Final Fantasy VI

Sorti en 1994 au Japon, Final Fantasy VI est l’un des emblèmes du RPG et de la franchise. Son histoire très développée en a séduit plus d’un. Son système de combat tour par tour avec la jauge d’action créé pour Final Fantasy IV a fait ses preuves sur de nombreux jeux. C’est à son tour d’avoir sa version Pixel Remaster, depuis le 24 Février 2022. En effet, Square Enix a décidé de nous faire vivre, ou découvrir pour les plus jeunes, la nostalgie du début de la franchise Final Fantasy. Tous, du I au VI ont été remasterisés pour les plateformes actuelles, tout en gardant ce côté 2D Pixel Art. Un véritable hommage rendu à ce genre.

Le jeu est du coup rendu disponible pour les joueurs PC et Mobiles, sur SteamIOS et Android. Nous avons eu le plaisir de pouvoir tester ce dernier opus sur PC. Pour que vous compreniez notre point de vue (rapport entre la version originale et remasterisée), sachez qu’on avait assez peu joué à cet épisode. On va dire donc qu’on est quasiment nouveau joueur, merci pour votre indulgence. Voici désormais ce qu’on en a pensé.

La réapparition de la magie

Final Fantasy VITout d’abord, on va faire le point sur l’histoire de ce monde. La guerre des Magi a confronté les humains et des êtres magiques, les chimères, aboutissant à la disparition de ces derniers et de la magie. On se retrouve mille ans plus tard, avec des soldats de l’Empire dans leur armure Magi-Tech. Cette armure technologique surpuissante donne aux soldats la possibilité d’utiliser de puissants sorts. En développant la technologie à ce point, l’Empire est en passe d’étendre son contrôle sur le monde entier. On commence donc avec deux soldats, Wedge et Biggs (qu’on retrouve dans de nombreux FF) accompagnés d’une femme contrôlée grâce à une couronne d’esclavage. Il semble qu’une Chimère congelée ait été retrouvée dans les mines de la ville de Narshe.

Se frayant un chemin dans leur armure High-tech à travers la neige, la ville et la mine, ils confirment son existence mais sont immédiatement pulvérisés par l’entité magique. La femme se retrouve épargnée et est recueillie, inconsciente, par un vieil homme de Narshe, qui la libère de sa couronne d’esclavage. Amnésique, elle dit s’appeler Terra mais n’a aucun souvenir de son rôle dans l’Empire. Locke, un voleur décide de la protéger des soldats qui la recherchent et de l’emmener dans le repaire d’une faction hostile à l’Empire, la Résistance. Débute alors l’épopée de Terra, une femme mystérieuse qui manie la magie et communique avec les Chimères. Intégrée dans la Résistance, elle devra lutter contre Kefka, un officier de l’Empire sans scrupule qui n’aura de cesse de la traquer.

Final Fantasy VI, une histoire profonde et des personnages travaillés

Final Fantasy VITout au long du jeu, on découvre un développement captivant, entrecoupé de moments poignants, tristes, mais aussi humoristiques. Chaque personnage à son histoire et a développé des capacités propres. Terra et Celes peuvent utiliser la magie, Locke en tant que voleur peut subtiliser des objets aux ennemis, Sabin des arts martiaux, Cyan des techniques d’épées… . Au fil des visites des villes et de l’avancée de la trame principale, on pourra découvrir des indices sur le passé de chacun. On verra par exemple en direct ce qui mènera Cyan, un soldat du royaume de Doma à nous rejoindre (pas de spoil, mais même sur du 2D pixel, on a été très touché).

Pourtant, on se dit au départ que l’histoire va être assez basique. Tout le monde se rassemble pour défendre Terra qui, en tant qu’amnésique, fait très bien celle qu’il faut toujours protéger. On en profite pour contrer les plans de l’Empire, on démolit le gros méchant Kefka et voilà. Bon, ça reste très grossièrement le résumé du jeu, mais tous les personnages à connaître (pas moins de quatorze sont jouables !!!) et les rebondissements en font un jeu très poussés. Prenez en comparaison le Seigneur des Anneaux. C’est la même chose, une balade et on va battre le méchant final. Mais tellement de choses se passent entre le départ de la Comté et l’arrivée à la Montagne du Destin. Très rapidement on est embarqué à vouloir savoir ce qui arrive à tel personnage, alors qu’on doit jouer un moment avec les autres.

Un gameplay varié mais pas toujours clair

Final Fantasy VIChaque personnage a ses capacités. Il faut donc bien réfléchir parfois à faire son groupe en fonction de la capacité d’attaque et de défense. Mais le jeu nous oblige un peu à tous les explorer. Plusieurs fois, nos héros se retrouvent dispersés, parfois même tout seul avant de découvrir un nouvel allié. Tout n’est pas spécialement bien expliqué sur les compétences, on se retrouve donc à se demander ce que tel truc fait. L’enfant sauvage Gau, en exemple utilise les capacités des monstres croisés. Mais une fois un ennemi choisi dans sa compétence, nous ne pouvons plus le contrôler et il fera les attaques de cet ennemi aléatoirement jusqu’à la fin du combat. On a pris sûrement le plus compliqué à comprendre mais la compétence de Celes pour absorber la magie n’était également pas super claire sur les premiers combats.

