Après un développement chaotique ayant retardé la sortie du jeu de 2011 à 2020, Disaster Report 4 : Summer Memories est enfin disponible en Europe sur PS4, Nintendo Switch et PC ! Aujourd’hui, GeekNPlay vous propose un test sur ce jeu catastrophe !
SOS Escape, le retour !
Vous n’avez jamais fait la série Disaster ? Si c’est le cas, il est bon de noter qu’il s’agit d’une saga développée par la société Granzella qui a déjà connu d’autres opus sur PlayStation 2 et PC dans le passé… Disaster Report 4 : Summer Memories devait initialement sortir en 2011 sur PlayStation 3, mais le tsunami sur Tohoku a réduit ses espoirs au néant et le titre débarque finalement en 2020 avec une technique en retard ! Pourquoi avoir retardé le jeu ? C’est un choix moral de la société qui après le tremblement de terre et le tsunami de Tohoku a décidé de retarder le jeu pour ne pas froisser les utilisateurs et leurs remémorer de mauvais souvenirs face à cette tragédie ! Chez GeekNPlay, on comprend partiellement le choix des développeurs de ne pas choquer, car si le jeu aurait pu être mal vu dans un pays venant d’affronter un tsunami et un tremblement de terre, cela n’aurait pas eu le même impact dans d’autres pays où ces phénomènes sont relativement rares comme en France ! Passons et revenons au test de Disaster Report 4 : Summer Memories.
Alors, quels sont les nouveautés du jeu après neuf ans de développement supplémentaires ? Et bien cette version de Disaster Report 4 : Summer Memories pourrait être appelé GOTY, car les européens ont la chance de tester un jeu plus complet avec une intrigue plus longue que l’originale et une compatibilité avec les casques VR permettant à tout à chacun de vivre les catastrophes naturelles de près.
Alerte au tremblement de terre …
Après cette incartade autour du développement chaotique du jeu et des causes environnementales, il est dorénavant temps de parler du gameplay en demi-teinte de Disaster Report 4 : Summer Memories.
Si le titre est annoncé comme un jeu survivaliste, il est en réalité à mi-chemin entre un titre de survie, un action/aventure et un “roman visuel” qui évolue en fonction des réponses du joueur. Et le coté textuel du jeu représente environs 60 à 70% du gameplay…Cela permet aux joueurs d’apprécier le scénario dans un monde apocalyptique, mais le rythme du jeu se retrouve impacté avec un gameplay assez lent… En effet, il ne sera pas rare de devoir parler à tout un quartier en plus des magasins/restaurants ouverts pour trouver une personne, un objet ou tout simplement réaliser une tache nous permettant d’avancer dans l’histoire.
On pourrait penser que dans le cas d’un tremblement de terre, nous allons trouver des évasions et des séquences d’action sans fin, mais c’est tout le contraire. Notre protagoniste dont nous pouvons choisir le style et changer légèrement l’apparence est un homme d’affaire qui se retrouve malgré lui au cœur de l’action.
La première chose que nous devons faire est de parler au reste des survivants et d’aider toutes les personnes que nous croisons et il y a pas mal de monde. Nous pouvons parler à ceux qui sont perdus, rechercher des lycéens, aider les blessés ou localiser une armoire à pharmacie. Jusqu’à ce que le scénario se déroule à travers le temps, nous offrant la possibilité de quitter un quartier pour un autre quartier de la ville ou un nouvel endroit.
Si on a l’impression d’être un super héros en aidant tout le monde, nos tâches ne s’éloignent jamais de ce qu’une personne ordinaire ferait et ils sont même bridés par le jeu… En fait, les actions de base se limitent à courir, crier pour attirer l’attention, s’accroupir par terre et ramper. Et si le titre semble réaliste au départ, on s’aperçoit vite que notre personnage n’arrive pas à passer au-dessus d’une barrière (il ne peut pas sauter) ou qu’il est encore impossible de franchir certains obstacles franchissables, comme monter sur une voiture ou un petit tas de gravats… Mais à côté de cela, il sera capable de plonger dans l’eau, d’escalader des bâtiments ou encore de résoudre certains problèmes assez limités.
Oui, le jeu se veut réaliste et il faudra aider des personnes blessées piégées dans leurs maisons ou encore en stress à cause du tremblement de terre ! Néanmoins, le réalisme que nous percevons au début disparaît de l’aventure petit à petit et le ton des missions devient très inégal ! En effet, si venir en aide à une personne blessée ou déblayer des gravats pour avancer nous semble logique, on a du mal à comprendre en quoi aider un employé d’une supérette à avoir du papier toilette est vital…Certes la situation est critique pour lui, mais il ne risque pas sa vie…Une honte passagère et c’est tout !
Si au début du scénario, l’univers catastrophique est plutôt bien ressenti avec des tremblements de terre ou encore des incendies, par la suite, le scénario nous amène à un style de jeu textuel faisant plus parti d’une histoire policière que de survie…Ou les sous-intrigues sont là pour faire la morale…D’ailleurs, ce passage est extrêmement exigu, car le niveau d’anglais demandé sera énorme !
