Zone 51, désert du Nevada. Un dôme immense, à la peau cuivrée, se dresse tel un monstre sous les étoiles. Son nom : « L’œuvre », prison expérimentale secrète dotée d’une intelligence artificielle. Nul ne sait ce que recèle l’édifice depuis que la CIA en a perdu le contrôle. Que sont devenus les 5300 détenus, livrés à eux-mêmes après sept ans d’abandon ? Un commando de douze hommes et une femme pénètre en secret dans ce labyrinthe mortel. Leur mission : retrouver Dédale, son architecte, à n’importe quel prix. Elena, hackeuse surdouée, compte bien percer les mystères de l’œuvre. Elle ignore que cette mission l’emportera au-delà des illusions, face à ses peurs les plus folles, dans les tréfonds de l’âme humaine. Son génie peut les sauver… ou les tuer. Jusqu’où l’homme peut-il aller pour survivre ?

The Prison Experiment
Avis rapide sur le tome 1 de The Prison Experiment

Le plaisir d’y retourner

Première page, et on rentre directement dans le bain, comme on dit. Pas de temps mort entre le tome 1 et le tome 2. On retrouve donc directement Elena, que l’on avait laissé en sale posture à la fin du tome 1. Une véritable torture d’ailleurs, a se demander ce qui allait lui arriver. C’est avec plaisir que l’on se retrouve au cœur de l’Oeuvre. Cette prison expérimentale ayant échappé à tout contrôle. C’est d’ailleurs pour ça qu’Elena s’y trouve. Hackeuse, son but est d’y retrouver le Maître, Dédale, créateur de cette drôle de prison. Mais dans le tome 1, le commando dont elle fait partie se fait décimer par les prisonniers et la prison en elle-même. En effet, après des années à être abandonnés à leur sort, les hommes ont fait de l’Oeuvre un endroit mortel… Evoluant comme ils le pouvaient dans un monde dangereux, dont la prison elle même semble se faire une joie d’aider ou au contraire de punir ses détenus…Un Enfer pour les personnages, mais un plaisir pour le lecteur. On retrouve la plume tranchante de l’auteur. Une nouvelle fois, les décors resplendissent, les descriptions sont justes, pas trop longues. Elle nous permettent de plonger au cœur du roman. On sentirait presque le cochon qui grille sur le feu… Sans les détenus, sans le coté survie, on aurait presque envie d’aller visiter !

Les destins s’entremêlent

Dans ce tome 2 de The Prison Experiment, on retrouve cette façon particulière de fonctionner. Ces différentes histoires racontées en simultanée de chapitre en chapitre. Ce fameux journal du prisonnier qui nous en apprend un peu plus sur la vie carcérale. Beaucoup d’auteurs s’y essaient, peu y arrivent. En effet, cet exercice est compliqué, car il faut réussir à ne pas perdre le lecteur. Et Eric y arrive, une nouvelle fois, avec brio ! Elena s’enfonce un peu plus dans les méandres de l’Oeuvre, devant s’habituer à y vivre et y survivre surtout, comme une prisonnière. Jackson et Chester, qui voient en Elena un espoir de sortie. Agellos, qui a réussi cet exploit, et qui passe d’un enfer à un autre… Eh oui, s’échapper d’un projet secret abandonné ne vous garantit pas d’être en sécurité, loin de là. Le fameux journal de Josh, avant l’expérimentation. Qui permet de découvrir l’univers carcéral d’une prison classique. Fatalement en plus romancé et plus poussé pour les besoins du roman. Bien que c’est inspiré de faits réels, racontés par un prisonnier de la prison des Baumettes, avec lequel Eric est en contact. Ça fait beaucoup de personnes à suivre, beaucoup de destins qui se mêlent. Et pourtant, on ne se sent pas du tout perdu en passant d’une histoire à l’autre. C’est aussi le moyen pour l’auteur de rendre fou ses lecteurs. En effet, les chapitres se terminent souvent sur une situation compliquée. On veut savoir ce qu’il va se passer. Et hop, nouveau chapitre, et donc autre histoire. C’est intelligent, et ça fait de The Prison Experiment un page-turner efficace.

