Sonic Racing: CrossWorlds est le dernier jeu de course de Sega, édité par la firme japonaise et développé par Sonic Team. Le titre a vu le jour le 25 septembre 2025 sur PC, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series et Nintendo Switch, avec une sortie sur Switch 2 prévue à une date indéterminée. Il met en scène les personnages des jeux Sonic, dans des courses effrénées à travers des circuits variés, sur la terre, sur l’eau et dans les airs. Alors, faut-il y voir un rival sérieux à Mario Kart World ? Il est temps de le vérifier.

La Team Sonic au grand complet !

Sega a connu une longue traversée du désert dans les années 2000 et 2010, mais son hérisson bleu fétiche semble reprendre du poil de la bête depuis peu. Fin septembre, c’est notamment en qualité de pilote automobile qu’il a débarqué sur PC et consoles. En effet, Sonic Racing: CrossWorlds, le successeur de Team Sonic Racing sorti en 2019, met en scène Sonic et ses amis s’affrontant lors de courses folles sur des pistes déjantées.

Cela fait toujours plaisir de retrouver les personnages les plus emblématiques de Sonic réunis en un seul endroit. Et si Sega a fait le choix de laisser de côté ses autres licences, c’est pour mieux représenter sa franchise phare. De fait, les fans peuvent jouer Sonic, Tails, Dr. Eggman, mais aussi Espio et Vector de Knuckles’ Chaotix, Cream de Sonic Advance ou encore Rouge et Big de Sonic Adventure. Sans compter Blaze, Knuckles, Amy… bref, les pilotes ont l’embarras du choix. En outre, à ce catalogue s’ajoutent des DLC contenant des personnages bonus issus d’autres licences. Parmi eux, la vocaloid Hatsune Miku, Bob l’Éponge mais aussi Steve et le mythique Creeper de Minecraft.

Pourquoi un tel éventail de personnages ? Eh bien car, naturellement, chacun dispose de ses caractéristiques propres. Celles-ci se partagent en 5 catégories : puissance, vitesse, accélération, conduite et turbo. Chaque personnage est spécialisé dans l’une de ces catégories. Par exemple, Sonic en vitesse, Big en puissance, Tails en accélération, Silver en conduite et Hatsune Miku en turbo. Aux caractéristiques des pilotes s’ajoutent celles des véhicules et de leurs composants, à choisir avec soin. D’ailleurs, CrossWorlds réintroduit les airboards de Sonic Riders, des véhicules de type turbo, utilisés notamment par Jet, Storm et Wave, personnages issus du même jeu.

Une fois son pilote et son véhicule choisis, il est temps de se lancer sur la piste en mode Grand Prix ! CrossWorlds propose 10 coupes : 7 Grands Prix de base, 1 Grand Prix secret et 2 Grands Prix Crossover. Elles comprennent chacune 3 circuits et 4 courses. La quatrième course de la coupe est un mashup des trois circuits précédents (un par tour) et offre un bonus de points au premier à franchir la ligne d’arrivée. De quoi ajouter encore plus de tension au tournoi.

Ces circuits n’ont par ailleurs rien à envier à la variété d’un Mario Kart. Les joueurs pourront foncer à toute vitesse à travers des environnements divers : jungles mystérieuses, paysages urbains, intérieurs colorés ou au contraire l’immensité noire de l’espace. Et ce en profitant de graphismes à la fois splendides et limpides, ainsi que de musiques entraînantes, tout ce qu’on attend d’un jeu de course. En outre, chaque élément de la piste est facilement identifiable, permettant de concourir dans les meilleures conditions. Les nombreux anneaux semés sur la route indiquent même au joueur la direction à emprunter, notamment dans les virages. Par ailleurs, en mode Grand prix, des murs invisibles empêchent les pilotes de partir dans le décor, ce qui retire beaucoup de frustration sans gêner la compétition.

Courses à travers les mondes

Puisqu’il est question des circuits, il est temps d’aborder la raison pour laquelle le jeu porte le sous-titre de CrossWorlds. En effet, ce Sonic Racing possède une mécanique particulière qui ajoute de la diversité au sein même des courses. Comment ? À la fin du premier tour de chaque course, le pilote en tête pourra choisir entre une piste proposée par le jeu et une autre sélectionnée aléatoirement. Ainsi, le deuxième tour se déroulera sur un circuit bonus qui n’aura rien à voir avec le circuit original. Il faudra attendre le troisième tour pour revenir sur la piste initiale, sur laquelle apparaissent alors davantage d’accélérateurs au sol. Une fonctionnalité qui non seulement introduit un élément de surprise dans chaque course, mais stimule également la rejouabilité.

De temps en temps, le deuxième tour sera affecté par un événement nommé la fièvre. Cette fièvre, symbolisée par un logo vert, dynamise davantage la course en offrant aux pilotes des bonus de vitesse et d’accélération. Par exemple, sous l’effet de la fièvre, la jauge de dérapage se remplit quasi instantanément et monte jusqu’au niveau 4.