De plus, dans notre cas en tout cas, on utilisera peu l’attaque de base pour beaucoup des personnages. Les compétences offensives sont généralement bien plus fortes et n’implique pas de coût en points de magie, endurance ou autre. Peut-être un petit temps de préparation pour certaines mais l’efficacité compense largement. Nous noterons cependant le côté sympa QTE des arts martiaux de Sabin. On pourrait se croire dans Street Fighter (ou autre jeu de combat) où les combinaisons sortent des attaques spéciales. Une autre mécanique très sympa réside dans l’apprentissage des magies par les chimères. Tous peuvent ainsi accéder aux différentes magies.

Plusieurs phases impliquent de séparer le groupe et créer des équipes afin d’attaquer le boss et/ou protéger quelqu’un. C’est un aspect vraiment intéressant, d’autant que la difficulté est assez présente, quand le boss peut nous mettre KO un personnage en deux coups par exemple. Il faut ainsi adapter avec les compétences de chacun, utiliser les objets au bon moment. On rencontre l’une de ces phases très rapidement en début de jeu, peu après la rencontre entre Locke et Terra. Pour ceux qui ont plutôt joué au Final Fantasy VII, on peut l’apparenter à la défense du Condor. Les ennemis avancent et nous devons trouver un chemin jusqu’au boss, avec plus ou moins de combats.

Une remasterisation Pixel Art réussie

Final Fantasy VIOn se croirait presque revenu au Final Fantasy VI d’origine. A cela près que nos écrans et nos résolutions ont énormément évolués, et qu’il était donc nécessaire de revoir l’aspect graphique. Il est donc plus grand et plus beau. Les amateurs du Pixel Art seront aux anges. En effet, les décors ont été bien refaits, des animations réajustées. Au niveau des fonctionnalités, les combats ont été accélérés. Un mode automatique est également disponible pour rendre les combats moins fastidieux. A savoir que l’option de mémoire des actions était déjà très utile quand on ne fait que des attaques spécifiques, et pas seulement la basique. On notera au passage que cette option n’est pas toujours pratique quand un sort vise un ennemi, même si on change pour du soin. La visée est également en mémoire pour l’action suivante.

Bref, revenons à nos fonctionnalités. Chose qu’on ne savait pas, la carte du monde n’affichait pas les villes. C’est désormais chose faite. Egalement dans les villes et donjon, un ajout a été fait pour que nous puissions repérer les coffres et passages secrets. Un confort non négligeable dont on a bien profité. Du point de vue musical, les sons ont été magnifiquement repris par Nobuo Uematsu, rendant l’expérience encore plus agréable. Et c’est là qu’on voit (ou qu’on se rappelle) que FF VII a récupéré plusieurs musiques du VI.

Un point négatif que l’on peut déplorer à cette version, c’est qu’elle reprend la version originale. Du contenu avait été ajouté sur la version Game Boy Advance de 2007 : donjons, boss spéciaux et invocations. On ne les retrouvera malheureusement pas sur Final Fantasy VI Pixel Remaster.

Conclusion

Final Fantasy VI Pixel Remaster est un jeu très prenant, qui nous emmène dans une histoire intense et profonde mais avec sa touche d’humour. L’accent mis sur le développement de chaque personnage plutôt que centralisé sur un seul est peut-être la clé d’un RPG réussi. Malgré ça, le manque de clarté sur les compétences nous rebutent un peu pour jouer l’ensemble du groupe. On reste focalisé sur qui tape fort, et qui soigne plutôt que une réelle tactique basée sur cette complexité de compétence. Heureusement, la possibilité de faire apprendre les sorts à chaque membre du groupe vient contrebalancer ce souci.

Petit inconfort lors des combats, les débuff ne sont pas toujours bien visibles : comme le poison sur les alliés, mais pas sur les ennemis (ils subissent bien les dégâts). Ou la nécrose dont nous ne voyons pas de différence sur l’avatar. Mis à part ça ce côté du jeu, Square Enix a bien réussi sa mise à l’honneur du Pixel Art. Le visuel passe très bien pour un si “vieux jeu”. Tout, du gameplay à l’ambiance sonore magnifique nous rappelle nos débuts sur les jeux vidéos. Cette séquence nostalgie intégrée dans les astuces modernes (pour les nouvelles fonctionnalités) nous aura fait vivre une super expérience.

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Final Fantasy VI Pixel Remaster

8.8

Note

8.8/10

POINTS POSITIFS

  • Un jeu à l'histoire captivante
  • Une profondeur d'histoire pour chaque personnage
  • Une belle remise à niveau du Pixel Art
  • Des musiques emblématiques
  • De nouvelles fonctionnalités pratiques

POINTS NÉGATIFS

  • L'absence du contenu supplémentaire de la GBA
  • Des compétences complexes pas très claires
  • Le visuel de certains débuffs invisible ?
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Sôji

aime le loot

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