La situation est grave ! Il ne reste plus qu’une seule bouteille de rhum et il est hors de question de la partager. C’est avec cette petite phrase d’accroche que le capitaine Quentin Vernet et son second Baptiste Michard s’apprêtent à conquérir les 7 mers…. ou plutôt les 7 continents. A la tête de Lord Raccoon Games. Quentin Vernet publie avec The Last Bottle of Rum son tout premier jeu de plateau, pour deux à cinq joueurs. Amis pirates, vous voici à quai ! Et c’est à présent à vous d’écrire votre histoire mais dépêchez-vous, le rhum commence à manquer et vos adversaires pourraient saisir cette opportunité pour vous mettre hors d’état de nuire !

Ohé du bateau !

Si vous êtes un fidèle de Geeknplay, vous avez sans doute aperçu un article parlant de la campagne Kickstarter. En effet, c’est grâce à cette plateforme de crowdfunding que le projet est devenu réalité, suite à un financement qui a rassemblé plus de 2 000 pirates, courant mars 2020. D’ailleurs, nous tenons à remercier (encore une fois) le capitaine et son équipage de nous avoir offert un exemplaire de The Last Bottle of Rum. A l’intérieur de la boîte, on retrouve de nombreux composants. Une tuile centrale représentant une cité, 30 tuiles île, un paquet de 150 cartes, un dé en bois, des cartes présentant les capitaines, une soixantaine de jetons en carton, 16 marqueurs et 9 bateaux en bois, un sac en tissu et le livret des règles. Pour un premier jeu, la qualité est vraiment exceptionnelle. Les composants utilisent du carton de qualité. Les cartes sont très belles, les marqueurs sont décorés de stickers colorés… On a immédiatement envie de se lancer à la conquête de la dernière bouteille de rhum !

D’ailleurs, le but du jeu est très simple : Tous les pirates se sont rassemblés dans leur repaire au centre de l’archipel ! La situation est grave ! Il ne reste plus qu’une seule bouteille de rhum et il est hors de question de la partager. Seulement, pour pouvoir l’obtenir, vous et votre équipage devrez naviguer sur les flots à la recherche de trésors afin de les échanger au repère des pirates contre des points de butins. Le premier à rassembler 10 points de butins remportent la bouteille de rhum et gagne la partie ! Pour partir à l’aventure, en début de partie, avant même de partir du repère des pirates, vous aurez le choix entre 7 capitaines. Chaque capitaine corsaire dispose d’une compétence unique correspondant à un style de jeu différent (agressif, rapide, etc…). A vous de trouver votre style ! Voiles hissées, ancre levée, canons chargés. Vous êtes prêts pour l’exploration de l’archipel. Et au premier coup d’œil, on reste sans voix sur la qualité d’impression et sur le travail de l’illustrateur Baptiste Michard. Le résultat est vraiment propre, chaque tuile est très bien réalisée et chaque capitaine est unique en son genre.

 

Hissons nos couleurs !

Dans le jeu, vous incarnez donc un terrible pirate. Pour remporter la partie, vous devez obtenir 10 points de butin. Après avoir choisi votre capitaine et une fois l’archipel installée, la partie peut commencer ! Au début de votre tour, il faudra faire preuve d’ingéniosité et de réflexion en choisissant les bonnes actions à effectuer pour ne pas réveiller le Kraken et pour ne pas devenir l’ennemi numéro un. Pour démarrer votre aventure, vous devrez jouer deux cartes de votre main. Les différents symboles présents sur les cartes indiquent les actions qui pourront être effectuées pendant le tour. Chaque carte comporte également un effet qu’il sera possible de déclencher  à condition de s’acquitter du coût qui y est indiqué…