À côté de cela, CrossWorlds dispose de toutes les mécaniques usuelles qui font qu’un jeu de course est riche et dynamique. D’abord, l’accélération en début de course pour effectuer un démarrage sur les chapeaux de roues. Ensuite, les dérapages bien dosés dans les virages pour gagner en accélération. En initiant un dérapage avec la gâchette, on commence à remplir une jauge qui passe progressivement du niveau 1 à 3. Relâcher la gâchette vide la jauge et permet d’accélérer en fonction du niveau atteint. Autre fonctionnalité qui permet de booster son accélération : les figures aériennes. Lorsque l’on retombe, par exemple après avoir emprunté un tremplin, on peut bouger le joystick verticalement ou horizontalement pour enchaîner des mouvements. Plus ils sont nombreux, plus on accélère à l’atterrissage.

À ces mécaniques s’ajoute celle des anneaux à collecter sur la piste, encore une fois pour améliorer son accélération. Le maximum (hors bonus auxquels nous reviendrons) est de 100 anneaux. On les perd en rencontrant un mur ou un obstacle, en se faisant toucher par un objet ou en percutant un adversaire plus lourd que soi.

Impossible également de ne pas évoquer ce qui est désormais monnaie courante dans les jeux de course : l’alternance entre des phases sur terre, sur l’eau et dans les airs. En effet, plusieurs circuits présentent des sections aquatiques. Dans celles-ci, le véhicule devient amphibie et la mécanique de dérapage change. De fait, en relâchant la gâchette, au lieu de bénéficier d’une accélération, le joueur effectue un saut plus ou moins haut, lui permettant d’éviter des obstacles ou de collecter des objets ou des anneaux. Quant aux phases aériennes, elles consistent souvent à esquiver des obstacles mouvants et à emprunter des anneaux d’accélération pour prendre l’ascendant sur ses adversaires.

Gadgets et personnalisation

Pour conclure sur le fonctionnement général des courses, il faut mentionner les objets, mécanique traditionnelle des jeux du genre. Des boîtes à objets sont éparpillées sur chaque circuit, accordant divers pouvoirs aux pilotes, qui peuvent en conserver deux à la fois. Certains permettent d’accélérer (les chaos), d’autres de viser ses adversaires (les poings par exemple), d’autres encore de lâcher des obstacles sur le terrain. Le jeu indique d’ailleurs quand un adversaire se prend un de ces objets. Enfin, d’autres créent des zones destructrices autour de l’utilisateur, tandis que le bouclier permet de se défendre contre tous les assauts adverses.

À la fin de chaque course et de chaque coupe, on obtient des tickets échangeables notamment contre des éléments de personnalisation. Le nombre de tickets obtenus dépend de son classement, mais aussi des grosses pièces rouges étoilées ramassées pendant la course. Il y en a 5 par circuit, généralement situées à des endroits difficiles d’accès. Finir une coupe permet également de remporter de l’expérience et, ainsi, de monter en niveau.

Monter en niveau n’est pas sans importance. En effet, cela permet de débloquer de nouveaux gadgets et emplacements de gadgets. Les gadgets sont des bonus modifiables à chaque course. Selon leur puissance, ils occupent de 1 à 3 emplacements de gadgets. Ils permettent, entre autres, d’augmenter la fréquence de certains objets, d’améliorer certaines statistiques (vitesse, accélération…), de gagner ou de perdre moins d’anneaux, d’en augmenter le maximum possible… Bref, que d’outils pour renforcer ses chances de victoire.

Comme évoqué précédemment, il est également possible de personnaliser son véhicule. D’une part, des éléments peuvent s’acheter contre des tickets, avec chacun ses caractéristiques propres. D’autre part, les joueurs peuvent modifier les roues, mais aussi la couleur de chaque partie de leur véhicule, selon leurs goûts. Ils sont même libres de l’agrémenter de motifs, pour certains échangeables contre des tickets, notamment des motifs de marques qui sponsorisent le jeu.

Enfin, pour finir sur la partie gameplay, le mode Grand prix en local (de 1 à 4 joueurs) n’est évidemment pas le seul sur lequel il est possible de s’amuser. En effet, un mode multijoueur en ligne est aussi disponible. Sans compter un mode contre-la-montre, qui permet à chacun de se dépasser pour obtenir les meilleurs temps sur chaque circuit et ainsi espérer remporter le rang A. À noter qu’un mode miroir est également débloquable en complétant toutes les coupes du mode Grand Prix.

Sonic Racing: CrossWorlds : le rival ?