L’approfondissement des personnages

Ce tome 2 est l’occasion d’approfondir les personnages. En effet, on y découvre comment Elena fait face à des situations complexes. Et d’ailleurs, on a juste envie de la secouer un bon coup à bien des moments. Alors qu’à d’autres elle se montre forte et déterminée. Et c’est pareil pour chaque personnage. Des qualités, des défauts, des actions pas toujours utiles. De mauvaises décisions, des choix discutables. Des personnes humaines donc, et c’est très appréciable. Surtout dans ce genre de roman, que l’on peut qualifier de techno-thriller, ou il est facile de faire des personnages forts sans faiblesses. D’autant plus que certains d’entre eux sont de l’armée ou de forces spéciales. L’auteur n’est pas tombé dans cette facilité, et ça a le mérite d’être souligné. A travers Elena, on peut voir comment certains des prisonniers ont dû s’habituer à la vie dans l’Oeuvre. Y découvrir la faim, la soif, la survie, et surtout la mort. D’ailleurs, on peut voir chaque personnage évoluer différemment, suivant les caractères de chacun. On voit même de l’évolution dans les personnages secondaires, qui ne sont pas en reste.

Les théories du complot

On sentait déjà un peu les recherche effectuées dans le premier tome de The Prison Experiment. Ce deuxième tome est l’occasion de vraiment comprendre tout le travail de recherches que l’auteur à effectué. Que ce soit en terme d’expérimentations, sur la CIA, le FBI, les corps d’armées. Ou encore sur les fameux projets secrets du gouvernement Américain (en effet pour rappel, on se trouve en plein dans la zone 51 du désert du Nevada), et de comment tout est fait pour les dissimuler au grand public. C’est là qu’Agellos, ainsi que son cousin et un ancien surveillant interviennent. D’ailleurs, Robert, le surveillant, à qui on avait dit qu’il gardait une base nucléaire… Les théories du complot sont mises en avant dans ce tome-ci. Avec la fuite d’Agellos, tout va s’enchaîner de ce côté. On va le voir évoluer de manière significative, et d’ombre, passer à la lumière. Il va découvrir jusqu’où sont capables d’aller les différents gouvernements pour garder leurs projets secrets. Et surtout pour ne pas avouer, et ne pas assumer leurs responsabilités. Le roman est une mine d’informations sur ces sujets, et il est très enrichissant de plonger aussi là-dedans. Et bien souvent on est tiraillé entre l’envie de continuer le roman, ou aller se renseigner sur internet sur les différents sujets traités.

Conclusion

Le premier tome de The Prison Experiment était un coup de cœur. Le second l’est tout autant! C’est un plaisir de retrouver Elena, Jackson, Agellos et les autres. C’est un plaisir de les voir évoluer. Et ce qu’on pouvait reprocher au premier tome, de ne pas assez approfondir sur l’histoire de l’Oeuvre, est totalement présent ici. On en apprend plus sur cette expérimentation, pourquoi elle a été abandonnée, comment elle a commencé. On sent le travail de recherches effectué pour l’écriture de ce tome, et on veut en savoir plus. La plume de l’auteur permet une nouvelle fois de nous immerger facilement dans le roman. Nous avons affaire à un page-turner efficace. L’auteur aime nous faire languir en finissant ses chapitres sur des rebondissements. Et comme on passe d’un personnage à l’autre suivant les chapitres… Ça nous fait continuer encore et encore notre lecture. On arrive alors à la fin sans s’en rendre compte, malgré le nombre de pages conséquent. Le tome 2, à nouveau, s’arrête à un moment clé de l’histoire, et on attend avec impatience le troisième et dernier tome ! En effet, The Prison Experiment est une trilogie.

The Prison Experiment Tome 2

9.4

Plume

10.0/10

Intrigue

9.5/10

Personnages

9.0/10

Émotions

9.0/10
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