Voyons à présent les différentes actions possibles. La première consiste à naviguer en se déplaçant sur les différentes tuiles placées face cachée en début de partie. Sur certaines tuiles, vous pourrez gagner des doublons (la monnaie du jeu) mais aussi endommager votre bateau en traversant des récifs. Sur la tuile centrale du repaire des pirates, vous pourrez vendre les butins récupérés en cours de partie. Bien évidement, il s’agit de piraterie et il sera également possible d’attaquer un autre joueur avec l’action adéquate. Pour attaquer un adversaire, vous devez être à proximité de lui et payer un doublon car chaque munition requiert de l’argent ! Comme sur la plupart des jeux, vous infligerez des dégâts en lançant un dé et chaque attaque pourra réduire les déplacements, les capacités de stockages, la navigation etc. Pour ce qui est de la troisième action, celle-ci vous permettra de réparer votre rafiot ou encore d’annuler les effets négatifs que vous accumulerez. La dernière action vous donnera simplement l’opportunité de remporter des doublons pour mener à bien votre noble quête.

Rencontre avec le monstre des profondeurs…

Si certaines cartes vous feront progresser plus vite, elles impliquent aussi des malédictions. Pendant la partie, si un joueur pioche une carte Kraken ou atteint la limite de 5 malédictions, le monstre surgit et attaque ce dernier. D’ailleurs, sur la boite du jeu, on distingue très bien le Kraken et on comprend très vite que la créature sera un danger permanent qu’il faudra essayer de dompter pour ne pas sombrer. On ne peut pas faire plus “pirate” et même si le thème est récurant dans les jeux de société, impossible de ne pas relever le magnifique travail d’illustration réalisé par Baptiste Michard. Les capitaines représentent des animaux au look atypique et une petite biographie accompagne chacun d’entre eux. Un jeu conseillé aux jeunes mousses de plus de 10 ans que toute la famille pourra découvrir. Vous n’avez qu’à jouer deux cartes parmi quatre, et tout y est indiqué ! Surtout que de petits pictogrammes très intuitifs rajoutent à une bonne prise en main. Les cartes sont le point centrale de The last Bottle of Rum et il faudra principalement se concentrer sur sa main pour gagner. Un système accessible à tous ponctué par une part d’exploration, de placement et de déplacements qui ont leur importance. Des stratégies plus abouties peuvent être mises en place par les vieux loups de mer afin de rendre les parties plus complexes et plus passionnantes.

 

Conclusion : 

Avec The last Bottle of Rum, Quentin Vernet et l’équipage de Lord Raccoon Games nous livrent ici un premier jeu parfaitement bien réalisé. Les illustrations de Baptiste Michard n’ont rien à envier aux blockbusters que l’on retrouve dans les magasins et l’ambiance du jeu est vraiment prenante. Accessible aux joueurs à partir de 10 ans, les plus jeunes pourront également partir à l’aventure grâce aux pictogrammes inscrits sur les cartes et toute la famille prendra du plaisir à découvrir l’archipel et les capitaines au look atypique. On a également apprécié les tours de jeux qui se concentrent sur l’unique fait de jouer deux cartes et d’appliquer les effets. Les temps morts sont ainsi réduits et il y a toujours quelque chose à faire. Surtout, que même en dehors de notre tour, on peut être attaqué. Avec 150 cartes, des tuiles posées aléatoirement et les extensions fournies dans la boîte de base, la rejouabilité ne pose pas de problème. Qu’on soit un joueur confirmé ou non, chacun y trouvera son compte. La base du jeu demeure simple mais le gameplay présente de réelles possibilités. Et l’opus offre une bien belle interactivité. On joue nos cartes, on regarde les adversaires du coin de l’œil et on déclenche une attaque !

The last Bottle of Rum

9.2

Note

9.2/10

POINTS POSITIFS

  • Des illustrations somptueuses
  • Un jeu qui n'a rien à envier aux blockbusters du genre
  • Simple à prendre en main...
  • ...mais également tactique
  • C'est français !

POINTS NÉGATIFS

  • Difficile de trouver des défauts...
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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