Ce n’est désormais plus un secret pour personne, mais 2023 sera l’année de bien des choses. Alors que les fans de jeux de combat sont en pleine effervescence avec le retour du Big Three (Street Fighter 6, Mortal Kombat 1 et Tekken 8), les aficionados de l’homme-araignée sont également comblés en cette année 2023. En effet, la suite des aventures de Peter Parker et Miles Morales a enfin sa date de sortie, et Marvel’s Spider-Man 2 débarquera en exclusivité sur PlayStation 5 le 20 octobre prochain. En attendant cette nouvelle production qui s’annonce déjà gargantuesque, les amateurs du tisseur ont pu découvrir une nouvelle merveille au cinéma.
La suite tant attendue de Spider-Man: Into the Spider-Verse (sorti en 2018), Spider-Man: Across the Spider-Verse, est arrivée dans les salles obscures depuis près de deux semaines maintenant. Nous ne vous cacherons plus longtemps que ce deuxième opus est encore meilleur que son prédécesseur. Pour faire simple, tout ce que Spider-Man: Into the Spider-Verse a introduit et entrepris, Spider-Man: Across the Spider-Verse l’a repris et perfectionné au plus haut point.
L’animation, les musiques, les personnages, l’histoire, les effets visuels, le multivers ou encore les combats, cette nouvelle suite dégage une classe inégalée sur tous les points. Découvrons donc sans plus tarder comment ce deuxième volet a perfectionné le premier et pourquoi il sera difficile d’attendre encore près d’un an pour avoir la conclusion de cette incroyable trilogie. (Veuillez noter que nous serons obligés de spoiler certains passages importants du film pour étayer notre critique et le déroulement de l’histoire. Pour cela, nous vous préviendrons lorsque nous aborderons ces moments en les surlignant en rouge gras.)
« Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités »
Avant que nous entamions notre critique sur Spider-Man: Across the Spider-Verse, voici un bref récapitulatif de ce qui s’est passé dans Spider-Man: Into the Spider-Verse. Dans le premier opus sorti en 2018 dans les salles obscures, Peter Parker est mort des suites d’un énième combat contre le Caïd, ce dernier souhaitant ramener sa femme et sa fille à la vie. Par la suite, l’usage du fameux synchrotron (machine permettant de voyager dans le multivers) a fait venir d’autres Spider-Men provenant d’autres terres, comme Spider-Gwen ou Peter B. Parker. Entre temps, Miles Morales s’est fait mordre par une araignée radioactive, et a donc obtenu ses nouveaux pouvoirs.
Après de nombreuses péripéties et la douloureuse mort de l’Oncle Aaron (le Rôdeur), Miles et les autres tisseurs ont enfin pu mettre un terme au plan du Caïd et sauver une première fois le multivers (en théorie). Voilà pour ce résumé de Spider-Man: Into the Spider-Verse, revenons maintenant à nos araignées. Dès le début du deuxième film, nous suivons les aventures de Gwen Stacy, alias Spider-Gwen, sur la Terre 66. En effet, Miles manque beaucoup à Gwen et elle doit également gérer sa double identité en tant que femme-araignée, ce qui est d’autant plus délicat étant donné que son père policier souhaite arrêter l’héroïne. Après un premier combat haut en couleurs, Gwen doit avouer la terrible vérité à son père, avant de s’enfuir avec d’autres Spider-Men rencontrés lors dudit combat.
Par la suite, le long-métrage embarque sur la terre de Miles (Terre 1610) et le héros est confronté aux mêmes difficultés que sa congénère, à savoir gérer sa vie personnelle/professionnelle tout en protégeant la ville de menaces, notamment la Tâche, l’antagoniste principal du film. En effet, l’écriture des personnages est l’un des points forts de Spider-Man: Across the Spider-Verse. Gwen comme Miles traversent les mêmes difficultés en tant que Spider-Men. Au travers de la première partie du film, les deux protagonistes sont confrontés aux différents problèmes de l’adolescence comme les études, l’appartenance à des groupes distincts, les relations parfois tendues avec les parents ou encore le manque d’une personne qui est leur est chère.
En parallèle, Miles et Gwen doivent remplir leur devoir de super héros en protégeant les innocents et en neutralisant les menaces. Bien heureusement, ces derniers se retrouvent par la suite, et cela donne lieu à quelques moments poignants, avec des réflexions profondes sur ce que signifie réellement être Spider-Man. En effet, devoir gérer de nombreux aspects de la vie quotidienne tout en faisant honneur à la célèbre phrase « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. » est une lourde tâche, et tôt ou tard, des sacrifices devront être faits, car même les super héros ne peuvent pas tout gérer et tout endurer. Il existe des causes encore plus grandes et plus justes, et cela, Miles va le découvrir à ses dépens en voyageant à travers le Spider-Verse.
