TEST God of War Ragnarök

 

En mars 2010, God of War 3 débarquait sur la PlayStation 3. Le dernier volet des aventures de Kratos se terminait sur la destruction pure et dure du panthéon grec et celui que l’on nommait depuis bien longtemps le fantôme de Sparte, avait tué son paternel, Zeus, dans une dernière fureur vengeresse. Kratos avait cependant débloqué un nouveau pouvoir, l’espoir. Enfoui par les remords et les cauchemars de son passé, ce dernier est resté endormi pendant tout ce temps dans Kratos.

Athéna a souhaité s’en emparer mais notre bon vieux destructeur de dieux a préféré légué ce puissant pouvoir à un monde en proie au chaos total et aux éventuelles âmes d’Hadès qui erraient désormais sans but dans le ciel. Kratos s’est donc empalé sans vergogne avec la lame de l’Olympe, laissé pour mort avec une grosse cicatrice au milieu de son torse. Huit longues années plus tard, Kratos est revenu plus sage que jamais dans God of War 2018.

Désormais, le fantôme de Sparte est beaucoup plus calme, beaucoup plus humain et beaucoup plus sage, et il a désormais quelqu’un à protéger et à aimer puisqu’il à un fils, Atreus. Sans surprise, ce nouveau volet des aventures de Kratos dans la mythologie nordique a été élu meilleur jeu de l’année 2018, et la conclusion des aventures du fameux père et de son boy, God of War Ragnarök, était donc extrêmement attendue.

Santa Monica Studio a donc eu quatre bonnes années pour nous pondre cette conclusion, avec de nombreux points à combler, car il faut se l’avouer, God of War 2018 était excellent, mais n’était pas parfait. Nous avons donc pu tester God of War Ragnarök chez GeekNPlay. Alors, est-ce que la production tient donc l’ensemble de ses promesses et mérite sa place dans le classement des meilleurs jeux de l’année 2022 ? Eh bien, découvrons donc tout cela sans plus attendre !

Tel père, tel fils

TEST God of War RagnarökComme expliqué brièvement dans l’introduction, God of War Ragnarök est donc la suite directe des aventures de Kratos et Atreus, après les évènements de God of War 2018. Un bref rappel pour les retardataires, Kratos et Atreus ont découvert que le vrai prénom du boy était en réalité Loki. De plus, le fantôme de Sparte a sauvé la déesse Freya de son fils Baldur en lui brisant le cou, déclenchant ainsi Fimbulventr, un hiver de trois ans précédant le Ragnarök. Durant ces trois années, Atreus a bien grandi et est désormais capable de chasser le cerf en plus de s’occuper des loups.

Kratos de son côté, continue d’entraîner son fils et a enfin arrêté de l’appeler boy. Dès le début de God of War Ragnarök, le père comme le fils sont tous les deux confrontés à un dilemme. En effet, Atreus veut partir explorer les neuf royaumes, dans le but d’obtenir des réponses sur la vraie identité de Loki, et surtout le véritable but de cette entité. Le fantôme de Sparte est lui beaucoup plus réservé à cette idée, et cherche à tout prix à éviter le Ragnarök, croyant donc que la meilleure solution est de rester en sécurité dans sa maison.

Malheureusement, le père se rendra bien compte que sa maison n’est plus un endroit sûr. D’une part, Freya va chercher constamment à tuer Kratos pour venger la mort de son fils. D’autre part, Thor et Odin en personne viendront rendre une petite visite de courtoisie à nos deux protagonistes au tout début de l’histoire. Visite qui va se terminer par un premier combat dantesque entre le dieu du tonnerre nordique et l’ancien dieu grec de la guerre. Afin de trouver des réponses et surtout d’éventuelles solutions pour éviter à tout prix le Ragnarök, Kratos et Atreus vont donc se mettre à le recherche du dieu nordique de la guerre, Tyr.

Nous ne vous en dirons pas plus en ce qui concerne le déroulement de l’histoire de God of War Ragnarök si ce n’est que Santa Monica a réussi à nous proposer une histoire extrêmement riche et fournie avec une apothéose grandiose. Du début jusqu’à la fin, Kratos et Atreus tenteront de rester sur leurs acquis et de par leur comportement, la relation entre le père et son fils sera mise à rude épreuve, les deux protagonistes ayant le même but, à savoir protéger l’être qui compte le plus à leurs yeux. Bien évidemment, cet objectif ne sera pas atteignable si Kratos comme Atreus font les choses comme bon leur semblent.