Après plusieurs parties de Sonic Racing: CrossWorlds, un constat et une question surgissent. Le constat est le suivant : le jeu est terriblement addictif. Les coupes, ni trop longues ni trop courtes, donnent envie de les enchaîner. Les courses en elles-mêmes sont palpitantes, les contrôles faciles à prendre en main, les sensations optimales. Tout coule de source dans CrossWorlds. Même les défaites ne sont pas frustrantes, mais encouragent à aller de l’avant pour remporter la victoire.

Quant à la question, elle est évidente depuis le lancement du titre : quelle est la spécificité de ce jeu de course, surtout face à un concurrent tel que Mario Kart World ? Pour y répondre, il faut explorer deux points.

D’abord, la difficulté est un élément qui n’a pas encore été abordé. CrossWorlds propose 4 modes de difficulté, dont le dernier qui doit être débloqué en gagnant les 7 Grands Prix de base en vitesse Sonic (la troisième). Jusqu’ici, cela ressemble beaucoup au système des cylindrées de Mario Kart. Mais une autre fonctionnalité influe également sur la difficulté. Il s’agit de l’adversaire, déterminé (ou choisi entre deux) au début de chaque coupe. Cet adversaire, qui n’est autre qu’un personnage du jeu, dispose de son propre niveau de difficulté allant jusqu’à… 10 ! Ce niveau augmente au fur et à mesure que l’on bat des rivaux puissants.

En tant que concurrent le plus performant, cet adversaire sera l’obstacle numéro un de chaque coupe. Par ailleurs, il dispose de ses propres cinématiques et lignes de dialogue. Ces dernières consistent souvent en des provocations et des piques entre lui et le personnage du joueur. Cette fonctionnalité a le mérite d’ajouter de la profondeur narrative aux coupes et de renforcer l’esprit de compétition.

Enfin, le second point est plus général. CrossWorlds possède un gameplay proche de celui des jeux Mario Kart, mais avec un ressenti légèrement différent. En jouant, on se rend compte que les circuits sont parfois plus nerveux, avec des accélérations, des virages, des loopings et des pics de vitesse dignes des jeux de plateformes de la franchise Sonic The Hedgehog. En outre, la plupart d’entre eux présentent plusieurs chemins, une non-linéarité qui décuple les possibilités et permet parfois de prendre l’ascendant sur les adversaires par surprise.

Car il faut dire que les courses de CrossWorlds ont tendance à être particulièrement serrées. Il est rare qu’un adversaire se retrouve loin devant ou alors, au contraire, à la ramasse par rapport aux autres. Si bien que les retournements de situation sont possibles à tout moment, pour le meilleur comme pour le pire. La douzième place n’est jamais bien loin de la première.

Conclusion

Sonic Racing: CrossWorlds est sans doute l’un des meilleurs jeux de course de la franchise. Le titre remplit parfaitement le double objectif du genre, à savoir proposer l’ensemble des mécaniques habituelles attendues par les joueurs (des courses fluides et dynamiques avec de beaux circuits, de l’inattendu et même de la personnalisation) tout en innovant dans le gameplay. La mécanique CrossWorlds s’insère parfaitement dans les courses, suscite la surprise et encourage la rejouabilité.

En bref, CrossWorlds se présente comme un rival sérieux aux différentes licences de jeux de course qui existent sur le marché, notamment celle du célèbre plombier moustachu de Nintendo. On a hâte de découvrir ce que réservent les futurs DLC !

Test réalisé sur Nintendo Switch via une copie fournie par l’éditeur.

Sonic Racing: CrossWorlds cover

Sonic Racing: CrossWorlds

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Plateformes :
  • Xbox Series X|S - 2025
  • PlayStation 4 - 2025
  • Nintendo Switch 2 - 2025
  • PC (Microsoft Windows) - 2025
  • PlayStation 5 - 2025
  • Xbox One - 2025
  • Nintendo Switch - 2025
Développeur(s) : Sonic Team
Éditeur(s) : Sega

Sonic Racing: CrossWorlds

9

Note

9.0/10

POINTS POSITIFS

  • La réunion des personnages emblématiques de Sonic, avec quelques surprises parmi les DLC.
  • La direction artistique soignée.
  • Des courses ultra nerveuses et dynamiques où tout peut arriver.
  • De nombreux Grands Prix et circuits à maîtriser.
  • La mécanique CrossWorlds et la fièvre, source d’inattendu.
  • Les contrôles faciles et agréables à prendre en main.
  • La rivalité avec les adversaires ajoute de la profondeur.

POINTS NÉGATIFS

  • Certains circuits un peu brouillons, notamment lorsqu’il y a plusieurs chemins ou des loopings qui gênent la caméra.
  • Difficile d’innover de fond en comble avec un jeu de course.
  • C’est à peu près tout…
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Paprika

L'écriture et le gaming sont mes passions, donc j'ai fait d'une pierre deux coups. Fan éternel de Nintendo et de jeux indé.

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