Sucker Punch est déjà revenu sur PlayStation 4 avec un jeu déjà fortement acclamé avant sa sortie. Après une sortie plus que réussie sur la PlayStation 4, Nous avons eu la chance de découvrir Ghost of Tsushima Director’s Cut sur PlayStation 5 ! Les deux tests sont donc disponible juste ci-dessous.
Les jeux-vidéos sont connus pour nous venir tout droit d’Asie. Au commencement de Nintendo et Sony, les deux firmes japonaises sortaient leurs jeux sur le territoire nippon puis occasionnellement dans le reste du monde. De nos jours, la plupart des jeux sont disponibles de partout dans le monde. Mais il arrive toujours que certains jeux ne dépassent pas les océans japonnais. Tous ceux qui s’intéressent un petit peu à l’histoire japonaise savent que l’archipel est restée pendant longtemps isolée du reste du monde. Et c’est dans un japon moyenâgeux que vous emmène Ghost of Tsushima.
Tsushima, une île qui sépare Honshū, la province principale de la Corée, fait partie des premières îles à avoir été conquise par les mongoles en 1281. Protégée par les Samouraïs, l’île n’a pas tenu longtemps et l’ensemble des samouraïs sont morts…. A l’exception de Jin Sakai, votre protagoniste et de son oncle, le seigneur Shimura. C’est dans une monde conquis par la terreur que le jeune Sakai cherche à se débarrasser des mongoles. Pour cela, il va devoir repenser à ces engagements de samouraï… Quitte à perdre une partie du code du Bushïdo.
Entre histoire et jeu
Vous l’aurez compris à l’introduction, Ghost of Tsushima est un jeu qui va retracer l’histoire du japon médiéval. Dans un pays où l’honneur est sacré et où les seigneurs locaux font loi, l’invasion mongole bouscule bien des cadres. En découvrant des personnages aussi variés qu’attachants, vous aurez pour lourde mission de rétablir la paix sur l’île. Et pour cela, il vous faudra réussir à vaincre les mongoles. Devant la supériorité numérique, il vous faudra réussir à trouver des alliés, et ce même, chez vos anciens ennemis.
A travers une grande diversité de quêtes annexes, vous parcourrez l’île de long en large afin d’aider vos futurs alliés et de libérer la population. Le jeu compose entre anecdotes historiques, spiritualité et tradition japonaise ainsi qu’un gameplay souple. Et ceux qui connaissent les samouraïs japonais savent que leur code est tout sauf souple.
Le code d’honneur du Bushïdo
Historiquement, le Samouraï représente la droiture, se doit d’être aussi respectueux que respecté. À travers son code du Bushïdo, il doit faire régner l’ordre tout en étant loyal envers ses alliés mais également ses ennemis. Là bas, duel et confrontation sont la norme. Ainsi donc, il est difficilement concevable pour un samouraï d’étrangler un ennemi ou encore de l’empoisonner. Mais dans un pays en guerre, et étant que dernier représentant de son rang, Jin Sakai décide de bafouer le code et se tourne vers des accessoires réservés aux ninjas, les assassins japonais, maîtres du camouflage et de la discrétion.
Et c’est après s’être fait soigné par Yuna, une voleuse sans foi, que notre protagoniste va en venir à tout ça. D’abord avec des meurtres de sang froid, puis en apprenant la maîtrise des kunaï, des couteaux de lancer, et en allant jusqu’aux décapitations spectaculaires, Jin perd peu à peu sa carrure de Samouraï pour endosser le rôle de Fantôme de Tsushima. Et là où Sucker Punch a réussi son pari : le jeu gagne énormément en dynamisme grâce à ce côté discret. Cependant, les Dieux veillent. Vous êtes et devez rester un samouraï. Ceux qui s’aventureront trop du côté sombre verront les éléments se déchaîner. Tandis que les samouraïs eux auront le droit au soleil, la pluie guettera les assassins.
La spiritualité : entre Bouddha, sanctuaires et temples
Là encore, les habitués du Japon n’auront pas de mal à suivre, mais pour nous occidentaux, certains concepts peuvent être plus difficile à saisir. Deux principales “religions” se pratiquent au japon : le shintoïsme et le bouddhisme. Quand ce dernier est plutôt une façon de vivre pour atteindre la paix, le shintoïsme est polythéistes. Ainsi, vous trouverez sur l’île des dizaines de temples dédiés à des divinités tels que Amaterastu. Ces temps, vous permettront de récupérer des charmes aux pouvoirs spectaculaires.