À quelques reprises durant l’histoire, Kratos et Atreus ne seront jamais d’accord et n’hésiteront pas à se contredire, mais leur relation n’en sera que meilleure à la fin du jeu. Kratos n’hésitera plus à témoigner de l’amour qu’il porte pour Atreus, et le voir esquisser certains sourires, verser quelques larmes ou durant une scène complètement silencieuse et dénuée de dialogue nous a bouleversé plus d’une fois. Le duo père-fils n’est plus le seul à se confier, puisque de nombreux personnages clés comme Thor, Mimir ou encore Freya parleront également de leurs sentiments, de leur passé parfois très troubles, renforçant ainsi leur caractère ainsi que l’empathie du joueur envers ces derniers.

Ce n’est pas tout, puisque lors de certaines phases de gameplay, le point de vue changera complètement et nous serons en mesure de passer du temps aux côtés d’Atreus, livré à lui-même dans Midgard, essayant par-dessus tout de contrôler ses émotions comme ses pouvoirs, et cherchant désespérément ses réponses et son rôle dans le joyeux bordel que sera le Ragnarök. Enfin, nous ne pouvons pas terminer cette première partie sans évoquer la bande-son de God of War Rganarök.

Composée par nul autre que Bear McCreary, la musique de la production nous a accompagné durant l’entièreté de l’histoire, renforçant toujours plus l’immersion en plus de transmettre passion et émotions lors de chaque scène, qu’elle soit importante, épique ou poignante. Bien évidemment, au travers de l’histoire épique de God of War Ragnarök, notre duo père-fils explorera donc les neuf royaumes de la mythologie nordique, de Midgard jusqu’à Asgard, en passant par Musphelleim ou Svartalfheim. Et pour ce point, c’est une nouvelle réussite pour Santa Monica Studio.

Explorez-les tous !

TEST God of War RagnarökVous connaissez sûrement le proverbe, à savoir : « On ne change pas une équipe qui gagne » Eh bien ça, Santa Monica Studio l’a très bien compris et l’a appliqué dans God of War Ragnarök en ce qui concerne l’exploration des royaumes. Ainsi et pour les nombreux royaumes, nous avons toujours droit à un monde semi-ouvert fourmillant de zones, d’activités, d’ennemis, de quêtes secondaires ainsi que de mystères ne demandant qu’à être percés et élucidés. Au-delà des nombreuses activités proposées dans les neuf royaumes, God of War Ragnarök est une véritable claque graphique et un vrai bonheur pour les yeux.

Grâce à la puissance de la PlayStation 5 ainsi qu’aux différents modes graphiques disponibles (en ce qui nous concerne, ce fut en 4K HDR 60 fps), chacun des royaumes dégage une beauté sans pareille et possède son histoire ainsi qu’un environnement qui lui est propre. Si dans le God of War de 2018, nous avons pu déjà visiter certains royaumes comme Musphelleim, Helheim, Niflheim ou même Midgard, certains royaumes ont complètement changé d’ambiance et d’atmosphère.

En effet, Fimbulventr n’a clairement pas épargné Midgard, ce dernier étant constamment sous la neige depuis trois ans, à tel point que le Lac des Neuf s’en retrouve gelé et nous pourrons nous y déplacer grâce au traineau et aux loups. Niflheim dit également adieu à la poudre mortelle qui était présente sans cesse sur le sol pour se transformer à son tour en véritable beauté glaciale, métamorphosant complètement le royaume. De plus et durant l’aventure, Kratos et Atreus se rendront dans certains royaumes dans lesquels ils n’avaient encore jamais mit les pieds auparavant.

Svartalfheim par exemple, le royaume des nains, fut plus ou moins épargné par Fimbulventr et laisse place à une température ainsi qu’un environnement bien plus tropical. Faites également attention à la flore de Vanaheim. Entre plantes toxiques et bulbes explosives, la végétation de Vanaheim veut clairement votre mort. Quant à Alfheim, vous aurez droit à de grandes étendues de désert, ces dernières étant également explorables en traineau.

En ce qui concerne les activités, l’entièreté des royaumes regorgent de quêtes secondaires, d’artéfacts à trouver et d’ennemis coriaces à abattre. Bien que Musphelleim et Helheim soient un peu moins gourmands en ce qui concerne l’exploration, Svartalfheim vous offrira de nombreuses énigmes à coups de Hache Léviathan, de Lames du Chaos, sans compter l’exploration des mines.

De son côté, Vanaheim possède un cycle jour/nuit, et vous devez constamment garder cet équilibre, histoire de modifier l’environnement pour débloquer des passages ou trouver des trésors. Bien évidemment, la plupart des royaumes seront également explorables avec le bon vieux canoë et Mimir sera toujours là pour nous distraire à coups de contes et d’histoires improbables.

Cependant, un petit problème demeure en ce qui concerne l’exploration. En effet, certains accès mystiques ne seront débloqués que plus tard dans l’aventure. Ainsi, si vous souhaitez revenir dans un royaume en particulier pour dénicher un trésor ou affronter un ennemi, il vous faudra vous perdre et errer pendant de longues minutes avant de trouver le petit détail qui vous aidera à revenir sur vos pas et potentiellement trouver l’objet de vos recherches. Nous pensons notamment à certaines mines de Svartalfheim.

