout de même car si ces larbins sont là pour souffrir, il faudra y aller avec modération si vous ne voulez pas qu’ils se mettent à perdre la raison et qu’ils refusent de travailler.

Comme dit plus haut, Hell Architect est un jeu humoristique qui vous fera très souvent sourire. Que ce soit avec ces cinématiques totalement débridées ou avec ces interactions bien souvent absurdes, le titre de Woodland Games est avant tout là pour vous faire passer un bon moment. Mais le côté dessin animé et enfantin n’est qu’un trompe l’œil puisque contrairement aux apparences, la gestion (et la stratégie, un peu) seront bien de la partie. Car au niveau du gameplay, on est ici sur un jeu de gestion pur et dur qui nécessitera un petit temps d’adaptation. Et même si le tutoriel est là pour vous guider dans les premières étapes, celui-ci se veut malheureusement trop timide et vous devrez chercher par vous même comment obtenir certaines ressources ou comment fonctionne tel ou tel objet. Mais avant de construire votre QG, il faudra embaucher les pécheurs qui se trouvent ici afin de récolter des ressources et augmenter votre surface constructible.

Mourir peut attendre :

Il vous faudra donc commencer par sélectionner les endroits à creuser afin de récupérer lesdites ressources, comme de la pierre ou de la terre, et placer des bâtiments à construire qui en fonction de ce que vous avez obtenu. En plus de devoir occuper ses âmes damnées, il faudra aussi gérer leurs besoins comme la faim, la soif ou le sommeil en construisant divers bâtiments et en lançant la production de consommables tels que de l’eau ou de la nourriture. Au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu, la qualité de ces consommables et donc leur efficacité seront améliorables. Et pour progresser dans le jeu, il va falloir en avoir de l’énergie ! Deux des principales ressources de ce dernier sont la Souffrance et l’Essence, nécessaires à l’amélioration de vos bâtiments. Pour obtenir ses denrées, il faudra simplement torturer vos hôtes mais attention à ne pas trop en abuser si vous ne voulez pas qu’il refusent de travailler ! Cependant, lors de vos premières parties, le tutoriel ne vous explique pas comment obtenir ces dernières. En plus de leurs besoins, chaque individu possède ses traits de caractère ce qui vous permettra d’obtenir ou non des bonus dans certaines “activités”. Il est aussi possible de retrouver des pécheurs bien connus parmi nos invités comme Eve et Adam, par exemple, et de remarquer que les faiblesses des personnages sont bien en raccord avec leurs personnalités.

Pour connaitre les attributs de vos avatars, vous devrez naviguer dans l’interface très complète du jeu. Heureusement, cette dernière est vraiment bien faite et donne des explications complémentaires sur les employés mais aussi sur les bâtiments ou encore sur les ressources. Finalement, le plus gros point noir de Hell Architect réside dans le fait de devoir constamment appuyer sur le bouton sélectionner afin de pouvoir interagir avec l’environnement, puis de devoir appuyer sur le bouton construire et ainsi de suite. Souvent, on oublie de quitter l’action en cours avant d’en effectuer une nouvelle, ce qui casse un peu le rythme du jeu. Ce qu’on pourrait également reprocher au titre c’est son manque d’originalité et de prise de risque. Attention ! le jeu est loin d’être mauvais mais on aurait aimé que les développeurs explorent un peu plus le thème de l’Enfer afin de rendre l’expérience encore plus satisfaisante.

Conclusion :

On sent que Hell Architect est un titre inspiré de jeux tels que Dungeon Keeper, Oxygen Not Included et Prison Architect. Le titre montre (avec brio) une autre approche de l’Enfer en y ajoutant une bonne grosse dose d’humour et en proposant plusieurs modes de jeu afin de varier les plaisirs. Plusieurs campagnes avec des défis spécifiques ou encore un mode sandbox qui vous propose de développer votre parcelle d’enfer jusqu’au Jugement Dernier sont au rendez-vous ce qui permet aux joueurs d’y passer de longues heures. De plus, il est possible de régler la difficulté afin d’influer sur les ressources obtenues ou sur les besoins des pécheurs. Enfin (et c’est le plus important), en tant que gérant d’une partie de l’Enfer, il est possible de traiter les hôtes envoyés dans votre humble demeure avec différentes sources de souffrance, amusantes (ou non), soit en les punissant pour leur désobéissance, soit en le faisant simplement pour le plaisir.

Hell Architect

6

Note

6.0/10

POINTS POSITIFS

  • L'humour
  • Les différents styles de torture
  • L'interface très complet
  • La durée de vie
  • Le doublage

POINTS NÉGATIFS

  • Un peu trop timide sur le thème abordé
  • Les effets visuels et sonores
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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