Test Eastward

Eastward, développé par Pixpil est sorti initialement il y a près d’un an sur PC et Nintendo Switch. Après avoir connu un franc succès, le jeu s’offre il y a quelques jours une version physique exclusivement sur Nintendo Switch. L’occasion rêvée pour nous de retourner dans ce monde fabuleux, qui se fait entendre tel une ode aux Zelda de l’époque, sublimé par un Pixel art de qualité et emprunt d’un scénario touchant. Qu’en est-il réellement ? Prenez donc quelques minutes pour la lecture de notre test, car Eastward pourrait bien mériter sa place au sein de votre bibliothèque.

Montez à bord de Charon et découvrez la merveilleuse aventure d’Eastward

Eastward vous emmène à travers la peau d’un duo tout à fait improbable. D’un côté, vous incarnerez John, un courageux mineur, abîmé par le travail et quelque peu austère. Se trouve en sa compagnie, Sam, une enfant dont la naïveté lui permet d’être émerveillée par les choses les plus simples que leur pauvre ville puisse lui offrir. L’ile Cocotte, ville souterraine dans laquelle débutera leur périple, est dirigée par un maire vil et ingrat dénué de toute compassion envers ses citoyens.

Payés à coup de simples fruits des sables, les citoyens de l’île Cocotte se montrent chanceux de vivre sous terre. A l’abri des Terres Interdites selon les dires de certains… En effet, à la surface, nul ne peut survivre aux enfers qui se déchainent. Qui plus est, un mystérieux Miasme détruirait tout sur son passage. C’est ainsi que le Maire décrit les faits, et condamnera quiconque essaiera de se rendre en dehors de l’île Cocotte à un exil sans retour à la surface. Et comme moyen de transport, rien d’autre que le terrifiant Charon. Véritable train démoniaque dont la seule mission serait de mener les indisciplinés vers cette destination punitive.

Au sein de cette atmosphère pesante et lugubre, Sam ne rêve que d’une chose : pouvoir aller à l’école et jouer à EarthBorn, un RPG auquel de nombreux PNJ aiment s’adonner à leurs heures perdues. Et c’est de péripétie en péripétie que votre aventure débutera, partant d’un simple grain de sable, et s’étendant vers des contrées que ce duo n’auraient pu s’imaginer. Nous ne souhaitons pas vous en dévoiler d’avantage, tant Eastward vous réserve de belles surprises. Le scénario, léger et mystérieux à la fois, prend en intensité rapidement au fil de l’aventure.

Une scénarisation qui sait (un peu trop) impliquer le joueurTrain

Typiquement, le rythme d’Eastward vous amène d’abord à découvrir une ville et ses habitants. Les différents évènements qui se mettront en place durant cette découverte permettent considérablement de vous familiariser avec les lieux. Ainsi qu’avec les différents PNJ du lieu visité. Sur ce point, Eastward fait très fort. Les propos et les actions de ces différents personnages dévoilent avec réussite leurs traits de caractère. On finit presque par avoir un sentiment d’amertume, lorsque vient le moment de laisser derrière soit ces PNJ avec qui nos deux héros ont tant vécu, et ont tant…discuté. Car oui, sachez-le, Eastward est très, très bavard. Nous ne pourrons donner d’avis bien tranché sur le sujet.

En effet, la qualité des dialogues est au rendez-vous, et la magie opère. On se sent rapidement investi dans les différentes communautés rencontrées. Cependant, le jeu a parfois peiné à maintenir notre engouement lors de ces phases. La découverte de donjons ou de zones d’affrontements se font clairement désirées à certains moments.

Eastward propose une exploration bien pensée et agréable

A la suite de ces différentes rencontres et missions, vient donc la découverte de nouvelles zones. Celles-ci sont semées d’ennemis divers et variés issus d’un bestiaire vraiment créatif. Par ailleurs, les divers ennemis vous obligeront à adopter une stratégie adéquate. Vous trouverez lors de ces explorations plusieurs items utiles à votre aventure (nous y reviendrons plus bas en détail). Et comme tout bon vieux Zelda :  à chaque zone son donjon !

Comme dit lors de l’introduction, ce jeu est un véritable hommage aux Zelda classiques qui marquent encore de nombreux joueurs. Cette comparaison prend sa source tant dans les phases d’exploration, que dans l’arsenal disponible. Mais aussi et surtout, à travers les divers donjons qui parcourent l’univers qui s’offre à vous.

Très directif, Eastward n’est pas un monde ouvert, et ne promet pas de grande liberté à proprement parler. Cependant, ce n’est pas vraiment ce que l’on attend de ce genre de jeu. Autant vous le dire de suite, ces donjons ont réellement de la ressource en terme d’imagination. Si la difficulté des différentes énigmes et des combats se montre grandissante au fil de l’aventure, elle reste tout à fait abordable (mais pas trop), et permet de maintenir un dynamisme vraiment agréable sur la totalité de votre périple.

Un duo de choc !