Si vous rendre dans ces endroits durant l’histoire sera aisé, y retourner s’avèrera parfois complexe. Tout de même, rien de quoi casser trois pattes à un canard mais l’indisponibilité d’accès mystiques à certains endroits difficile d’accès peut gâcher un peu l’exploration et frustrer le joueur. Pour terminer cette deuxième partie, n’hésitez clairement pas à vous écarter de l’histoire à plusieurs reprises pour explorer de fond en comble les royaumes car le jeu vous récompensera toujours, avec de l’argent, de l’expérience et des items pour vous améliorer.

De votre côté, vous trouverez armures, pommeaux de haches, poignées de lames, et plein d’autres reliques et attaques puissantes pour peaufiner vos armes et gonfler vos statistiques. Cela va sans dire, mais nos deux protagonistes rencontreront de nombreux ennemis au cours de leur aventure divine, et cette fois, Santa Monica n’a clairement pas lésiné sur le bestiaire et le renouveau des combats.

Toujours plus violent, toujours plus gore, toujours plus fort !

TEST God of War RagnarökCela ne vous aura pas échappé, mais si vous avez joué au précédent opus de la franchise God of War, l’une des critiques adressés au jeu était son manque de variété dans les ennemis. Mis à part les Draugr, les Héléens, les loups-garous, quelques dragons et autres cracheurs d’acide pour ne citer qu’eux, le bestiaire de God of War 2018 n’était clairement pas assez fourni, notamment en ce qui concerne les bosses. Ces derniers se composaient principalement de trolls. Eh bien, God of War Ragnarök fait peau neuve et Santa Monica a apporté un véritable vent de fraîcheur en ce qui concerne les ennemis du titre.

Si les Héleens, les Draugr et les trolls sont toujours présents, de nouveaux adversaires rejoignent les rangs. Maraudeurs, chefs maraudeurs, amalgames, Einherjars, dragons et autres petites créatures explosives vous bloqueront désormais le chemin. Certains ennemis, les nokkens, renforceront également un groupe d’adversaires, les rendant quasiment immortels tant que vous n’aurez pas arrêté le chant des nokkens.

Enfin, des ennemis comme des bosses pourront s’entourer parfois de jauges élémentaires, et c’est à vous de choisir la bonne arme pour leur faire le plus de dégâts possible. Par exemple, si un Einherjar s’entoure d’une jauge de glace, faites usage des Lames du Chaos pour faire descendre la barre élémentaire au plus vite. L’inverse fonctionne aussi, faites donc usage de la Hache Léviathan si votre ennemi s’entoure d’une jauge élémentaire de feu.

Au-delà des ennemis, de nombreuses petites nouveautés viennent s’ajouter en ce qui concerne le gameplay de God of War Ragnarök, rendant ainsi les combats plus jouissifs et plus dynamiques. Tout d’abord, vous êtes désormais en mesure de charger la Hache Léviathan ainsi que les Lames du Chaos afin de distribuer de puissantes attaques élémentaires, au corps à corps comme à distance. De plus, certaines attaques runiques légères de God of War 2018 sont venus s’ajouter aux trois arbres des compétences disponibles pour les armes, de quoi rendre les combos toujours plus dévastateurs.

De son côté, Atreus utilise toujours aussi bien son arc pour tirer des flèches runiques en plus de vous aider en combat. Néanmoins, quand vous le contrôlez durant ses phases de gameplay dédiés, le joueur sera en mesure d’utiliser toute sa puissance. Ainsi, vous disposez d’un bouclier pour contrer les attaques et vous protéger. Les attaques runiques sont toujours disponibles et Atreus évoque des créatures comme des loups ou un cerf pour dégager le terrain mais ce n’est pas tout, puisque notre très cher boy a également droit à une attaque runique pour son arc.

Avec cette dernière, Atreus pourra par exemple lancer une pluie de flèches runiques sur un groupe d’ennemis ou viser des adversaires et décocher des flèches renforcés. Au corps à corps, le boy se défend très bien et est également en mesure d’utiliser la rage spartiate, se transformant en animal pour terrasser ses ennemis en plus de regagner de la vie au passage. Sachez que de nombreuses améliorations peuvent être craftées afin d’améliorer la puissance d’Atreus quand il est aux côtés de Kratos ou lors de ses phases de gameplay.