En plus des différents temples, vous trouverez au long de votre parcours des plus petits sanctuaires. N’hésitez pas à les saluer en vous inclinant devant. Les divinités vous feront peut-être un signe. Et si par hasard, vous croisez un renard, souvenez vous que cet animal sacré et la représentation d’Inari, le kami de l’abondance et de la réussite. Alors plutôt que de lui faire du mal, suivez le, il vous fera sûrement une bonne surprise.
Les samouraïs se doivent d’être forts de corps et d’esprit. Et quoi de mieux pour entraîner son esprit qu’un peu de méditation. Puis autant prouver que vous n’êtes pas qu’une brute sanguinaire mais que vous savez utiliser les mots également. Les haïku sont l’apanage des poètes … Et des samouraïs ! De même, au travers vos balades, vous pourrez profiter de sources d’eau chaude, de pauses méditations ou encore de bambous d’entraînement pour fortifier votre corps et votre esprit.
Comme dans bien des Jeux de Rôle, l’ensemble de ses points permettent de rallonger le temps de jeu. Cependant, il arrive que certains de ces moments cassent le rythme du jeu. On ne saurait vous conseiller de parcourir les différents points d’intérêts au cours de votre balade, plutôt que tous d’un coup, tant leur répartition sur la carte, leur nombre et les avantages apportés sont nombreux et variés.
Les paysages insulaires
A travers votre progression sur l’île de Tsushima, vous rencontrerez des paysages à couper le souffle. Que ça soit au sommet d’un phare ou bien dans les forêts de bambou, les graphismes de l’équipe de Sucker Puch font de Ghost of Tsushima un jeu qui se fait remarquer. Que ça soit les détails de vos tenues ou bien tout simplement la vue au loin des montagnes, l’île vous fait traverser les saisons japonaises au fil du jeu. Alors que l’invasion mongole commence au printemps, vous déambulez sur la première plaque du jeu durant l’été, arrivez sur la seconde partie en automne et finissez le jeu courant hiver.
En suivant les classiques de nombreuses œuvres japonaises, ce jeu parait parfois moins être un jeu et plus un film. De même, il vous est possible de lancer votre histoire dans un style Akira Kurosawa. Ce grand cinéaste japonnais, à qui l’on doit entre autre Les septs Samouraïs, vous emmène régulièrement dans un film en noir et blanc. Ainsi, il vous est possible de suivre tout ou une partie de l’histoire dans ce mode là. On ne vous cachera pas que les couleurs rougeoyantes de l’automne et des érables japonais nous ont forcé à laisser la couleur la plupart du temps.
Mais que serait un bon film sans sa bande-son ? Comme on peut l’imaginer, la bande son est faite avec des sonorités proches des Shamisen, ces sortes de Banjo japonais. Ainsi, il suffit de fermer les yeux pour se sentir un peu moins dans son canapé, et un peu plus au abord d’un temple japonais ou durant une cérémonie du thé. La plupart du temps calme, la musiques s’anime durant les phases de combat avec des percussions au jeu plus rapide.
Ghost of Tsushima sur la PlayStation 5 avec Director’s Cut
C’est un réel plaisir de découvrir de nouveau Ghost of Tsushima sur la PlayStation 5 avec sa propre extension Director’s Cut. C’est un bon coup du côté des développeurs de sortir cette extension qui est véritablement une histoire, un scénario et surtout un lien avec le jeu de base pour donner envie aux joueurs qui possèdent le de découvrir le jeu et pour les petits nouveaux, de découvrir ce chef d’œuvre sur la nouvelle console de Sony. Si au départ il était surprenant que Ghost of Tsushima ne soit pas le jeu de lancement de la PlayStation 5, c’était tout simplement pour faire saliver encore plus les joueurs. En effet, un an après sa sortie sur la PlayStation 4, le jeu de Sucker Punch revient en force et nous transporte de nouveau dans le pays des samouraïs. Reste à savoir ce qu’apporte réellement cette version PlayStation 5 ? Une véritable continuité du jeu ou simple extension banale ?
