Sorti le 29 décembre dernier, le nouvel opus de la franchise Kingsman a pris la direction du préquel, forme très prisée par des licences qui, il faut le dire, peinent parfois à se renouveler depuis plus d’une décennie. Repoussé maintes et maintes fois à cause de la crise sanitaire, c’est au crépuscule de l’année 2021 que les spectateurs ont pu découvrir le nouveau Kingsman avec cette trame feutrée typique de la saga, mais cette fois-ci avec un contexte de Première Guerre Mondiale et une ambiance aux allures des années 1910.
Et c’est avec panache que s’ouvre le film. Une introduction posée et très lumineuse, nous présentant certains personnages principaux campés par un Ralph Fiennes sérieux et plein d’énergie, et un Djimon Hounsou au top de sa forme.
La musique de Matthew Margeson et Dominic Lewis nous offre une partition basée sur trois ou quatre notes que l’on retient bien. Le thème principal du film nous est très marquant et agréable, il peut sans problème rendre totalement épique n’importe quel moment “émotion” du film, et c’est bien le cas ! La musique n’est pas la seule chose que l’on retient du film. Au niveau de la photographie, on est bien chez Kingsman. Les décors rendent service à la lumière et vice-versa. L’éclairage est toujours très plaisant à l’œil, les couleurs sont bien démarquées ou arrangées de manière harmonieuse.
Pour rester dans le positif, les décors sont pour la plupart bien trouvés, proposant parfois un certain gigantisme très captivant et beaucoup de sources de lumières différentes à travailler pour les équipes lumière. Le film propose des décors lumineux en extérieur et tout plein contrastes intéressants en intérieur, un vrai plaisir pour la rétine. Les costumes sont très réussis et semblent être inspirés par certaines images d’archives.
La réalisation de Matthew Vaughn s’adapte sans surprise aux audaces en termes de placement et mouvement de caméra que demande la saga Kingsman. La réalisation est donc globalement très réussie, parfois même très audacieuse ! Une outrecuidance qui fait du bien, mais qui se perd de temps à autre dans son trop plein d’effets, jusqu’à ce que le spectateur perçoive une répétition tantôt inutile du traveling avant, ne laissant pas l’émotion passer pleinement à divers moments. Le tout enjolivé par de jolis cadres et plans bien composés que l’on ne retrouve pas dans tous les blockbusters.
Mais (car oui, il y a un “mais”), le seul bémol du film est le scénario. Les scènes s’enchaînant trop vite, les dialogues sont souvent très banals lorsqu’il s’agit d’exposer l’intrigue, se noyant dans des éléments de langage tantôt clichés tantôt basiques. Malgré cela, l’intrigue commence à être intéressante à partir de 30 minutes de film, avec une pause après le milieu du métrage. Un twist efficace avant le troisième acte, typique des règles d’écriture hollywoodienne.
Conclusion :
Un film surprenant et minutieux, digne de la filmographie de Matthew Vaughn, glorifiant un héros dans la rédemption. Un film fort en émotion que l’équipe de GeekNPlay vous recommande vivement !
The King’s Man : Première Mission, sorti le 29 décembre 2021 en France, réalisé par Matthew Vaughn (Kick-Ass, X-Men : Le Commencement), avec Ralph Fiennes (saga Harry potter, La Liste de Shindler, Le Patient Anglais), Gemma Arterton (Gemma Bovery, Quantum of Solace, Prince of Persia : Les Sables du Temps), Harris Dickinson (Les Bums de Plage, Darkest Mind : Rébellion), Djimon Hounsou ou encore Daniel Brühl. Le film sera disponible sur Hulu à partir du 18 février aux États-Unis.