Sorti en 2017, développé par Realmforge Studios et édité par Kalypso Media, le jeu ressort aujourd’hui dans une version baptisée Dungeons III : Complete collection qui regroupe le jeu de base et l’intégralité de ses DLC.  Savoureux mélange entre gestion-stratégie et RTS, le “remake” est-il aussi bon que l’original ? La réponse se trouve dans ce test !

À l’aventure compagnon !

Une fois le jeu lancé, vous êtes accueillis par le Narrateur que les fans de la licence reconnaîtront sans aucun doute. De sa voix douce et suave (et de son air moqueur), ce dernier ne manquera pas de vous remémorer l’historique de vos méfaits précédents, un bon point pour celles et ceux qui auraient manqué Dungeons II ou qui ne se souviendraient plus de leurs aventures. Le mal a donc finalement réussi à conquérir le monde et commence à tourner en rond dans son Royaume. Mais un jour, ce dernier découvre un nouveau continent à corrompre et comme il lui est impossible de s’y rendre personnellement, il prend le contrôle d’une elfe noire dénommée Thalya. Grâce à elle, il va à nouveau pouvoir exercer son passe-temps favori et s’adonner à ses petites folies : la torture.

Le pitch est simple et rien n’a changé par rapport à la version de 2017. Le scénario ne présente en soit pas beaucoup d’intérêt et même si on peut entendre quelques lignes de dialogue supplémentaires, le Narrateur risque de vite vous taper sur le système. Son humour est toujours aussi “subtile” et ses blagues et ses remarques vous donneront vite des envies de meurtre. Heureusement, il est possible de désactiver ses interventions et ses sobriquets ou de baisser le volume de celui-ci pour ne plus l’entendre gémir.

Un scénario en demi-teinte :

Dungeons III ne brille pas grâce à la richesse de son scénario. Et même avec les DLC, ne vous attendez pas à une histoire très développée. Bien qu’une nouvelle aventure soit de mise, celle-ci sert finalement uniquement à prolonger la durée du jeu de base et à rajouter des nouvelles maps. Et le Narrateur en profite également pour apprendre quelques Punchlines supplémentaires afin d’approfondir votre souffrance auditive. Toutefois, entre l’histoire principale et les extensions, il vous faudra compter une quarantaine d’heures pour arriver à la fin du jeu. Rajoutez à cela la possibilité de refaire les campagnes et les escarmouches en coopération et vous aurez un titre qui sera vous tenir en haleine pendant un bon moment.

Un peu comme un Dungeon Keeper, vous apprendrez à gérer et à protéger votre donjon contre les attaques et à lancer votre propre offensive. Creusez pour créer de nouvelles salles, préparez et améliorez votre armée et posez des pièges pour faire fuir ou capturer vos ennemis. Vous avez à votre disposition un large choix d’accessoires et de compétences à débloquer et à utiliser à bon escient pour concevoir le donjon parfait ! Mais attention, gardez un œil sur vos troupes et sur leur moral car sans elles, c’est vous qui finirez à la casserole ! Bien entendu, il faudra payer votre personnel et le divertir et comme tout jeu de gestion qui se respecte, il vous faudra récolter et collecter diverses ressources afin d’améliorer vos monstres, acheter des salles etc.

Un petit tour dehors ?

Entretenir son foyer est une chose, le faire prospérer en est une autre. Et pour se faire, il va bien falloir mettre le nez dehors. En allant à la surface et en détruisant tout sur votre passage, vous récolterez de la malfaisance, une ressource qui vous sera très utile ! Mais avant de vous jeter dans la gueule du loup, il vous faudra avoir une base solide. Si la partie gestion est primordiale, la phase extérieure qui prend la forme d’un RTS demande un petit temps d’adaptation. Elle vous permet de contrôler vos troupes manuellement et vous pourrez les diriger et les faire attaquer comme bon vous semble ou bien utiliser les attaques secondaires de certaines d’entre elles.

Malheureusement, elle se veut aussi très vite répétitive. L’objectif est souvent le même : détruire ce village, prendre le contrôle de cette zone… Attention tout de même à bien garder un œil sur votre donjon car les gentils l’attaqueront même quand vous êtes dehors. Il faudra alors jongler entre vos troupes à l’extérieur et vos défenses pour ne pas perdre trop de troupes. Et pour constituer votre armée, vous aurez le choix entre plusieurs bestioles toutes plus ragoutantes les unes que les autres. Les ennemis ne sont pas en reste puisqu’ils possèdent également plusieurs types d’attaquants et de défenseurs. Et si ça ne suffit pas, vous pourrez toujours exercer vos talents dans le mode escarmouche en solo ou à plusieurs !

Conclusion :

Débutée en 2011 sur PC, la licence Dungeons surfe sur le succès de Dungeon Keeper, un jeu de gestion dont la particularité était de contrôler des méchants. Dungeons III : Complete collection est donc la suite scénaristique directe de Dungeons 2 mais ceux qui ne connaissent pas les anciens épisodes pourront jouer au jeu sans la moindre gêne. Cette nouvelle édition intègre en plus tous les DLC ce qui augmente considérablement la durée de vie du titre. De plus, le design se veut réussi et les animations et les effets font de Dungeons III : Complete collection un titre que les fans de stratégie et de RTS se doivent de posséder. Malheureusement, le gameplay devient vite répétitif et l’histoire manque un peu d’intérêt. Toutefois, le mode multijoueur permet d’affronter un autre Seigneur du Mal en duel ou de lancer une partie à quatre joueurs. Dommage qu’il ne soit pas possible d’attaquer l’intérieur des donjons de ses adversaires…

Dungeons III : Complete collection

8

Note

8.0/10

POINTS POSITIFS

  • Très bonne durée de vie
  • Le mode coopération
  • Un jeu très complet
  • Toutes les extensions

POINTS NÉGATIFS

  • Trop répétitif
  • Une histoire sans intérêt
  • Un multijoueur assez fade
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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