A la découverte de l’île d’Ikki, l’île du poison
Avant de commencer la découverte de l’île d’Ikki, nous vous rappelons qu’il faut que tous ceux et celles qui possèdent le jeu de base vous allez devoir payer 19,99€ sur PlayStation 4 pour découvrir Ghost of Tsushima Director’s Cut et 29,99€ pour passer de la version PlayStation 4 à PlayStation 5. La version complète de Ghost of Tsushima Director’s Cut sur PlayStation 5 est à 80€. En ce qui concerne Director’s Cut, cette extension nous fait découvrir une toute nouvelle île aussi grande que dangereuse. Celle-ci peut être ressemblante avec le jeu de base mais le danger est bien plus important que ce que nous avons connu avant. Notre cher personnage va apprendre qu’un tout nouveau chef voit le jour et il se trouve sur l’île d’Ikki. C’est un chef mongol qui semble être le grand chef d’une tribu qui s’intitule Aigle. Le lien entre Jin et cette île est bien plus important que ce que nous pensons car c’est sur cette île que le père de Jin est décédé. Vous l’avez compris. Il est donc d’en savoir beaucoup plus sur l’histoire du père de Jin et nous n’irons pas plus pour éviter tout spoil.
En ce qui concerne le chef de la tribu Aigle celui-ci est complétement dangereux et surtout cinglé. Il n’hésite pas à faire usage d’une toxine très dangereuse, un poison qui rend fou tous les habitants de l’île et notre héros ne va pas y échapper lui rappelant de très tristes souvenirs. Vous le savez, Ghost of Tsushima, propose des phases d’infiltration de qualité, c’est pour cela que dans ce Director’s Cut, vous allez faire gentillement copain-copain avec les ennemis qui vont donc vous prendre pour leur ami. Qui dit nouvelle île dit nouvelle zone. Au programme sur cette île, de nouveaux paysages de nouveaux à couper le souffle, mais aussi de nouvelles missions inédites, de nouvelles zones de végétations … L’arrivée d’un nouvel ennemi très très chiant. C’est une véritable extension !
Un gameplay sur PlayStation 5 réussi ?
Il est difficile de retrouver après presque un an, les touches de notre manette et il faut donc se remettre en jambe avec cette extension. Cependant, une fois que nous retrouvons nos habituelles postures, nos différentes armures, nos différentes armes, nous décidons donc de découvrir les nouveautés et les possibles améliorations au niveau du gameplay avec cette version PlayStation 5. Déjà, visuellement le jeu est beau sur la PlayStation 5 sachant qu’il était déjà excellent sur la PlayStation 4. Le gros plus de cette extension c’est via la manette Dualshock qui fait encore des merveilles. En effet, les vibrations sont très réussies et c’est le cas par exemple pour le cheval, le bruit lorsque vous êtes sur votre cheval. Les vibrations varient en fonction, de ce que vous faites précisément. C’est le cas par exemple lorsque vous utilisez votre arc. Les gachettes haptiques deviennent de plus en plus résistantes. Un réel plaisir donc. Les combats semblent également plus intenses sur cette version PlayStation 5, même si le souci de lock est toujours présent ! Impossible de lock un ennemi, lorsque vous êtes entouré, difficile donc de ne pas prendre de dégâts. C’est quand même très dommage de ne pas avoir pris soin de régler ce problème.
De nouvelles fonctionnalités sont également disponibles et rendent le gameplay légèrement plus intéressant et stressant. Pourquoi stressant ? Le nouvel ennemi qui fait son apparition avec cette extension. En effet, vous allez devoir le tuer très rapidement puisque celui-ci, permet aux troupes ennemis de devenir plus forte et donc le calvaire commence gentillement. Le chaman de l’aigle (Oui c’est comme ça qui s’appelle) risque donc de vous faire recommencer certains passages … Cela sent le vécu pour nous non ? Une nouvelle arme fait également son apparition, il s’agit du cheval. Il est désormais possible d’écraser vos ennemis qui se mettent en travers de votre chemin. Histoire de rentrer dans un camp comme il se doit. Heureusement pour nous, le temps de chargement est également très réduit sur la version PlayStation 5 et le jeu tourne désormais en 60 fps. Avec le 60 fps, nous découvrons également le vent qui traverse les arbres de manières très réalistes ou encore un cycle jour/nuit qui fonctionne parfaitement.
