Dix-huit ans après le dernier Matrix, Lana Wachowski du célèbre duo The Wachowski Sisters revient avec un tout nouveau long-métrage faisant suite à la trilogie : Matrix Résurrections. Pour Neo (Keanu Reeves) aussi, dix-huit ans de sa vie se sont écoulés et il ne se souvient plus réellement de son passé. Sous pilules bleues prescrites par son psychiatre, son monde lui parait de plus en plus étrange. Il essaiera donc de déceler le vrai du faux.

Si l’enthousiasme était mitigé à l’annonce d’un nouvel opus, il semblerait que cette suite, sortie le 22 décembre 2021, n’est pas vraiment été comprise.

Attention, cet article contient des spoilers que même Neo ne pourrait pas éviter.

Représenter Neo (appelé Thomas Anderson) comme le créateur triste, seul et dépressif du jeu vidéo Matrix dont l’univers ne serait que fictif, nous laisse penser que seul le côté méta du film alimente la Matrice. Or, un second niveau de lecture est possible, et il est encore plus important que le premier. Cependant, la grande majorité de celles et ceux qui sont allés voir le film ne l’ont pas compris.

Tout comme dans les premiers volets, Lana Wachowski dénonce, en filigrane, le problème de notre surconsommation d’idioties. Pour le dire plus concrètement, la réalisatrice nous demande, au travers de ses protagonistes vils et cupides de la Matrice, pourquoi continuer à consommer de mauvais médias audiovisuels ou télévisuels alors qu’il existe pléthore de contenus de qualité et intelligents. Tout cela est matérialisé, entre autre, par la séquence de la moto où la Matrice utilise des personnes comme bombes humaines qui ne rechignent pas et qui s’exécutent comme des moutons sans réfléchir. Ils courent à leur perte et ne le savent même pas.

Chez GeekNPlay nous étions aussi réticents à l’idée qu’un énième Matrix soit réalisé et que nous serions déçus. Mais non ! Certes, certains éléments restent too much et l’amour de Neo et Trinity (Carrie-Anne Moss) est un peu trop lourdingue mais c’est un film agréable à voir. Il ne répond pas complètement au fanservice (Morpheus est malheureusement différent) et c’est en cela qu’il est intéressant.

 

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Anais MORENO

Diplômée d'un master en cinéma et audiovisuel. Je suis passionnée par le monde du septième art de manière générale (cinéma comme séries). Ce que j'aime par dessus tout c'est écrire des articles sur l'actualité audiovisuelle et faire des analyses/critiques.

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