Sick magasine

sick magasin

C’est au cours de mes pérégrinations sur le Web que je suis tombé sur une annonce participative pour qu’un magazine puisse être édité. En proposant, entre autre, un dossier complet sur le phénomène Akira de Katsuhiro Otomo, l’annonce ne pouvait qu’attirer mon attention. Me voici donc en train de choisir une formule pour concrétiser la sortie du 15e numéro du magazine S!ck qui en profite pour revoir sa formule sans en changer le fond!
La campagne finie, avec plus de 800% d’objectif atteint, je reçois mon exemplaire tant entendu dans une enveloppe noir du plus bel effet. La couverture est de qualité avec un aspect « velours » au touché, et présente une illustration originale exclusive à ce numéro, réalisée des mains de maître de Aleksey Rico. Le pavé fait 170 pages (sans Pub) et son format permet de l’emporter facilement n’importe où. Le sommaire est plutôt alléchant et tout ça n’augure que du bon ! Passage en revue du magazine S!ck ci-dessous.

L’antre de la folie.

Sick magasine

Le magazine porte bien son nom… Car il faut bien avoir un grain de folie pour vouloir proposer ce type de lecture à l’heure où le papier glacé ne fait quasiment plus rêver, ni vendre. Si la culture geek sur papier glacée explosait dans les années 80 et surtout 90 c’est tout simplement parce que nous n’avions pas d’autres alternatives pour nous tenir informer de ce qui nous intéressait. Internet n’existait pas et la télé ne proposait que trop rarement des émissions dignes d’intérêt pour nos passions.
Les anciens doivent se souvenir avec nostalgie de Giga (qui fut l’émission qui me fit découvrir Akira d’ailleurs), de Rock Xpress (avec son animatrice aux cheveux de feu Laurence Romance), voir même Télévisator 2 avec Cyril Drevet et Micro Kid’s présenté par Jean-Michel Blottière. Aujoud’hui, les chaines généralistes ne proposent plus vraiment d’actualité concernant la culture underground ou de niche. Et avec la fin de No Life, l’accès télévisuelle gratuite à cette (contre) culture s’en trouve profondément ébranlé.
Les magazines proposaient donc une alternative bien venue et étaient attendus de pied ferme que ce soit chez le marchand de journaux ou dans une boite aux lettres. Mais les années 2000 ont vu disparaître la majorité des titres. Même lorsque le magazine était de qualité, comme ce fut le cas avec l’excellent Ig Magasine dans les années 2010. Ainsi, le choix d’arrêter l’aventure s’impose de lui-même au plus téméraire des rédac chef.

Pourtant, il y a des irréductibles, des visionnaires, dont le but est d’atteindre leur objectif et peu importe les mises en gardes ou le jugement des autres. Hermétique aux rageux, Yoan Villars s’est donc engagé sur un chemin sinueux. Le choix de la campagne participative s’imposait d’elle-même pour minimiser les risques… Et ça marche ! Avec sa nuée d’esclaves pigistes, le rédac’ chef arrive donc à dépasser toutes les attentes avec ce numéro. Comme quoi, la folie est contagieuse et le patron amène avec lui plus d’un lecteur à le suivre tel un prophète et ce depuis la parution du numéro 1 il y a deux ans.

Can I play with madness ?

Mise à part quelques coquilles et fautes quasi imperceptibles, la lecture de ce magasine se fait avec un réel bonheur. La mise en page est propre, les textes et critiques sont de qualités, et les sujets traités sont hétéroclites. N’importe quel nerd ou personne de bon gout devrait y trouver son compte, voir même plus si affinité. Traitant de ciné, série, jeux vidéo et musique sans manichéismes l’ouvrage se veut hétéroclite et se lit avec un réel plaisir et on enchaîne les pages avec frénésies. Un véritable « page turner » en somme.
S!ck magasine est donc le compagnon idéal pour vos trajets en transports en communs. Vous en arriverez à oublier que vous avez un smartphone et vous pourrez même ressentir un sentiment de fierté à lire un magasine underground. Peut-être même attirerez-vous la curiosité de votre âme sœur en l’exhibant ainsi.
Et si vous avez déjà trouvé votre moitié, il y a fort à parier que celle-ci vous chipe le bouquin. Car S !ck peut rendre accro !

Yoan Villars prouve avec son magasine qu’il est toujours possible, en 2020, de proposer un ouvrage digne de ce nom, sans pub, avec une qualité indéniable. Rédigé par et pour des passionnés le magasine S!ck se permet même le luxe de vous proposer d’écouter leur playslist via un QR code pour donner du son aux textes de critiques musicales. Seule petite chose qui m’a fait tiquer c’est le fait que les articles ne soient pas signés. Certes, de ce fait, le magazine se veut un tout, une entité composée de plusieurs âmes anonymes. Mais, personnellement, j’aurai préféré que cet ensemble soit constitué de plusieurs individualités. Peut être pour plus tard, car nous ne pouvons que souhaiter longue vie à S!ck magasine.

Conclusion :

Pour conclure, si vous voulez en savoir plus sur ce trimestriel, faites un tour sur leur site officiel.
N’hésitez pas non plus à suivre leur page facebook.
Enfin, nous ne pouvons que vous encourager à vous procurer un numéro de S!ck magasine. Pourquoi ne pas précommander le prochain numéro ou vous abonner via cette page ?
Une fois que vous aurez un numéro entre vos mains, merci de nous faire un petit feed back dans les commentaires ci-dessous ou sur les réseaux sociaux : facebook et twitter .

S!ck

9

Note

9.0/10

POINTS POSITIFS

  • La mise en page
  • Le format
  • Le contenu
  • Sans pub

POINTS NÉGATIFS

  • Quelques coquilles
  • L'anonymat des textes
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yancha

Rédacteur avec pas mal d'XP au compteur ayant grandi avec les bornes d'arcades à l'ère 8 et 16 bits.

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