La durée de vie de cette extension ?
En ce qui concerne la durée de vie de cette extension, celle-ci est légèrement décevante. Si vous faites l’histoire principale d’une traite, quelques petites heures vont suffire pour finir l’extension. En revanche, il y a de quoi faire pour la faire à 100% car comme pour Ghost of Tsushima, des objets à collectionner sont de la partie en lien bien évidemment avec le père de notre héros. Par ailleurs, l’histoire du père de Jin et le lien avec son fils est très prenant et réussi. De nouveaux sanctuaires animaliers seront également de la partie avec toujours notre meilleur ami dans ce jeu ? Vous ne savez pas ? Le vent voyons ! Toujours un plaisir de glisser notre doigt sur le pavé tactile pour savoir où se trouve la direction grâce au vent.
Conclusion Ghost of Tsushima
Durant votre aventure sur l’île de Tsushima, vous aurez appris à respecter le code du Bushïdo mais également à en dévier et à devenir le terrible Fantôme, redouté des voleurs et des mongoles. Ainsi, en alliant rigueur et fourberie, Sucker Punch nous fait vivre une histoire passionnante. D’une part, vous aurez la lourde tâche d’aider le peuple de l’île. D’autre part, les méthodes que vous emploierez vont en effrayer plus d’un. Et cette dualité qui peut être ramenée à tous passage de la vie courante est agréable à exploiter et formatrice. En plus de cette leçon permanente, tout l’univers du jeu tends en permanence vers un film. Excepté les phases de combats intensif où la cohue sera plus présente, le reste du jeu se veut calme mais envoûtant.
Ainsi, on pourra parler pendant des heures de Ghost of Tsushima sans aborder une seule fois la dimension “jeux” tant l’expérience vécu s’approche du cinéma. Et c’est ce qui fait la force de ce jeu. Passé les rares moments répétitifs à courir après le 100%, l’histoire se prête à merveille au gameplay. Que ça soit grâce à son interface épurée ou sa maniabilité, Sucker Punch montre une fois de plus son talent. Dès lors, on aura à coeur de jouer à Ghost of Tsushima comme quand on regarde une bonne série. Certains le finiront en quelques jours, d’autres prendront leur temps pour le savourer. Parce que du temps, il va en falloir, l’histoire principale nécessite une bonne trentaine d’heure. Quant à la poursuite du 100%, le but ultime de tout joueurs, comptez prêt d’une centaine d’heure de jeu.
Pour 70€ sur le PlayStation Store, les adaptes de RPG ont là une nouvelle référence. La seule chose qui peut décevoir, les habitués reste le manque de “choix”. A l’inverse des références passées tel que The Witcher 3 ou encore les jeux Quantic Dreams, vous serez obligé de suivre la trame scénarisée prévue par l’éditeur. Mais quand on voit l’étendu du scénario, on comprend le choix fait par Sucker Punch et on se délecte un peu plus chaque heure de jeu du travail accompli.
Conclusion Ghost of Tsushima Director’s Cut
Pour ceux et celles qui n’ont pas eu la chance et l’envie de découvrir Ghost of Tsushima alors avec cette extension c’est le moment idéal et surtout le timing parfait pour partir à l’aventure dans ce chef d’œuvre japonnais. Pour les autres, l’extension risque de sembler un poil trop légère au niveau de la durée de vie et du contenu, malgré quelques ajouts tout de même. Le prix semble donc un petit peu élevé mais la version PlayStation 5 est tellement plus joli et avec la manette Dualshock qui change presque tout en terme de ressenti, vous allez certainement faire comme chez GeekNplay et redécouvrir le jeu en entier.
Cette extension permet donc de clore le jeu pour le moment avec une fin en apothéose mais nous n’allons pas vous en dire plus. Cependant, c’est également un réel plaisir de découvrir finalement l’histoire du père de Jin et son fils qui semble revivre certains passages aussi touchant qu’émouvant. Nous vous laissons donc désormais profiter de l’ensemble du jeu ou simplement de l’extension.