Eastward sait tirer à profit le binôme tant dans la résolution d’énigmes que lors des affrontements. D’un côté, John sera le cogneur du duo, avec comme arme principale…Sa poêle. Si la première idée que l’on s’en fait est quelque peu saugrenue, elle prend tout son sens dans le réalisme que souhaite nous faire vivre Eastward. Par la suite, d’autres armes seront disponibles. Vous pourrez utiliser des bombes ou des fusils, afin d’enrichir le gameplay, ainsi que les différentes résolutions d’énigmes.

De l’autre, Sam pourra utiliser ses pouvoirs afin de neutraliser les ennemis. Durant l’aventure, d’autres pouvoirs seront disponibles permettant d’améliorer votre défense, ou encore votre santé. Qui plus est, si vos personnages se suivent mutuellement et naturellement, vous pouvez aussi les séparer, afin de les contrôler indépendamment l’un de l’autre. Cette dernière fonctionnalité est parfaitement exploitée lors des phases d’énigmes, et stimulera votre réflexion afin de venir à bout de certaines.

Aux fourneaux John !

Test EastwardPlusieurs consommables, plus particulièrement des ingrédients, seront disséminés sur votre route ou obtenu après avoir vaincu certains monstres et vous permettront de cuisiner de bon petits plats vous apportant des bonus. Si vous pensez pouvoir vous passer de ces améliorations… Il n’en est rien ! Vous serez vite amené à préparer divers plats afin de vous procurer de la santé, mais aussi des bonus temporaires comme un gain de force, de vitesse, ou encore de défense. Si ce concept peut s’avérer fastidieux dans certains jeux, ce n’est pas le cas d’Eastward. Sans être redondant et sans intérêt, cette fonctionnalité ajoute un peu de piment en intégrant une sorte de loterie. Si deux ou trois mêmes signes s’alignent, vous pourrez profiter d’un résultat bien plus avantageux.

Et si l’aventure vous mènera de points en points afin d’en savoir plus sur l’univers qui vous entoure, les donjons, les zones d’explorations et les villes ne seront pas les seuls objectifs de votre périple. En effet, Eastward inclut avec brio une fonctionnalité in-game : EarthBorn. Ce RPG, adulé par de nombreux PNJ, est entièrement jouable. Vous pourrez donc profiter d‘EarthBorn à n’importe quelle machine que vous croiserez. Et on se prend rapidement au jeu !

Aussi, à l’instar des quarts de cœurs dans Zelda, vous pourrez chercher et trouver lors de vos explorations des fragments vous permettant d’améliorer votre santé. De plus, des pièces d’améliorations seront nécessaires afin d’améliorer vos armes, ou encore la quantité maximales de vos munitions et de vos bombes. De quoi enrichir considérablement l’envie d’exploration.

Le tout dans une atmosphère envoûtante et touchante propre à Eastward

Test EastwardNous conclurons ce test avec ce qui fait d’Eastward une réelle réussite. Si s’inspirer directement de Zelda est un fait, réussir à s’en détacher et créer sa propre pâte artistique est une toute autre paire de manche. Et Eastward le fait si bien. C’est par sa narration, son scénario plus profond qu’il n’y paraît, et son atmosphère si particulière que cette aventure prend largement son envol.

Mêlant brillamment le féérique et le réalisme, Eastward arrive à créer des moments d’émotions qui marquent et impliquent le joueur. L’aventure offerte par Eastward est sublimée par le duo John & Sam, qui s’enrichit au fil des péripéties. Les différents lieux visités offrent une réelle variété de visuels, tous travaillés dans un pixel Art de grande qualité. Pour finir, la bande son est totalement adapté tant à l’atmosphère d’Eastward, qu’aux différents rythmes de l’aventure. D’ailleurs, l’ensemble des musiques, empruntes continuellement d’un air rétro, s’adonnent avec pertinence à l’action, à l’émotion, ou encore à la naïveté de Sam lors de certains passages. Autre élément et non des moindres, cette fabuleuse aventure vous prendra une belle vingtaine d’heures. Surtout si vous prenez le temps d’explorer les différents lieux visités.

Conclusion

Eastward relève largement un défi qui n’était pas des moindres. S’inspirant des classiques Zelda, ce dernier arrive haut la main à s’en détacher. Avec un univers riche, une exploration agréable, et un gameplay jouissif, l’aventure se révèle palpitante au fil des différentes péripéties. Mais ce qui fait réellement sa force, et lui permet de tenir sa fière renommée, c’est incontestablement son atmosphère si particulière, son design aux petits oignons et sa bande originale qui s’y prêtent parfaitement. Ces différents éléments accompagnent avec brio l’histoire touchante et palpitante qu’Eastward souhaite nous faire vivre.

Eastward

9

Note

9.0/10

POINTS POSITIFS

  • Une histoire émouvante et une scénarisation bien ficelée
  • Un gameplay riche et dynamique
  • Des énigmes et affrontements recherchés
  • Une exploration bien menée...

POINTS NÉGATIFS

  • ...Mais un rythme parfois brisé par une pléthore de dialogues
  • Certains allers-retours un poil redondants
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TaoDao

Ma vision du monde est ce qu'elle est grâce à l'impact culturel du jeu vidéo et des mangas. Alors traiter les actus de ce qui me passionne…ça me botte bien. RPG, jeux de plateformes, peu importe, tant qu'il y a du challenge et un poil de caractère, I'm in !

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