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Normalement, en lisant le titre du jeu, vous avez déjà le générique en tête. Souvenez-vous, nous sommes en 1984, l’Amérique est gouvernée par Ronald Reagan et le film Ghostbusters vient de sortir au cinéma. Réalisé par Ivan Reitman et écrit par Dan Aykroyd et Harold Ramis, il rencontre très vite un franc succès. Mettant en scène Bill Muray ou encore Sigourney Weaver, Ghostbusters raconte donc l’histoire de scientifiques new-yorkais qui décident de monter une entreprise de parapsychologie et de nettoyage d’entités surnaturelles.

On est venu. On a vu. Et il l’a eu dans le *** !

GhostbustersC’est donc en 2009 que S.O.S Fantômes : Le Jeu Vidéo voit le jour. Développé par le studio Terminal Reality et édité par Atari, le jeu se déroule donc deux ans après le deuxième film de la franchise. Le joueur y incarne un nouveau chasseur de fantômes qui ne porte pas de nom (excepté le mot Rookie sur sa combinaison) et qui ne parle pas, ou très peu. Fraichement recruté par les docteurs Peter Venkman, Raymond Stantz et Egon Spengler, ce nouvel allié que vous incarnerez tiendra le rôle central dans ce que Dan Aykrord considère lui-même que le troisième épisode des aventures des Ghostbusters. Il s’agit là d’un jeu de tir à la troisième personne et comme dans les films, le joueur devra utiliser le très célèbre pack à protons pour capturer des fantômes.

Mais si en 2009, le succès était au rendez-vous, la remasterisation faite par Saber Interactive est loin d’être convenable dix ans plus tard. Certes les graphismes ont été un peu améliorés et les textures ainsi que les jeux de lumières sont nettement plus jolis, mais le jeu aurait tout de même mérité plus d’attention à ce niveau. On peut tout de même saluer l’effort réalisé sur la fluidité du titre qui peut enfin délivrer 60fps et qui rend le titre un peu plus énergique qu’autrefois. Mais c’est tout ! Le reste n’a semble t-il pas bougé d’un proton et on retrouve toujours les mêmes pixels horribles et tous les bugs présents sur la version précédente. Le passage du 1080p à la 4K n’apporte rien de plus hormis quelques détails et on se demande parfois si il ne s’agit pas d’un simple portage ou bien d’un titre qui serait devenu rétrocompatible…

Ne jamais croiser les effluves !

GhostbustersFinalement, le plus gros problème de Ghostbusters : The Video Game Remastered est qu’il n’est vraiment pas fini. Alors qu’on s’attendait à une réédition en bonne et due forme, on ne peut que regretter l’absence de contenus supplémentaires. Pire encore, certaines fonctionnalités on carrément disparu ! Vous vouliez jouer à plusieurs ? Et bien il faut croire que Gozer est parti avec ce mode puisque celui-ci est désormais introuvable… La version de Terminal Reality proposait les voix françaises des films, il faudra faire une croix dessus et lire les sous-titres. Heureusement que les voix de Bill Murray et de ses acolytes sont présentes pour garder le côté authentique du jeu. C’est dommage car ces petites choses donnaient vraiment une bonne immersion et il est difficile de se concentrer sur les effluves et de suivre les mouvements des fantômes tout en lisant le texte qui s’affiche au bas de l’écran. D’autant plus que même si vous êtes calé en Anglais, il y a pas mal de termes techniques…

La même chose se fait ressentir du côté de la bande-son. Le thème composé par Ray Parker Jr. se fait beaucoup plus discret qu’auparavant et il sera très rare de l’entendre en pleine partie. les compositions d’Elmer Bernstein sont elles toujours présentes ce qui permettra tout de même de (re)découvrir le talent  du compositeur américain.

Eh ! Où monte cet escalier ?

GhostbustersIl faut tout de même avouer que c’est un réel plaisir de renfiler une nouvelle fois la combinaison des Ghostbusters à la première écoute du thème musical. Pour le reste, l’humour est toujours omniprésent et les personnages sont bien respectés. Les blagues de Venkman et de Spengler sont toujours aussi drôles mais parfois, il faudra se contenter de la version anglaise des dialogues puisque les sous-titres francophone sont tout simplement absents. C’est dommage car ces derniers donnaient encore plus de punch au jeu et cela rendait le titre encore plus immersif.  Rajoutez à cela le fait de devoir surveiller son appareil à protons pour éviter qu’il ne surchauffe ou encore le fait de pouvoir alterner entre les différents modes de ce dernier et vous trouverez tout de même du plaisir à vous lancer à nouveau dans l’aventure.

Le moteur graphique Infernal Engine permet de lisser un peu les graphismes mais comme dit plus haut, Saber interactive n’a rien touché à ce niveau. Les textures sont les mêmes qu’en 2009, les déplacements sont toujours aussi rigides et les bugs de collision sont un véritable calvaire. La même chose peut être constaté au niveau des cinématiques puisque celles-ci sont restées bloquées dans le passé. On se retrouve donc avec le strict minimum et heureusement que le jeu a quelque chose de nostalgique sinon il ne vaudrait clairement pas le coup de s’y attarder.

Conclusion :

Finalement, Ghostbusters : The Video Game Remastered s’adressera à deux types de personnes. Les fans de la licence et ceux n’ayant jamais fait le jeu dans sa version originale. Le titre souffre d’énormément de défauts et manque cruellement de contenus supplémentaires. Absence de doublage français, absence de multijoueur ou encore animations rigides….Le jeu est loin d’être complet et nous avons plus à faire à un portage qu’à un remaster. Le passage en 1080p ou en 4k ne change rien et on vraiment l’impression que Saber Interactive est passé à côté de quelque chose.

Ghostbusters : The Video Game Remastered

4

Note

4.0/10

POINTS POSITIFS

  • Retrouver Harold Ramis une dernière fois
  • Le côté nostalgique
  • Le fait de pouvoir jouer avec le Pack à Protons

POINTS NÉGATIFS

  • L'abscence de doublage français
  • Pas de multijoueur
  • Trop de bugs
  • Adieu les bonus
  • Aucun effort sur les textures et sur les cinématiques
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DrFamikon

Amateur de bières et de FPS, grand fan de Heavy Metal et collectionneur

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