Un fantastique voyage à travers le Spider-Verse !
Si la première grosse partie de Spider-Man: Across the Spider-Verse se focalise sur le relation entre Miles et Gwen (en plus de la lourde responsabilité d’être Spider-Man), elle va également plus loin en nous présentant d’autres tisseurs provenant de différents univers, tisseurs qui auront leur importance dans la deuxième moitié du film. Ainsi, Spider-Man: Across the Spider-Verse nous offre un véritable voyage à travers le Spider-Verse. Chaque homme/femme araignée important(e) dans l’histoire a droit à une brève présentation avant de revenir dans la continuité du film. Entre Spider-India (Terre 50101), Spider-Punk (Terre 138) ou encore Spider-Woman (Terre 404), il existe une infinité de terres, et donc, une infinité de Spider-Men.
Et c’est justement ce voyage au travers de quelques terres du Spider-Verse qui va prendre son importance dans la suite du film. En effet, la Tâche souhaitait accroître ses pouvoirs, chose qu’il a accomplie. Après quelques péripéties, la dimension de Spider-India est en train de disparaître dans le néant, et c’est alors que Miles et les autres tisseurs sont conviés dans une autre dimension.
Nous redécouvrons alors un personnage déjà introduit dans l’univers de Gwen au début du film, personnage qui sera très important dans la suite de ce deuxième volet, à savoir Spider-Man 2099 (Terre 918), ou Miguel O’Hara pour les intimes. C’est ainsi qu’une lourde vérité est dévoilée concernant le Spider-Verse. En effet, dans le multivers connectant tous les Spider-Man, il existe des évènements Canevas. Ces évènements peuvent être bons comme mauvais, et relient tous les Spider-Men, formant alors des gigantesques toiles interconnectées. Vous l’aurez donc compris, mais tous les Spider-Men sont amenés à vivre de bons moments (mariages, rencontres, amour, enfants…) comme des évènements tragiques (morts d’amis, de membres de la famille…).
Malheureusement, nous découvrons ensuite que Miles a bouleversé un évènement Canevas, expliquant ainsi pourquoi la dimension de Spider-India commençait à sombrer dans le néant. C’est alors que l’histoire prend une nouvelle tournure, car Miles découvrira à ses dépends que Spider-Man ne peut pas sauver tout le monde. En effet, en sauvant une certaine personne de la terre 50101, Miles devra à son tour laisser mourir une personne qu’il aime dans sa terre (1610).
Voici donc la dure réalité que Miles doit affronter, à savoir laisser mourir une personne qu’il aime, afin d’en sauver des millions d’autres, en plus de préserver l’équilibre du Spider-Verse. Ce pour quoi lutte ardemment Miguel O’Hara, lui-même ayant auparavant bouleversé une première fois le Spider-Verse, entraînant alors une catastrophe sans précédent. Quoiqu’il en soit, Spider-Man: Across the Spider-Verse a réussi à nous faire découvrir des centaines d’autres Spider-Men, du tisseur provenant du far-west, à un chat, tout en passant par un tyrannosaure ou encore une machine à tuer façon Termintaor. En effet, tout ceci est possible grâce à une animation aux petits oignons ainsi qu’une bande originale mixant de l’épique et du rap moderne.
Quand animation et musique forment le combo parfait !
Ce n’est plus un secret pour personne, mais Spider-Man: Into the Spider-Verse avait déjà frappé très fort en repoussant une première fois les limites de l’animation. Eh bien, Spider-Man: Across the Spider-Verse fait encore mieux. Une fois de plus, Sony Pictures Animation nous propose un long métrage bourré de couleurs et d’effets en tous genres. Par exemple, chaque univers possède sa propre palette de couleurs ainsi qu’un style qui lui est dédié. Du bleu au violet pour Gwen, en passant par des couleurs bien plus chaudes dans Mumbattan (la ville de Spider-India) en plus de la présentation déjantée et hautes en couleurs à laquelle Spider-Punk a eu droit lors de son introduction. Dans le même registre, l’animation permet de créer des rendus sublimes au niveau des portails interdimensionnels, des combats ou encore de la multitude de Spider-Men présents dans le film, comme évoqué précédemment.
De plus, l’humour de Spider-Man: Across the Spider-Verse s’accorde très bien avec l’animation. Jamais trop lourdes, jamais exagérées, les scènes drôles dans ce deuxième opus sont diverses et très bien amenées. Bien évidemment, l’animation de Spider-Man: Across the Spider-Verse est en parfaite symbiose avec la bande-originale du film. Si Spider-Man: Into the Spider-Verse nous avait déjà offert des musiques inoubliables comme Sunflower de Swae Lee et Post Malone ou encore What’s Up Danger de Blackway et Black Caviar, ce deuxième volet est encore bien plus généreux.