Maintenant, parlons en des choix moraux ou immoraux à faire durant Disaster Report 4 : Summer Memories ! Devons-nous aider cette personne ? Devons nous dire la vérité ou empocher de l’argent ? Doit-on exiger une contrepartie à une aide ? Des questions qui se poseront à vous durant toute l’aventure du jeu et les choix auront une incidence avec un score final en fin de jeu vous annonçant vos points pour les choix moraux ou immoraux ! Malheureusement, le score de nos actions n’a pas d’influence sur le gameplay du jeu…C’est dommage, il aurait été sympa de voir ces points servir à quelque chose dans l’aventure !
Pour revenir au gameplay de survie, le titre offre malgré tout quelques bonnes idées comme le fait de devoir manger pour récupérer de la vie, le fait de boire pour éviter le stress ou restaurer votre personnage ou encore la possibilité d’aller au WC. Le dernier point peut être marrant, car si vous attendez trop longtemps, vous verrez votre personnage se dandiner d’envie pressante à l’écran !
Quant à la partie survie, nos objectifs sont la recherche occasionnelle de ressources, la gestion des stocks (avec les sacs à dos successifs que l’on trouve) et l’évitement des dangers. Nous avons également une boussole (que nous pouvons remplacer par d’autres modèles) mais son utilisation est anecdotique…Tout comme le côté survie et nourriture que vous pourrez acheter en supérette !
Néanmoins, si l’ambiance et le gameplay reste en demi-teinte, Disaster Report 4 : Summer Memories propose malgré tout un scénario de qualité et des épreuves diversifiées ! On notera également que notre personnage tombe par terre en cas de tremblement de terre et que cela vous fera perdre de l’Energie…Néanmoins après quelque temps passé sur le jeu, vous comprendrez vite que dès les premiers grognements de la terre, il faudra s’accroupir pour éviter de tomber… Mais cela, ne suffira pas toujours, car s’accroupir au mauvais endroit peut se terminer par un Game Over si votre personnage se prend des gravats ou tombe dans le vide ! Je pense avoir fait le tour du gameplay, il est dorénavant temps de parler de la technique dans le paragraphe ci-dessous.
Disaster Report 4 Summer Memories, un jeu catastrophique ?
Disons-le clairement, Disaster Report 4 : Summer Memories pèche par ses nombreux soucis techniques, les graphismes sont loin d’être beaux, il existe des micro chargement pour des scènes en zones cloisonnées, on a des chutes de framerate sur PlayStation 4 et il arrive par moment que certains bruitages nous fassent sourire… Malgré tout cela, le titre de Granzella reste un OVNI vidéoludique comme il en existe peu ! L’être humain face aux catastrophes naturelles et sa capacité à survivre et aider les autres… Mais pour aider les autres, il faut comprendre la langue et c’est certainement l’obstacle le plus gênant pour Disaster Report 4 : Summer Memories, pourquoi ? Car le titre propose des voix japonaises avec des sous-titres en anglais, il est impossible de trouver la langue française…Vous l’avez compris, il va falloir faire le jeu en anglais et malheureusement, le niveau d’anglais demandé est assez élevé ! Dans Disaster, il faudra par moment bien comprendre la nuance entre les diverses réponses… Si dans un premier temps, l’aventure peut être faite avec des connaissances limitées de la langue de Shakespeare, cela ne sera pas le cas par la suite où certaines réponses devront être précises pour se sortir d’une situation et éviter de tourner en rond pendant des heures…
Néanmoins, tout n’est pas mauvais sur le plan technique et il faut reconnaître que le cadre urbain (graphiquement moche) reste malgré tout ouvert et sympathique à explorer, notons également que les divers thèmes musicaux (ambiance j-pop) résonnent particulièrement bien à certains moments de l’aventure, comme dans les zones de danger où notre personnage verra sa barre de stress évoluer rapidement ! Pour le reste, le jeu reste sympathique à jouer et on vous rappelle qu’il est possible de jouer avec une vue en troisième personne grâce à la compatibilité avec le PSVR de la PlayStation 4.
On arrive bientôt à la conclusion de Disaster Report 4 qui reste une expérience à faire malgré tout et qui pourra intéresser les joueurs malgré un jeu qui ne mise pas sur la technique, le script, le design ou encore le rythme, mais sur une aventure scriptée dont l’intérêt principal reste l’histoire et la survie !
Conclusion
Si l’on peut se réjouir de voir sortir Disaster Report 4 : Summer Memories en France, le titre devrait diviser les joueurs pour plusieurs raisons ! Son développement chaotique et sa sortie tardive font que des éléments d’aventure et de survie sont devenus obsolètes sur le plan technique avec des graphismes pauvres, du clipping et des micro-chargements. A côté de cela, on notera également l’absence de traduction en français qui ne permet pas au grand public d’y jouer dans de bonnes conditions…C’est d’autant plus dommage qu’il s’agit d’un jeu à texte où les nuances dans les dialogues demandent un bon niveau de compréhension en anglais. Malgré tout, les jeux de ce genre se faisant rare, il ne fait aucun doute que Disaster Report 4 : Summer Memories trouvera son public qui appréciera l’histoire tout en faisant l’impasse sur la technique ! Oui, le jeu est daté et dépassé, mais le scénario reste sympathique à faire et les situations sont diversifiées …Maintenant, à vous de voir si vous pouvez passer à travers ses défauts et débourser 60€ pour jouer à Disaster Report 4 ou pas ! En cas d’hésitation, il est bon de noter qu’il existe une démo téléchargeable gratuitement sur PlayStation 4, Nintendo Switch et PC, vous permettant de vous faire votre propre avis.