Chez Kratos, les petites nouveautés pleuvent également. Ainsi, plusieurs types de boucliers sont disponibles tout au long de l’aventure. Le bouclier mur de pierre vous permet par exemple d’absorber les dégâts puis de relâcher l’énergie absorbée dans une puissante frappe, projetant au passage les ennemis en l’air. Un autre bouclier vous permet d’envoyer une attaque à un ennemi si vous contrez un projectile au dernier moment. Un autre type de bouclier va charger totalement l’ennemi, rendant Kratos invulnérable pendant un court lapse de temps.

Si vous aurez le choix entre les boucliers, c’est également le cas avec la rage spartiate. En effet, God of War Ragnarök introduit deux nouveaux modes de rages, déblocables au fur et à mesure de l’histoire. Le joueur commence donc avec la rage spartiate basique, permettant de porter des coups dévastateurs aux ennemis tout en regagnant de la santé. Vient ensuite le mode bravoure. Ce dernier vous permet de regagner un peu de santé. Bien utilisée, la bravoure octroie un boost temporaire de force, annule le coup de l’adversaire en plus d’augmenter la quantité de santé regagnée.

Vient enfin la fureur. Ce mode consommera une petite jauge de rage et vous fera foncer vers l’ennemi pour lui porter un puissant coup avec la Hache Léviathan, les Lames du Chaos ou la lance. Eh oui, vous avez bien lu. Le fantôme de Sparte aura bel et bien accès à une nouvelle arme dans God of War Ragnarök. Ainsi, la lance Draupnir permet à Kratos d’utiliser l’élément du vent. Si elle ne paye pas de mine au début de l’aventure, Draupnir se révèle bien plus destructrice quand nous apprenons à la manier.

Dans un premier temps, elle sera indispensable pour explorer les royaumes. Ensuite, elle est très puissante au corps à corps comme à distance. Cette nouvelle arme permet par exemple de siphonner les éléments des ennemis et de les utiliser contre eux. De plus, Kratos peut lancer la lance Draupnir à l’infini, et la faire exploser sur les ennemis en tapant au sol. De quoi faire de gros dégâts quand plusieurs morceaux de lances sont plantés dans les adversaires. Au niveau de la progression, l’ensemble de votre matériel et de vos capacités est améliorable. Rage Spartiate, reliques, armes, armures, pommeaux de hache, poignées de lames, boucliers, attaques runiques, vous aurez toujours quelques chose à améliorer.

Autre petite nouveauté, en ce qui concerne les armures, dites adieu aux fentes présentes auparavant sur les tassettes, les avant-bras ainsi que les cuirasses. Désormais, Kratos est en possession d’une amulette. Amulette qui sera améliorable au fil de l’aventure et vous pouvez y mettre des enchantements de royaumes.

Lesdits enchantements augmentent les statistiques (force, défense, renouvellement, vitalité, runes et chance) et si vous réussissez à placer trois enchantements d’un même royaume dans l’amulette, un bonus permanent s’ajoutera à votre équipement. Ainsi, ces nombreux petits ajouts mis côte à côte viennent dynamiser le gameplay de God of War Ragnarök, rendant les combats plus funs, plus violents et plus jouissifs.

Ajouté à cela la diversité du bestiaire et c’est une nouvelle réussite pour Santa Monica. Quelques petits problèmes subsistent tout de même. D’abord, nous avons malencontreusement subi quelques crashs lors de l’affrontement de certains ennemis. Enfin, la disposition des menus de God of War Ragnarök est un peu moins efficace que celle de son grand frère et on peut être un peu désorienté au tout début.

Conclusion

Avec God of War Ragnarök, Santa Monica Studio frappe à nouveau très fort en nous délivrant une histoire épique avec un finale grandiose et des personnages encore plus profonds. De plus, la beauté, la diversité et l’exploration des royaumes sont poussées à leur maximum, vous promettant de nombreuses heures de jeu et/ou de simple contemplation. Ajouté à cela un bestiaire bien plus diversifié et de nombreuses petites nouveautés dynamisant toujours plus les combats, et vous obtenez là une production gargantuesque qui mérite clairement sa place dans le classement des Game Awards. En tout cas, chez GeekNPlay, c’est le coup de cœur.

Test effectué sur PlayStation 5

God of War Ragnarök

0.00
9.5

Note

9.5/10

POINTS POSITIFS

  • Une histoire émouvante et épique, une apothéose grandiose, des personnages encore plus profonds
  • Une claque graphique, la diversité et l'exploration poussée des royaumes
  • Un bestiaire bien plus varié
  • Des combats toujours plus jouissifs, violents et variés
  • Un Kratos beaucoup plus expressif qu'auparavant

POINTS NÉGATIFS

  • Quelques petits crashs durant certains combats
  • La disposition un peu moins efficace des menus
  • On se perd parfois dans les royaumes
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LauFi

Grand passionné de jeux vidéo et de la culture geek, je parcours le web afin de rechercher informations et autres pitreries. Monster Hunter et Darksiders, ça rime et c'est mes deux franchises préférées !

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