Entre l’introduction de Gwen sur Self Love de Metro Boomin et Coi Leray, l’arrivée de Spider-Man 2099 sur sa propre musique composée par Daniel Pemberton, Miles et Gwen admirant ensemble New-York sur Another Dimension de Pop Money ou encore quelques pistes du génériques de fin, comme Home de Metro Boomin, Lil Uzi Vert et Don Toliver, Am I Dreaming de Metro Boomin, A$ap Rockey et Noisee, ou bien Calling de Metro Boomin, NAV, Swae Lee et A Boogie Wit da Hoodie ; la bande-originale de Spider-Man: Across the Spider-Verse est encore plus riche que son grand frère, et chaque moment important possède sa musique dédiée.
Tant que nous sommes dans les voix, la VF du long-métrage est également aux petits oignons. Nous n’avons aucun doute quant à la qualité de la VO (Shameik Moore pour Miles Morales, Hailee Steinfeld pour Gwen Stacy ou encore Oscar Isaac pour Miguel O’Hara pour ne citer qu’eux), mais il faut bien admettre que Stéphane Bak (Miles Morales), Shirine Boutella (Gwen Stacy), Mathieu Kassovitz (Miguel O’Hara) ou bien Gégory Lerigab (Spider-Punk) ont clairement délivré un travail formidable pour les voix françaises des différents personnages importants.
Enfin, comment ne pas finir cette partie en mentionnant les nombreuses références et easters eggs présents dans Spider-Man: Across the Spider-Verse. Entre les références aux anciens films Spider-Man (le RaimiVerse et The Amazing Spider-Man), Donald Glover en Rôdeur, la présence du Spider-Man d’Insomniac Games ou encore le célèbre même apparu dans la série Spider-Man des années 60, Spider-Man: Across the Spider-Verse fait pleuvoir les références, pour le plus grand bonheur des fans de l’homme-araignée.
Une fin dantesque… et frustrante !
Vous connaissez sûrement l’expression, mais toute bonne chose a une fin, et Spider-Man: Across the Spider-Verse ne fait pas exception. Après bien des péripéties, Miles réussit enfin à rentrer chez lui afin d’éviter que le pire ne puisse arriver. Bien entendu, tout ne s’est pas passé comme prévu, et ce deuxième volet prépare très bien les spectateurs à la suite des aventures de Miles Morales.
Néanmoins, cela reste extrêmement frustrant sur l’instant. En effet, Spider-Man: Across the Spider-Verse se terminant sur un gros cliffhanger, toute la pression atteint son paroxysme avec les différentes équipes de Spider-Men se réunissant dans diverses dimensions, prêt à en découdre avec leurs semblables sans oublier l’influence de la Tâche. Puis, le fameux To Be Continued arrive, et le générique de fin commence à défiler, de quoi laisser un gout assez amer, quand bien même il fallait s’y attendre.
Conclusion
Comme évoqué dans l’introduction, Spider-Man: Across the Spider-Verse a réussi à surpasser son grand frère sur tous les points. Entre des personnages attachants et bien écrits, une animation repoussant de nouveau les limites du possible couplée à une fantastique bande originale ainsi qu’un multivers encore plus élargi, Spider-Man: Across the Spider-Verse saura ravir tous les fans du tisseur (hardcore comme néophyte). En parallèle, avec un humour bien réparti, une VF aux petits oignons et des références à ne plus en savoir que faire, ce sera dur d’attendre jusqu’en mars 2024 pour assister à la fin des aventures de Miles Morales dans Spider-Man: Beyond the Spider-Verse.
Si de votre côté, vous êtes trop hypés pour la conclusion des aventures de Miles Morales, dites-nous cela sur GeekNPlay, et n’hésitez pas à nous suivre sur Facebook et Twitter. En attendant, Marvel’s Spider-Man: Miles Morales est toujours disponible chez notre partenaire Instant Gaming pour 29,89 €.
Spider-Man: Across the Spider-Verse
POINTS POSITIFS
- Une histoire soignée et des personnages touchants
- Un formidable voyage au travers du Spider-Verse
- Une animation repoussant à nouveau les limites du possible
- Une bande-originale aux petits oignons
- Les nombreux Easters Eggs / La VF de qualité / L'humour très bien équilibré
POINTS NÉGATIFS
- L'attente jusqu’en 2024 pour la fin des aventures de Miles Morales